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Claude Guiraud est docteur vétérinaire. Reconnu pour être un excellent chirurgien, il est aussi président du groupe d'étude européen d'éco-pathologie de la faune sauvage de montagne (GEEFSM) pour la France. A ce titre, il siège dans de nombreux organismes et commissions notamment le conseil scientifique du Parc National des Pyrénées dont il est vice-président, lui permettant de développer discrètement ses idées proches des milieux écologistes.

Du côté des éleveurs pyrénéens et du grand public il est relativement méconnu. La majorité des participants à la réunion d'information sur les vautours organisée à Argelès-Gazost à l'initiative de l'AREDA et de l'ASPP 65 ignorait totalement qui il était et ce qu'il représente.

Il est essentiellement sorti de l'ombre le 11 août 2007 à la suite de la mort de Franska grâce à une interview d'Hélène Dubarry dans la Dépêche du Midi. A cette époque, il n'avait échappé à personne, notamment au milieu agricole, que le Docteur Claude Guiraud ne maîtrisait pas tout les aspects de la problématique ours ou bien qu'il suivait la même idéologie que les environnementalistes pro-ours tout en se mélangeant dans ses propres contradictions.

Membre du Conseil scientifique du Parc National des Pyrénées, il lui arrive parfois d'oublier que cette noble institution a donné, à la majorité, un avis défavorable à l'introduction d'ours importés de Slovénie en 2006.
Dans l'interview qu'il donne à la Dépêche du Midi, à la question de savoir s'il est surpris de la mort de l'ourse Franska, il répond: "Non, pas vraiment. C'était une mort programmée, à partir du moment où l'ourse n'avait ni territoire, ni tranquillité, ni sécurité.
Pour qu'un renforcement d'espèce soit réussi, il faut supprimer les causes qui ont provoqué la diminution: garantir la paix de l'animal et sa possibilité de se nourrir."

Au travers de cette réponse, nous voyons qu'il rejoint les idéologues du "tout sauvage" tel que Carbonnaux pour FERUS, l'ADET et le WWF qui veut revenir 2000 ans en arrière ou Gilbert Simon (Ex-Directeur de la nature et des paysages et vice-président de FERUS et du WWF) qui, comme d'autres d'ailleurs, souhaitait réduire les populations des vallées et voir disparaître les cabanes de bergers qui impactent sur la tranquillité de l'ours.

Au cours de la réunion d'information des éleveurs sur le vautour, Claude Guiraud est intervenu pour exprimer des banalités connues de tous sur l'état du nombre de vautours en Espagne (3.000), puis leur fonction d'équarrisseurs de l'industrie de l'élevage qui a fait progresser la population brutalement stoppée , etc... en demandant de ne pas s'affoler... pour en arriver à être le seul à soulever une hostilité bruyante dans la salle.
Au cours d'une seconde intervention, chacun aura compris qu'il se jouait sa partition tout seul, où le vautour est son unique préoccupation, l'homme n'étant qu'une quantité négligeable puisqu'il n'en a jamais parlé.

Aujourd'hui vice-président du Conseil Scientifique du Parc National, les éleveurs et acteurs des territoires de montagne auraient matière à contester sa présence dont on peut s'interroger sur les véritables buts. Scientifiques ou idéologiques?

Mais contrairement à FNE qui conteste la présence de Marie-Lise Broueilh au Conseil d'Administration du Parc National, ces acteurs sont respectueux de la pluralité des idées. C'est peut-être la grande leçon à tirer de cette soirée vis-à-vis de Claude Guiraud.qui, du statut d'inconnu dans les vallées des Gaves est passé à celui de connu.

Louis Dollo, le 4 août 2009