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L'ours vu en Suisse serait bénéfique pour l'homme - 2005

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L’arrivée de l’ours brun en Suisse en 2005 suscite beaucoup d’enthousiasme parmi la population. Les Grisons étaient devenus un véritable parc animalier où l’observation du grand carnivore attirait tous les citadins en mal de nature sans grand soucis de sécurité. Avant même son arrivée durant l’été 2005 on y trouvait des qualités et sa présence pouvait être «bénéfique pour l'homme».

Beau discours de bobo bisounours duquel on attend encore que l’on nous site les bien-faits de sa présence. D’ailleurs, dès avril 2006, tout le monde déchante et l’ours devient vite un intrus dont les suisses ne veulent pas. D’ailleurs, après l’abattage de M13 en février 2013, la Suisse ne compte plus aucun ours. Voilà une situation révélatrice qui rejoint celle du 19ème siècle: un prédateur n’est pas fait pour vivre au milieu de l’homme.

- L'ours brun a été vu en Suisse

- Un premier ours est de retour en Suisse, 100 ans après l’extermination de ses derniers ancêtres dans les Alpes grisonnes.

Pressenti depuis quelques temps, ce retour du plantigrade est désormais confirmé officiellement par les autorités du Parc National.

L'ours brun est officiellement de retour en Suisse après 100 ans d'absence, ont annoncé jeudi les autorités du Parc national suisse, dans les Grisons (est de la Suisse).

Vers 7 heures jeudi, Maik Rehnus, un étudiant forestier de Göttingen (Allemagne), qui fait actuellement un stage d'été au Parc national suisse, était en train d'observer des bouquetins à proximité du col de l'Ofen lorsqu'il a vu apparaître un ours brun adulte. On supposait sa présence dans la région depuis lundi.

L'étudiant a pu le photographier. Selon le directeur du parc, Heinrich Haller, «nous avons maintenant la preuve que l'ours est revenu en Suisse». Le responsable se réjouit: «Une partie de nature est revenue», a-t-il déclaré.

Selon lui, il s'agirait d'un mâle. C'est le même animal qui a été observé entre mi-juin et mi-juillet dans le Sud-Tirol. Il a la même masse de poil sur ses épaules, a indiqué le parc dans un communiqué.

Cet individu avait été aperçu à quelques kilomètres de la frontière suisse à Prad (Italie) le 17 juillet. Puis des randonneurs avaient affirmé l'avoir vu lundi soir dans le secteur du col de l'Ofen.

Le plantigrade a été décimé en Suisse il y a un siècle en Suisse. Le dernier individu a été tué par des chasseurs le 1er septembre 1904 près de Scuol (canton des Grisons). Depuis les années 80, l'animal est officiellement protégé dans le pays.

- Le «Guillaume Tell» des Alpes

Selon une étude récente du WWF, le grand prédateur pourrait s'installer à terme dans le pays. «Il a toujours fait partie des Alpes», indique Joanna Schönenberger, «presque comme Guillaume Tell». Cette spécialiste de l'ours au WWF ne cachait pas sa forte émotion jeudi.

Le type d'habitat et de nourriture dont il a besoin existent en Suisse. L'ours, qui peut parcourir jusqu'à 20 kilomètres en 24 heures, vit dans des zones éloignées de l'homme, dans des forêts et des pentes raides. Les zones urbanisées et les autoroutes limitent ses déplacements.

C'est pourquoi, selon Joanna Schönenberger, l'ours devrait avoir des difficultés à atteindre le Valais. Par contre, il pourrait continuer à se déplacer vers Glaris et la Suisse centrale.

La spécialiste note toutefois que d'ici à ce que l'ours puisse vivre en paix en Suisse «il y a encore beaucoup de travail à faire». Il faut notamment convaincre la population que le plantigrade ne constitue pas un danger pour l'homme.

- Chances très faibles de l'apercevoir

Seules les femelles avec des petits peuvent s'avérer dangereuses. Le directeur du Parc national suisse conseille de se comporter normalement si on rencontre un ours. L'animal qui craint l'homme «finira par fuir». Selon lui, les chances de l'apercevoir dans le parc sont toutefois très faibles.

Les bergers devront eux aussi accepter le plantigrade. Ces derniers se disent prêts à le faire, comme le loup, bien qu'il soit «moins timide et plus imprévisible» que ce dernier, indique le président de la Fédération suisse d'élevage ovin, Peppino Beffa. Mais les bergers exigent que les coûts supplémentaires de prévention et ceux des dégâts causés par l'ours soient pris en charge par les pouvoirs publics.

La Confédération assumera 80% des frais, les cantons 20%, indique Rebekka Reichlin de l'Office fédéral de l'environnement (OFEFP). Un concept de prévention, semblable à celui établi pour les autres grands prédateurs, est en préparation.

- Prédateur bénéfique pour l'homme

L'ours est omnivore, c'est un opportuniste. Il se nourrit surtout de fruits et de végétaux, mais il peut arriver qu'il s'attaque à des proies faciles.

«Il fait toujours un calcul entre l'effort à fournir et la quantité de nourriture qu'il peut obtenir.» Si on lui créé des difficultés, il ne s'attaquera donc pas aux troupeaux, explique Joanna Schönenberger. D'où son conseil aux éleveurs de s'équiper de chiens de garde.

La spécialiste estime que le retour des grands prédateurs dans les Alpes est «bénéfique pour l'homme». En effet, selon elle, le biotope alpin est «déséquilibré».

Les chevreuils et autres sangliers sont trop nombreux. Ils provoquent des dégâts, en mangeant par exemple les pousses d'arbres qui, une fois grands, réduiraient le risque d'avalanche dans les zones pentues.

Source: swissinfo et les agences du 28 juillet 2005

- Comment réagir en présence du plantigrade

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