Au cours d'un débat sur la liste de dialogue "chemin-libre", Christian.Styling fait cette observation trés intéressante sur le comportement, le respect et la tolérance des randonneurs à l'égard des autres usagers du même terrain et du même espace de pratique qui mérite une réflexion de la part de chacun.
Sans être dans une quête mythique d'un "chemin fusionnel" où tous les utilisateurs cohabiteraient en communion parfaite, j'aime bien rencontrer des gens tolérants et compréhensifs les uns envers les autres.
A pieds, je ne suis systématiquement non vindicatif quand je croise un cavalier ou un cycliste ou un chasseur ou un 4x4 (sur chemin destiné à la circulation c'est à dire comportant
des traces de roulage évidentes; sinon le "4x4 hors piste" est condamnable) ou un berger avec ses moutons ou le paysan du coin sur son tracteur ou un engin forestier tractant ses
troncs...
Nous sommes nombreux sur les chemins.
Je ne suis pas chasseur, mais pourquoi serais-je le juge de leur loisir?
De quel droit condamnerais-je, en 2002, une activité qui vient du fond des âges?
Pourquoi condamnerais-je l'exploitant agricole ou forestier ou le randonneur qu'il soit motorisé ou à cheval ou à vélo?
Nous vivons dans un Etat de droit. Tant que la loi est respectée pourquoi serais-je plus restrictif?
Si on se montre très respectueux des autres on se fait de nombreux amis sur les chemins, même parmi les chasseurs.
Il nous est arrivé de partir en randonnée familiale le matin dans un vallon de montagne désert et de nous retrouver l'après midi obligés de traverser une zone de battue active pour
regagner la voiture.
Nous sommes allés courtoisement expliquer nos craintes à un des chasseurs qui a prévenu ses "collègues" et tous nous ont surveillés tandis que nous traversions leur zone de chasse.
Avec des bonjours et des sourires compréhensifs à l'appui.
Je suppose que si je m'étais montré agressif j'aurais été obligé d'attendre qu'ils quittent la place.
Un peu de bienveillante compréhension ne fait jamais de mal dans ce monde brut de brutes;-)))