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Selon la mairie de Barèges, les études ont été menées par le service hydraulique du RTM (Restauration des Terrains de Montagne, service de l’ONF). Des principes d’ordre technique semblent avoir été établis notamment une largeur minimum du lit du Bastan fixée en 20 et 25 mètres. Une notion qui ne semble pas avoir été la préoccupation majeure des services de l’Etat entre 1972 et 1974 lors de la construction de la résidence de l’Ayré pas plus qu’en 1987 à la création de la rue Louvois permettant un sens unique dans le village. Et à la réflexion, bien avant encore pour la construction de la Gendarmerie (aujourd’hui transformée en appartement). Et aujourd’hui, les mêmes services remettent en cause leur propre travail antérieur sans partager la technicité des uns et l’observation, l’histoire et le vécu des autres qui vivent au quotidien avec tous ces risques.
Nous allons essayer de comprendre et de questionner par l’image, ce qui s’est passé et ce qui est envisagé pour faire face au futur. Il appartient aux seuls barégeois et à ceux de Labatsus et des propriétaires de résidences secondaires qu’ils voudront bien associer de juger, apprécier, discuter et décider de telle ou telle opportunité.

- Du Pountou à Tournaboup

Tout débute au Pountou à l’intersection des vallées d’Ayguecluse et d’Ets Coubous. Le passage sous le pont est insuffisant et déjà, à cet endroit, des dégât important sont constatés et ont été réparés. Preuve que les sinistres ne sont pas uniquement dû au «bétonnage» de la vallée comme le remarque certains «écologistes» mais au fait d’un débit extraordinairement anormal. Les rives ont d’ailleurs été détériorées jusqu’au parking de Tournaboup où la canalisation sous le parking s’est avérée insuffisante. En aval du confluent Ayguecluse Bastan, le terrain Laporte a été partiellement emporté. Rien à voir avec les installations de Tournaboup mais phénomène naturel. Même chose avec l’ancienne route plus en aval et avant d’atteindre l’avalanche encore au fond du Bastan le 18 juin. Par contre, c’est le début des arbres arrachés, conséquence d’une absence d’entretien des berges puisqu’il est juridiquement interdit d’y toucher. Notion à revoir dans le cas de torrents de montagne à distinguer des crues de la Seine ou de la Marne.

- De Tournaboup à l'entrée amont de Barèges (Résidence Bois de Marie)

A l’entrée amont de Barèges, avant même d’avoir atteint les premiers murs «bétonnés» de la vallée, ce sont deux maisons qui sont emportées (et elles n’étaient pas nées de la dernière pluie) et une autre en suspension du fait d’un glissement de terrain. Difficile de prétendre que cette situation est la conséquence des aménagements de Barèges.

A partir de cet endroit, un premier pont ancien saute, rogné par les côtés il est totalement détruit. Un second pont neuf, donnant accès à la résidence «Les Bois de Marie», suis le même sort. Pourquoi? A-t-on recherché les causes? A-t-il formé un barrage…

- De l'entrée amont de Barèges (Résidence Bois de Marie) à la rue Louvois

Le Bastan s’engouffre derrière l’Hôtel du Tourmalet et la caserne. Prend ses aises en s’élargissant sur le terrain militaire river gauche et creuse le lit de plusieurs mètres au point de d»stabiliser les fondations de la caserne. Au passage, il détériore le mur de la rive droite et le canal de dérivation du Bastan lorsque l’avalanche, comme cet hiver en février, risque de faire barrage.

- La rue Louvois

Encore un pont mais le Bastan passe à côté. Pourquoi? A-t-on analysé les vraies raisons? La rue Louvois est en grande partie détruite. Les réseaux sont hors d’usage. Il faudra tout reconstruire. Et c’est là que la population barégeoise émet des réserves. Elargir le Bastan, perdre des places de parking, peut-être, mais pas n’importe comment. Pourquoi vouloir faire plus large que la digue Louvois? Pourquoi élargir rive gauche et pas rive droite? Les causes de l’inondation sont-elles dues à la largeur (la même que derrière la caserne) ou un manque de solidité des constructions de 1987? Pourquoi détruire le pont qui donne accès au chemin en direction de la Montagne Fleurie, de Saint-Justin à Sers, au GR 10, au boulodrome, attraction pour de nombreux curistes et au sentier pour personnes à mobilité réduite? Malgré les apparences, il s’agit là d’un atout commercial touristique indiscutable. A-t-on demandé l’avis aux acteurs économiques de Barèges?

Les membres de l'association Barèges-Labatsus en visite sur la rue Louvois . Les photos de Maggy sont assez parlantes pour comprendre ce que sera Barèges.

- De la rue Louvois au RTM

Puis le Bastan se dirige derrière la caserne des pompiers, fini par oublier le pont des Artigalas et se dirige sur les bâtiments du RTM, ceux-là même, des services de l’Etat, en charge de toute la compétence technique pour protéger Barèges depuis… Napoléon III. A voir ce qui reste des bâtiments, l’objectif est réussi et le résultat inspire à la confiance. D’où, sans doute, la nécessité de partager les compétences, les connaissances, les expériences et le savoir avec les barégeois…. Peut-être aussi la même chose pour les avalanches….

- Du RTM à l'ancienne gendarmerie

Une fois la destruction du RTM passée, c’est l’arrière de la résidence de l’Ayré qui pose problème. Une grande partie du parking disparaitra ainsi que la route d’accès. Il ne restera qu’un camping-car en stationnement. Et c’est l’ancienne gendarmerie dont la digue à l’arrière et en fond de cours était pratiquement inexistante.

Pour le Bastan, passage facile pour rejoindre la route de Luz et venir irriguer le camping de La Ribère qui n’en avait pas besoin. Manque de digue? Construction inappropriée?

- De l'ancienne gendarmerie à Barzun

Le fait est que la vieille digue à l’arrière du HLM a résisté mais c’est celle-là qui sera détruite pour élargir le Bastan tout le long du camping et jusqu’à Barzun où le pont sera reconstruit beaucoup plus long sur un Bastan qui fera entre 20 et 25 mètres de large bordé de part et d’autre par des digues plus élevées afin de protéger notamment les thermes.

Passé le pont de Barzun, on amputera le terrain de la résidence rive gauche pour élargir le lit qui trouvera, en aval, un espace déjà réaménagé et… très large.