Pyrénées ski resorts - Estaciones de esqui del Pirineos
Les Pyrénées disposent d'un ensemble de stations de ski, que ce soit en France, en
Espagne ou en Andorre, à ski alpin ou à ski de fond.
Ces stations de ski sont plus ou moins importantes, plus ou moins bien enneigées, plus ou moins bien équipées. Ce sont le plus souvent des stations villages dont certaines sont
très bien adaptées au séjour en famille et d'autres, comme le Tourmalet (Barèges-La Mongie), très bien adaptées au grand ski. Nous avons essayé des regrouper ici par département
et par pays avec, dans la mesure du possible, des liens vers leurs sites ou pages officiels ainsi que des informations pratiques
Vidéos dans les Stations de Ski
L'Histoire du Ski mérite bien une page
Les Stations de Ski et l'Environnement
A ski (ou surf), il est indispensable de respecter un certain
nombre de règles de conduite que ce soit:
L'été, des stations de ski des Pyrénées proposent du VTT de descente
N'Py Les stations
Altiservice Les Stations
Un rapport présenté au congrès de l'Association nationale des élus de montagne (ANEM) en France explique que les régions montagneuses et leur économie devront s'adapter au
réchauffement climatique. C'est que la réduction des quantités de neige et le réchauffement de la température continueront sans aucun doute. C'est ce qu'affirmait éric Brun,
directeur de recherche à Météo France, lors d'une table ronde consacrée au rapport de l'Association Nationale des Elus de
Montagne (ANEM).
D'autre part, le délégué national du Service de Restauration des Terrains de Montagne (SRTM), affirme qu'une des conséquences majeures du réchauffement en montagne sera "la plus
grande fréquence des événements exceptionnels", tels que les crues, les pluies torrentielles ou les glissements de terrain.
Selon Alexis Boyer-Lafontaine, porte-parole de l'Association des stations de ski du Québec (ASSQ), le Québec est très loin de la réalité européenne. "Nous sommes très certainement
concernés par le changement climatique, mais nous, au Québec, nous nous y préparons depuis longtemps", fait savoir M. Boyer-Lafontaine.
Les conséquences du changement climatique sur les stations de ski du Québec ont toutefois fait bien jaser en 2006. Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Montréal en
collaboration avec le consortium scientifique Ouranos avait alors prouvé que les changements climatiques vont avoir des impacts importants dans le secteur du ski au Québec". L'ASSQ
avait alors pris très au sérieux ce rapport. "Comme le problème de température ne se résorbera pas en un jour, nous avons décidé de nous adapter aux changements climatiques", dit
M. Boyer-Lafontaine.
Les stations de ski investissent massivement chaque année pour acquérir de nouveaux équipements toujours plus efficaces, performants et à la fine pointe de la technologie.
"Nous considérons les changements climatiques comme un défi d'adaptation", lance le porte-parole de l'ASSQ.
Certaines régions du Québec pourraient payer plus cher les conséquences du réchauffement climatique. Les écarts thermiques rendront très certainement le maintien de bonnes
conditions de neige plus compliqué et ce, particulièrement pour les régions du sud du Saint-Laurent.
Malgré tout, l'ASSQ préfère rester positive. " Les montagnes des états-Unis sont notre plus grande compétition. On y perd une grande partie de notre clientèle. Parce qu'il va
toujours faire plus froid au Québec, le réchauffement climatique devient peut-être une chance pour nous de ramener la clientèle québécoise en plus de nouveaux touristes
américains", conclut Alexis Boyer-Lafontaine.
Auteur: Virginie Roy
Source: Canoë du 26/10/2007
- La station de Saint-Lary sera la première station de France à dresser son bilan carbone à l'issue de cette saison.
- La municipalité envisage de construire une télécabine supplémentaire entre le village et le domaine skiable, afin d'alléger le trafic automobile autour de la station.
Le ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables a mis en avant que les stations de skis sont particulièrement concernées par le changement climatique:
baisse de l'enneigement sur les moyennes montagnes, fortes émissions de CO2 causées par les transports, l'habitat et les remontées mécaniques, périodes de congés (été comme hiver)
propices à des pratiques plus polluantes que celles adoptées dans la vie quotidienne. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de l'écologie, a donc décidé de se
rendre aujourd'hui en Savoie, avant l'ouverture de la saison d'hiver: son objectif est de promouvoir le développement durable dans les stations touristiques de montagne.
La secrétaire d'Etat a affirmé: "La montagne est un milieu fragile touché de plein fouet par les effets du réchauffement climatique. Les espaces de montagne se doivent, plus
qu'ailleurs encore, de concilier harmonieusement tourisme et protection de l'environnement." Au programme: elle visitera différents sites, participera à une table ronde sur le
thème " faire de l'arc alpin un territoire de référence pour un tourisme durable " et assistera à la signature par André Vernaz, maire de la commune de Beaufort-sur-Doron (à
laquelle est rattachée la station d'Arêches-Beaufort), de la Charte nationale en faveur du développement durable dans les stations de montagne.
Le ministère de l'Ecologie explique que cette Charte a été élaborée par Ski France, l'Association nationale des maires des stations de montagne, en partenariat avec l'ADEME et
l'association Mountain riders. Elle se fonde sur 8 principes: l'aménagement durable des territoires et de l'habitat, la préservation des paysages et des espaces naturels, la
gestion équilibrée des ressources, la promotion de modes de déplacements performants et respectueux de l'environnement, l'intégration des activités touristiques dans les paysages,
l'incitation à des comportements éco-citoyens et la mise en oeuvre d'un système transparent d'application de la charte et du contrô;le de son respect.
Source: ministère de l'Ecologie
Bilan gaz à effet de serre en station
Exemple de St Martin de Belleville (Les Ménuires et Val Thorens)
Louis Dollo, le 30 janvier 2008
La régie des espaces nordiques des vallées d'Ax vient d'obtenir la certification AFAQ ISO 14001 pour ses sites de Beille, Le Chioula et ses bureaux de Luzenac. Cette norme ISO 14001 est un des éléments de la certification combinée QSE (qualité, environnement, sécurité) que vient par la même occasion de s'approprier la régie.Concrètement, cette certification est un référentiel pour le domaine touristique dans son engagement de réduction des nuisances et d'amélioration continue dans le développement durable. "Ce nouveau logo donne une information à nos partenaires, et c'est important sur le fait que ce ne soit pas une auto-congratulation mais une reconnaissance de l'un des tous premiers organismes au plan mondial", déclare Philippe Jugie, directeur de l'espace nordique des vallées d'Ax. La certification a en effet été conduite par AFAQ AFNOR, instance reconnue pour son éthique et son expérience. "Cela permet d'anticiper sur des choses essentielles, poursuit Philippe Jugie. Le climat change et nous devons nous adapter". Collecte des déchets par des filières adaptées, bilan énergitique sur les bâtiments, diagnostic assainissement, utilisation d'huiles et graisses biodégradables pour les dameuses ou encore actions en faveur du covoiturage: autant d'initiatives lancées par les services de la régie qui sont sanctionnées par l'ISO.
Sensibiliser la Clientèle
L'enjeu pour les sites touristiques est bien entendu de valoriser au mieux ces nouveaux acquis auprès du grand public. "Nous sommes en cohérence sur ce que les clients qui
aiment l'esprit nordique viennent chercher, et il est primordial de leur montrer que nous sommes une entreprise citoyenne et responsable", reprend Philippe Jugie.
Les professionnels du tourisme dans la vallée commencent-ils à se frotter les mains pour autant? Après une saison hivernale morose, ce logo semble bien accueilli. Jusqu'à même
doper l'optimisme.
"Ces derniers temps, il n'y avait pas beaucoup d'efforts de fait en matière de communication, alors que nous avons du potentiel avec Beille et le Chioula" estime Rose, du
restaurant " Le Trévi " au village Les Cabannes." Je suis très optimiste car j'ai grandi ici et je sais que les clients seront sensibles à cette certification ", dit-elle.
Au "relais de Beille", Valérie Boileau pense également qu'il y aura un "impact, d'autant plus que c'est une clientèle familiale qui monte vers ces stations". Eléments de réponse
dès cet été.
Auteur: Stéphane Marcelot
Source: La Dépêche du Midi du 14 juin 2008
Après l'accident mortel de Chamonix, le 1er mars dernier, la sécurité de 48 remontées mécaniques françaises - dont sept dans les Pyrénées (1) et trois dans les Hautes-Pyrénées - va
devoir être renforcée d'ici la saison prochaine.
Le 1er mars, un skieur se tue en tombant dans le vide depuis la télécabine de Planpraz, à Chamonix. Une pression importante avait été exercée sur le vitrage latéral de la cabine
qui a alors cédé. Le comportement turbulent de la victime et de ses amis était à l'origine de la chute.
Aussi, un mois après le drame, des pictogrammes ont été installés dans les remontées, rappelant notamment aux usagers de rester assis et de ne pas s'appuyer sur les vitrages.
Le ministère des Transports a chargé le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) de réaliser un rapport édictant des recommandations préventives pour
éviter la reproduction d'un accident similaire. Le texte vient d'être publié.
Déboîtement des Vitrages
Le BEA-TT a notamment réalisé des tests de déboîtement à l'effort sur des vitrages de cabines similaires à celle de Chamonix et sur d'autres cabines. Ils ont montré que, sur
certaines cabines, "un déboîtement des vitrages peut résulter d'un effort de pression significatif pouvant être provoqué dans le cadre de comportements non conformes au règlement
de police, à l'intérieur des cabines, sans que, toutefois, ceux-ci proviennent d'un désir manifeste de dégrader le matériel".
Le BEA-TT préconise plusieurs dispositifs de sécurité à mettre en place (voir par ailleurs). Une liste des remontées qui devront faire l'objet de ces aménagements a été établie. Il
y en 48. Dans les Hautes-Pyrénées, sont concernées: la télécabine du Pourteilh, au Tourmalet; la télécabine d'Espiaube, à Saint-Lary, et la télécabine du Courbet, à Cauterets.
"Nous avons déjà installé les pictogrammes", indique Bernard Malus, directeur du Tourmalet. Mais, pour l'heure, pas d'autres aménagements ne sont prévus. Le Tourmalet envisageait
le remplacement des oeufs du Pourteilh pour la saison prochaine. Mais suite aux deux saisons mitigées, la station a été obligée de reporter cet investissement. Le comble, pour le
Tourmalet, c'est qu'elle risque devoir mettre la main à la poche pour sécuriser la remontée qu'elle voulait remplacer.
Du côté de Saint-Lary, Jean Bourcet, directeur Altiservice, explique lui aussi que, pour l'instant, "il n'y a pas eu d'autres demandes que l'affichage des pictogrammes. Maintenant,
si on doit procéder à des aménagements de la télécabine, cela me semble difficile à réaliser d'ici l'hiver".
S'agissant de Cauterets, Francis Guiard, directeur de la station, explique que les " pictogrammes d'information ont été installés dans les trois télécabines de la station. Les
télécabines du Lys et du Puntas sont en partie équipées de barre intérieure. Pour celle du Courbet, on a effectué des essais concluants. Maintenant, si on doit y installer un
garde-corps à l'intérieur, on le fera, sans problème, pour cet hiver".
Les exploitants disposeront de 90 jours dès lors que la recommandation de mise en sécurité leur aura été transmise par la préfecture. Les modalités de mise en sécurité des
remontées seront validées par le service des remontées mécaniques. Dans les Pyrénées, le Bureau interdépartemental des remontées mécaniques et des transports guidés (BIRMTG) de
Tarbes veillera à la mise en sécurité des remontées visées.
Auteur: Thierry Jouve.
(1) Cauterets, Le Tourmalet, Saint-Lary, Ax-les-Thermes, Font-Romeu, Artouste et Gourette.
Les dispositifs à mettre en place
Le modèle de Chamonix était une cabine debout du constructeur CWA. à Cauterets et au Tourmalet, on a une quatre places oeufs du constructeur Sigma. Celle de La Mongie date de 1969
et compte 38 cabines, et celle de Cauterets de 1976 et compte 62 cabines. à saint-Lary, la télécabine d'Espiaube est une Sigma 6 places dos à dos. Elle date de 1978 et compte 74
cabines.
Parmi les dispositifs à mettre en place (liste non exhaustive):
Source: La Dépêche du Midi du 1 aout 2008
Sports d'hiver. Face aux problèmes financiers, les petites stations pyrénéennes innovent et investissent. En attendant la neige.
Pas de neige, pas de clients, pas d'argent. C'est le scénario auquel les petites stations pyrénéennes sont malheureusement confrontées en cas de manque d'enneigement. Déficit
d'exploitation, poids des emprunts, budget en déséquilibre, chiffre d'affaires en recul. Quasiment aucune station de basse et moyenne altitude n'échappe aux difficultés
financières.
Une seule issue pour s'en sortir: investir. En matériel et en imagination. Et les réponses ici sont multiples. Ainsi que l'explique Pierre Castéras conseiller régional chargé des
pôles touristiques de montagne et président de la Confédération pyrénéenne du tourisme: "En 10 ans, l'économie montagnarde a été complètement réorganisée. Dans le cadre du contrat
de plan Etat-Région, on a fait du cousu-main, station par station. Après diagnostic, les stations doivent avoir elles-mêmes leur projet de développement que nous accompagnons
ensuite financièrement. On est là pour construire une offre équilibrée dans les Pyrénées"
Afin de maintenir leur activité de sports d'hiver, la plupart des stations se dotent ainsi de canons à neige. Comme la station familiale du Mourtis (31) qui se prépare à s'offrir
sa première batterie ou de Val Louron qui vient de vivre deux années catastrophiques, et a créé un lac pour disposer d'une réserve destinée à fabriquer sa neige de culture et
sécuriser au moins l'enneigement de l'espace débutant. Peyragudes, elle, qui a tout misé sur l'enneigement artificiel, veut remplacer le tire-fesses trop dépensier en neige au bas
des pistes par un télésiège moins gourmand en la matière Face à un déficit d'enneigement récurrent, Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées a investi dans un nouveau téléski destiné à
passer de l'autre cô;té du col de Tramassel, sur un versant toujours enneigé, lui. Bref, si les stations manquent d'argent, elles ne manquent pas d'idées pour préserver leur or
blanc.
Mais elles déploient également leurs capacités créatrices pour imaginer de nouvelles activités de loisirs et proposer une alternative aux fondus de ski. Pour exemple, Hautacam
encore, qui s'est dotée de rollerbe, déval'kart et d'une super luge sur rail qui fonctionnent toute l'année. Histoire de compenser une saison hivernale en demi-teinte.
Gavarnie, elle, est confrontée au double problème des équipements vétustes et de l'éloignement. Malgré un enneigement correct, la station, située en fond de vallée, ne dispose pas
d'hébergement et est donc privée d'une clientèle de séjour. Mais gérée par un privé (Altiservice - Lyonnaise des eaux), la question des investissements en immobilier, équipements
ou diversification d'activités se pose. Et les communes ne sont pas forcément prêtes à jouer le jeu de l'intercommunalité...
Dépasser les querelles de clocher, jouer la carte de l'intercommunalité, diversifier l'offre de loisirs... L'avenir des petites stations se joue à l'aune d'une remise en cause
parfois cornélienne. "S'il le faut, nous fermerons des remontées mécaniques " ose Pierre Castéras. Peut-être le prix à payer pour bien passer l'hiver. Et le reste de l'année.
Auteur: M.-C.Streicher
Source: La Dépêche du Midi du 5 novembre 2008
Après deux mauvaises saisons d'hiver, les cinq stations de ski de Cambre d'Aze, Porté Puymorens, Puigmal, Formiguères et Puyvalador Rieutort, gérées par des régies municipales,
sont endettées à hauteur de 6 millions d'euros (dettes fournisseurs, sociales et bancaires), ce qui représente un an de chiffre d'affaires. Des audits avaient été commandés par la
préfecture et par le conseil général à la suite de demandes d'aides exprimées par Christian Blanc, maire des Angles et président de l'association des Neiges Catalanes, qui regroupe
actuellement les stations déjà citées et Font-Romeu-Pyrénées 2000 (exploitée par Altiservice en délégation de service public du syndicat intercommunal Bolquère-Font-Romeu).
Aujourd'hui, le préfet des Pyrénées-Orientales, le TPG et le conseil général incitent à l'abandon de la gestion en régie et à un regroupement des stations via la création d'un
syndicat intercommunal à vocation unique, qui bénéficierait d'aides financières.
Si les maires des petites communes sont d'accord, la préfecture souhaite aussi que la commune des Angles rejoigne le futur syndicat. Mais le maire refuse catégoriquement de changer
de mode de gestion (la station est gérée par la Régie autonome des sports et des loisirs) même si l'audit a montré un passif de 31 millions d'euros du domaine skiable.
Christian Blanc réaffirme:
"L'exploitation est positive. Nous pouvons tout à fait continuer à fonctionner dans le cadre global des Neiges Catalanes. Je conteste l'interventionnisme du préfet qui veut faire
entrer de force Les Angles dans le schéma".
Sa position enlève du poids au futur regroupement, puisque la station des Angles et celle de Font-Romeu Pyrénées 2000 représentent près de 80 % du chiffre d'affaires réalisé par
les stations des Neiges Catalanes.
Auteur: Sylvie Brouillet
Source: La Gazette des Communes du 6 novembre 2008
Les nouveautés dans les stations 2008-2009
Allergiques aux néologismes anglo-saxons, passez votre chemin. Il est une station nichée contre la mythique dent de " Jean-Pierre ", le petit nom donné au Pic du Midi d'Ossau, où
l'occitan cède le pas à une terminologie dont la précision le dispute à la technicité. Pour piper mot, mieux vaut baigner dans la culture glisse et son vocabulaire sourcilleux. Un
préalable important si l'on décide d'aller goûter à la neige d'Artouste.
Elle a toujours eu un positionnement singulier: " Une piste bleue ici, c'est une piste rouge dans les autres stations. Il y a de la pente, ce qui nécessite un bon niveau de
technicité ", explique Laurent Solomé-Genevray, le directeur de la station. Si l'on y ajoute un parfum de haute montagne et l'élément naturel, -des forêts au beau milieu des
pistes- le carte postale est complète.
Les riders rident
Un étalage de charmes qui a su envoûter une clientèle spécifique. Oubliez le skieur saucissonné dans son fuseau nylon. Ici, on a à faire à des riders, aux sens affolés par le champ
des possibles. Mais surtout par ceux de poudreuse. Les riders ne "stement" ni ne godillent, ils rident. De l'anglais chevaucher. Une paire de ski ou surf des neiges pour monture:
"Cette clientèle c'est LE coeur de cible de la station", poursuit le directeur.
Ils ont entre 15 et 35 ans, en "pincent pour la peuf" (comprendre, développent une folle passion pour la neige fraîche) et n'aspirent qu'à prendre la tangente du ronron des
stations familiales. Artouste est en cela le terrain de jeu idoine. Et depuis longtemps. Elle a accueilli les premiers snow parks des Pyrénées.
L'époque fondatrice où les surfeurs des neiges se crémaient le visage avec de la pommade fluorescente et reproduisaient sur du contreplaqué le design des engins aperçus dans des
magazines US. Le mundillo de la glisse lui sait gré de cette innovation. La réputation a suivi. "Nous avons cette spécificité, l'enjeu est d'en faire notre atout", relève Laurent
Solomé-Genevrey. Il a repris les rênes de la station, il y a deux ans.
Après le gros trou d'air qui avait poussé la station à garder pistes closes, il s'est agi de mettre la machine en route avant de continuer à creuser la trilogie: "Nouvelle glisse,
free ride, ski nature"
Nouvelle glisse et ski nature
Cette année, Artouste a ouvert un espace free ride dans le secteur du Séous. Soit tous les avantages du hors-piste sans ses inconvénients. Le concept, initié dans les Alpes: un espace sécurisé mais non damé pour découvrir les sensations de la glisse en poudreuse sans contrainte, ni danger. La descente part de haute montagne pour s'engouffrer dans une forêt de résineux avant de retrouver les pistes dites normales. De même, pour conforter son coeur de cible, la station a entrepris des grands travaux de réaménagement de son snow park. L'architecture a été confiée à trois jeunes surfeurs de la vallée. Résultat: ils ont passé l'automne à jouer les chefs d'orchestre de tractopelles. La réputation du snow park a déjà traversé les frontières du département. Beaucoup d'Espagnols s'y pressent compte tenu de la variété des installations. Certains disent même qu'il s'agit du meilleur snow park de la chaîne. Artouste ou l'eldorado des nouvelles glisses.
Auteur: X. S.
Source: Journal Sud-Ouest du 28 décembre 2008
5 pistes, 3 remonte-pentes, et le sourire pour vous accueillir... Ici aussi les skieurs s'en donnent à coeur-joie.
Dès le carrefour de la Colonne, le panneau indique que la station de Bourg d'Oueil est ouverte. La voiture s'engouffre alors droit dans la vallée, quittant le flot de celles qui
s'éloignent vers des stations plus importantes. Encore quelques kilomètres et il ne reste plus qu'à garer son véhicule. La station de Bourg d'Oueil étale avec orgueil ses 5 pistes
et ses trois remonte-pentes.
A la billetterie, c'est le sourire aimable d'Annick qui attend l'apprenti skieur. Marcel, lui, s'affaire à trouver la bonne paire de skis et à l'adapter à la taille. Pendant ce
temps, Monique prépare crêpes, café ou chocolat. Car Bourg d'Oueil, la plus petite station du massif pyrénéen et peut-être de France, c'est surtout une formidable histoire d'amitié
et de copains.
Depuis 35 ans, les villages de Bourg d'Oueil, Caubous, Mayrègne et Cirès, font appel à toutes les bonnes volontés pour animer la station, dés que la neige le permet. "Ici, nous
sommes une douzaine de bénévoles, explique Marius Ballarin, le président du Sivom de la vallée d'Oueil. Un partenariat avec Peyragudes nous permet d'entretenir le matériel. Nous
travaillons tous d'arrache-pied pour offrir ce petit coin de paradis à nos skieurs". Il n'est pas rare de voir les maires ou les adjoints officier en tant que perchmen.
"En tout cas, c'est super bien, lâche Margot du haut de ses sept ans. C'est ici que j'ai appris à skier quand j'étais petite!"
"Bourg d'Oueil, c'est la station familiale par excellence, renchérit son père, Olivier. Ici, les enfants sont tranquilles et peuvent commencer le ski en toute sécurité".
"Les skieurs ne font pas de la vitesse, les pistes sont interdites aux surfs, confirme Bruno, le moniteur-pisteur. C'est plus facile d'apprendre lorsqu'on se sent en sécurité. Et
puis Bourg d'Oueil, c'est aussi un formidable départ de randonnée, en ski ou en raquettes".
Pour la première fois en deux ans, les chutes de neige, abondantes depuis le début novembre, ont permis à la station d'accueillir les skieurs pour les vacances de Noël. Elle
ouvrira à nouveau les week-ends et en février. Pour Marie-France, qui skie depuis le début de la matinée, Bourg d'Oueil possède une autre qualité: ses tarifs. " Moi qui débute à
peine, je ne vois pas l'intérêt d'aller dans une station plus importante, et puis, il y a l'ambiance aussi!" Avec son forfait journée à 12 euros pour les adultes et 10 euros
pour les enfants, en ces temps de morosité économique, l'argument devient irrésistible.
Auteur: Véronique Bavencove
Source: La Dépêche du Midi du 28 décembre 2008
Les huit stations des "Neiges catalanes" ont bien tiré leur épingle du jeu. Cela dissipe toutes les inquiétudes sur leur pérennité?
Aucune station ne risque d'être rayée de la carte. A l'évidence, pour les stations sans hébergement, la situation est toujours plus compliquée. Tout le monde s'interroge sur le
tourisme de demain. Le rapport qualité-prix et l'accueil sont des atouts majeurs. La grande leçon d'un hiver très porteur, c'est... la prudence. Nous devons faire des économies
d'échelle, mais pas sur la masse salariale. Les neiges catalanes représentent 5 000 emplois, dont 1 000 emplois directs. Aucun n'est délocalisable. Cela mérite un coup de pouce.
L'endettement reste la plaie des stations catalanes?
L'endettement d'une station ne veut pas dire grand-chose. Nous sommes des communes-entreprises. Toute entreprise peut être endettée... à bon escient. Dans notre cas, il y a un
amalgame. Les autorités divisent la dette de l'entreprise par le nombre d'habitants dans la commune de montagne. Cela ne veut rien dire! Un endettement peut être très productif.
Réfléchir à un autre tourisme, ça veut dire quoi?
L'important, ce n'est pas seulement l'activité ludique. Il faut des activités pouvant répondre à toutes les composantes d'une famille, hiver comme été, en sachant que le touriste
d'hiver consomme trois plus de celui de l'été. Le soutien à l'agriculture et à l'élevage représente aussi un élément essentiel. Notre souci, c'est le maintien d'une population.
Source: Midi Libre du 19 avril 2009
Année de neige, année d'abondance... Pour les stations de sports d'hiver, on ne peut mieux dire! L'hiver 2008-2009 a apporté un bon niveau de fréquentation, bien répartie entre
les différents massifs. On évoque, selon les stations, des taux d'occupation oscillant entre 77 et 90 %. Parfois plus au coeur des vacances scolaires. Quant aux clientèles
étrangères, elles ont été aussi présentes que l'an passé. Britanniques et Belges restent les plus nombreux à fréquenter les stations françaises. Dans les Pyrénées catalanes, cet
hiver a fait oublier deux années de vaches maigres. Sans neige. Deux années qui ont donné des sueurs froides à certaines stations très endettées, contraintes de réduire les charges.
Une fréquentation en hausse de 15 % et un chiffre d'affaires qui s'accroît de 18 % comparativement à l'an passé: c'est le bilan affiché par les huit stations des "Neiges catalanes"
(Cerdagne Puigmal, Cambre d'Aze, Font-Romeu-Pyrénées 2000, Formiguères, la Quillane, Les Angles, Porté- Puymorens et Puyvalador). Huit stations dont l'impact varie grandement... En
effet, Font-Romeu-Pyrénées 2000 et Les Angles représentent à elles seules les deux tiers d'un chiffre d'affaires avoisinant les 300 M€;, soit le quart du poids économique du
tourisme dans les Pyrénées-Orientales.
L'or blanc pèse lourd dans la balance. Et permet aux stations catalanes de redresser la tête, après deux années sans neige. " Elles ont entraîné un terrible manque à gagner. Rien
que sur Font-Romeu, 1,3 M€ a fait défaut pour équilibrer le budget ", explique Alain Luneau, directeur du site Font-Romeu-Pyrénées 2000, dont la fermeture ne s'est effectuée que
dimanche. Prolonger plus encore la saison, en fonction des vacances scolaires, ce n'était pas souhaitable vu la faible demande et les frais de personnel induits.
Font-Romeu affiche donc de bons résultats. Presque à la hauteur de ceux de l'hiver 2005-2006, l'année de référence pour les stations pyrénéennes.
Et la crise? "Nous n'avons pas ressenti de stagnation de la clientèle ski. Malgré la baisse de leur pouvoir d'achat, les Anglais sont quand même venus, alors qu'ils ont déserté
l'Andorre dont l'ambiance est moins familiale "estime Alain Luneau, conscient qu'une bonne saison de temps à autre ne suffit pas: Il faudra absolument transformer l'essai".
Dans une petite station comme Puyvalador, le bilan est plus mitigé: "L'enneigement général a fait que les stations de moyenne altitude, dans l'Aude ou l'Ariège, nous ont privés de
nombreux clients", confie Christophe Esparseil, directeur d'exploitation. A Puyvalador, il y a nécessité de développer l'hébergement. 1.250 lits, essentiellement des résidences
secondaires, cela ne permet pas de faire de miracle. La petite station a une résidence de tourisme en projet. Le permis est déposé et accepté mais les 120 logements prévus tardent
à séduire des opérateurs.
Dans les stations catalanes, dont le caractère familial contribue à un certain succès, cet hiver va laisser un bon souvenir. Mais n'ôte pas de l'esprit la nécessité d'optimiser la
gestion et de réduire les coûts.
Aux Angles, par exemple, cela s'est traduit par la fermeture de la patinoire qui va être transformée en espace culturel. "Revenir à des activités plus naturelles et miser sur le
développement durable à travers les panneaux photovoltaîques et le bois énergie sont des pistes de réflexion", explique-t-on dans la station où l'on veut concilier tourisme et
terroir. " Rien n'est gagné, tout reste fragile", c'est l'enseignement d'une saison très convenable.
Président de la régie de Formiguères, Daniel Gomez tient le même discours que la plupart de ses collègues: "Notre fond de commerce, c'est le ski. C'est le pilier sur lequel on doit
appuyer d'autres axes de développement. Avec l'hiver qu'on a eu, on a payé nos dettes". Pour autant, il est certain que l'avenir n'est pas entre les mains des villages. "Il faut
réfléchir sur des développements à l'échelle du territoire. Les stations dégagent 300 M€ de chiffre d'affaires. La Région et le Département, dont la culture se porte davantage sur
la plage que la montagne, doivent engager une réflexion de fond. On ne demande pas l'aumône. On a besoin d'outils qui permettent de durer".
Textes: Anthony Jones
Source: Le Midi Libre du 19 avril 2009