Je me souviens lorsque Dominique Voynet est venue à Gavarnie pour inaugurer le classement du site dans l'inventaire de l'UNESCO, elle avait peur des chevaux montés par les
Gendarmes en charge de sa protection. Il a fallu que les gendarmes restent à bonne distance.
Le cas n'est pas unique. D'autres ont peur des araignées, des chiens, des lapins, des serpents, etc... d'autres sont phobiques des oiseaux.... Et c'est sans doute cette même
catégorie de population (60% selon un sondage contestable de Cap Ours) qui, en souvenir de la peluche qui les faisait dormir, veulent imposer des ours aux populations pyrénéennes.
Si on en mettait dans les forêts de l'Ile de France, que diraient-ils?
Lui réserveraient-ils le même sort que celui auquel destinait un préfet à des chèvres sauvages de l'Ariège
(une chèvre sauvage, n'est pas conforme aux règles administratives, une chèvre doit être domestique)? Ou bien auraient-il le même sort qu'un sanglier qui s'est
malencontreusement retrouvé dans un hôpital?
La question reste posée. A chacun d'y répondre en s'interrogeant sur lui-même.
Animaux sauvages dans les villes et villages
Ces ours qui tuent et qui blessent
Un sanglier s'est introduit, le 19 janvier 2004, dans la cour intérieure de l'hôpital de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) où il a été traqué en vain jusque tard dans le nuit, avant d'être abattu par un chasseur 18 heures plus tard.
L'animal, venu d'une forêt voisine d'environ 3 km, a profité de l'ouverture d'une grille pour s'introduire vers 16h00 dimanche dans la cour de l'hôpital situé en centre-ville. Le sanglier, d'un poids de 100kg, n'a pas fait de blessé ni vraiment perturbé le fonctionnement de l'établissement. Il a cependant défoncé une porte vitrée et causé quelques dégâts dans la cour de l'hôpital, un jardin arboré avec des places de parking donnant sur la rue.
Les pompiers ont tenté en vain à plusieurs reprises de neutraliser l'animal à l'aide de seringues hypodermiques, mais elles n'ont eu aucun effet sur le solitaire, protégé par son épaisse enveloppe de graisse hivernale. Dans la soirée, des chasseurs ont été appelés à la rescousse par le député-maire PCF de la ville, Alain Bocquet, décidé à en finir avec l'animal.
Mais bien caché dans les fourrés, le sanglier n'a jamais pu être repéré, malgré l'utilisation d'une caméra thermique. A minuit passé, la chasse s'est transformée en battue avec quatre chiens et une vingtaine de rabatteurs. La traque a pris fin vers 02h00 du matin, tout le monde estimant que l'intrus introuvable était retourné dans sa forêt. Pourtant, lundi matin il a fallu se rendre à l'évidence: le sanglier était toujours là, dans la cour. Peu avant 10h00, il a été abattu par un chasseur.
Source AFP
Pour en arriver à abattre un animal paisible et inoffensif dans une cour, il est assez significatif que nos urbains et rurbains veulent bien majoritairement de la faune sauvage dés
lors qu'elle n'est pas dans leur jardin et qu'ils vont en vacances sur une plage et non dans les Pyrénées.
Ceci est tout aussi significatif que les résultats du sondage si, au-delà des chiffres bruts nous analysons les conditions de sa réalisation.
Partant de là, il est assez peu crédible d'imaginer qu'ils sont prêt à accepter des ours au quotidien sauf s'il est chez les autres.
Voir également la contribution de Saxo, guide de haute Montagne à Luchon: Béret et souliers vernis et l'ours et les randonneurs
Il n'est pas rare de voir s'organiser des battues aux sangliers à proxumité des villes comme ici près de Marseille.
Une battue aux sangliers a été organisée à Marseille pour limiter la prolifération de ces animaux dans la deuxième ville de France.
L'objectif est de les recenser et éventuellement d'en prélever un certain nombre, a-t-on expliqué à la municipalité.
Pendant sept heures, les membres de la Société des chasseurs réunis arpenteront le secteur sud-est de la commune, à la limite du massif des Calanques, pour débusquer les omnivores.
Dans ce périmètre interdit depuis quarante ans à la chasse, on dénombre une centaine de sangliers dont les rencontres répétées avec les habitants, les joggers et les voitures représentent, dit-on de même source, un vrai danger.
Source: Reuter / L'Express du 30 janvier 2007
Cette information appelle au moins quatre observations:
1/ l'ensauvagement d'un territoire entraîne une prolifération d'espèces qu'il convient de réguler à défaut de prédateurs naturels dans cet espace tel que loup, ours, lynx
2/ la vie entre une nature totalement protégée avec interdiction de chasse et la sécurité d'un milieu vivant d'humain et proche des sites urbanisés est incompatible.
3/ Si le sanglier est dangereux, il est pour le moins surprenant de prétendre le contraire lorsqu'il s'agit de l'ours
4/ Les grandes cités urbaines ont le droit à la sécurité et si possible à l'asepsie de leur mode de vie contrairement aux habitants des villages de montagne qui doivent accepter
les risques des grands prédateurs.
Il y a manifestement un problème de compréhension et... d'égalité entre citoyens d'un même pays.
L'animal n'est sauvage que s'il est chassé
Branle-bas de combat, jeudi, vers 8 h 15, où plusieurs habitants d'Amboise ont aperçu un grand et beau cerf tout près du centre-ville, du côté des rues Jehan-Fouquet et de Mosny,
pas loin de l'hôpital et du cimetière.
D'après un témoignage, il est entré dans un jardin, a laissé des traces en cherchant une issue, puis a sauté pour s'enfuir en franchissant une palissade d'environ 2 m de hauteur
qu'il a d'ailleurs touchée. Une autre personne a aussi constaté que la bâche de sa piscine, vidée, avait été foulée par un animal. Appelés, les gendarmes de la brigade d'Amboise
ont cherché le cervidé, aidés de la police municipale. Des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage sont aussi venus mais personne n'a retrouvé l'animal
paniqué.
Il semblerait qu'il soit reparti, peut-être du côté de la pagode de Chanteloup, pour retrouver la forêt d'Amboise où il va pouvoir pousser son brame après une matinée agitée.
Source: La Nouvelle République du Centre Ouest 08 septembre 2007
Branle-bas de combat pour un cerf à Amboise mais il est anormal de faire partir un ours d'un village des Pyrénées.
Il y a des comportements qui me surprendront toujours.