Y a-t-il vraiment des "Vins des Pyrénées"?
Dans le Grand Sud Ouest qui va des Cévennes à l'Océan et des contreforts du Massif Central au piémont pyrénéen, on a pour habitude de dire qu'il y a "le Bordeaux" et les autres vins.
Selon l'INAO (Institut National des Appellations d'Origine) il y a "le Bordeaux" et les "vins du Sud Ouest". C'est dans cette appellation marginalisée que se trouvent nos vins du piémont
pyrénéen dont l'unité se fait autour d'une culture qui sont celles de l'ovalie (pays du rugby), du cèpe, du foie gras et du magret de canard.
Contrairement au Bordeaux, vin citadin, nos vins du piémont sont particulièrement encrés dans leur terroir paysan. Alors que le Bordeaux avec 110.000 hectares n'a que deux cépages rouges et deux blancs, l'ensemble des vins du Sud Ouest, avec une superficie nettement plus modeste, alignent plus de 10 cépages différents sur des sols à la formation géologique tout aussi plurielle. Tous ces vins ont une histoire qui remonte bien souvent au Moyen Age (et peut être avant).
Contrairement aux vins de la Garonne de la majorité de ceux du Grand Sud Ouest, nos vins pyrénéens naissent dans des vallées qui convergent toutes vers l'Adour et Bayonne.
Avant la catastrophe du phylloxéra et surtout avant la guerre de 1914 qui a emmenée avec elle une grande partie de la population et donc de la main d'oeuvre, tous les coteaux du Jurançon et du Madiran était recouvert de vignoble. Du fond des vallées, souvent cultivée en céréale, jusqu'au sommet des collines, les vignobles étaient les maîtres de la terre. cette culture difficile en pente relativement abrupte pour être travaillée avec des moyens animaux, étaient cultivée par les hommes à la main. Il reste encore quelques vestiges de cette belle époque mais le plus remarquable est la remise en culture de certain coteaux dans le madirannais.
Note aux lecteurs
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Merci.
Je vous envoie une appréciation personnelle du vin du domaine Capmartin "vieilles vignes" 2002.
Acheté hier soir "par hasard" chez Carrefour Paris Auteuil, j'ai débouché le flacon dans la foulée, sans même l'aérer au préalable.
Une (très) bonne surprise m'attendait: très belle robe d'un rubis très vif, vin plein de sève et de matière, nez très engageant qui donne à penser qu'on va passer un joli moment. Une fois en bouche,
on considère la charpente et la densité, les tannins très agréables, qui affirment la "présence " de ce vin plein d'esprit.
Pour les arômes, je ne suis pas qualifié pour en parler, mais c'est un vin très parfumé.
Le final est très long.
Pour un vin de ce prix(6,15 euros), c'est vraiment très étonnant.
Déçu par nombre de bordeaux de 2 à 3 fois ce prix, je crois que je vais oublier le Bordelais qui vit et abuse de sa réputation.
Merci le Madiran et merci Mr Capmartin!!!! Bien à vous,
Un amateur enchanté
Christophe Golfier
Un autre témoignage d'un internaute Guy Rousseau à Houilles (78800) du 11 avril 2006
Je partage en tout point le témoignage de Christophe Golfier. Il traduit complètement la stupéfaction et l'immense plaisir partagé hier soir avec des amis à dégustion d'un Madiran Domaine
Capmartin justement acheté (mais pas tout à fait par hazard) lui aussi à Carrefour à pris modéré, en accompagnement d'un Chevreau à la moutarde - pommes au four. Du nectar... C'était Divin!
Hommage à ces hommes audacieux et à leurs cinquante années de travail opiniatre... Hommage à leur perséverance et à leur ténacité qui ont rendu possible la réalisation d'un tel prodige!
L'équipe coordonnée par le Dr Robert Corder du William Harvey Research Institute à Londres, a ainsi comparé différents cépages et AOC; mais, auparavant, ils ont voulu savoir quels polyphénols assuraient une santé vasculaire. D'après leurs recherches c'étaient les procyanidines, présentes dans les vins rouges, qui étaient responsables de cette propriété protectrice. Mais nos chercheurs britanniques ne se sont pas contentés de cette trouvaille: ils ont voulu savoir quel cépage produisait le plus de procyanidines et ainsi déterminer d'où venaient les vins les plus "protecteurs". Après analyse d'échantillons provenant de plusieurs régions d'Europe les chercheurs britanniques ont constaté que les vins issus du cépage Tannat étaient les plus efficaces.
Pour ceux qui n'ont pas eu de cours d'oenologie à la faculté de médecine, il faut savoir que ce cépage de probable origine béarnaise, est plus cultivé en Uruguay que dans le Sud-Ouest (Madiran notamment). Il se nomme aussi Harriague en Uruguay. Grappes cylindriques, compactes, avec des grains bleus-noirs à peau épaisse, colorées. C'est un cépage tardif et productif. Il aime les sols graveleux et sableux. à maturité, il donne des vins fruités (framboise), acides, charpentés. Il lui faut du temps pour s'assouplir, et selon les experts c'est le complice idéal du confit de canard.
Corder et coll. ont ainsi conclu que les vins rouges du sud-ouest de la France et de Sardaigne étaient les plus aptes à protéger le coeur et les vaisseaux, car les procyanidines sont présentes en masse dans les vins issus de ces régions. Pour être plus précis, les chercheurs britanniques ont conclu que, en mettant en corrélation le contenu en procyanidines des différents crus et leur longévité, deux contrées se détachent: le département du Gers en France et la province du Nuoro en Sardaigne. Profitez-en, c'est la période des foires aux vins...
Auteur: Dr Marco Dutra
Source: Santé.net du 8 décembre 2006
Au-delà de l'aspect santé, nous devons également constater que ces espèces de cépage sont on voie de disparition alors qu'ils peuvent peut-être apporter des réponses médicales.
Il s'agit donc aussi d'un problème de préservation de la biodiversité des espèces de plantes cultivées qu'il faut protéger de la disparition.
Voilà un aspect utile de la préservation de la biodiversité qui vient, dans les Pyrénées et le piémont pyrénéen, se rajouter à
la préservation des races d'élevage à petits effectifs.
Le Congrès est organisé par le CERVIM, avec le parrainage de l'OIV, en collaboration avec la Xunta de Galicia et à la régulation de la Consello DO Ribeira Sacra.
Le CERVIM (Centre de recherches, d'études, de sauvegarde, de la coordination et du développement de la viticulture de montagne) est un organisme international mis sur pied sous les auspices de l'OIV, de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin.
L'objectif est le maintien d'un échange réciproque et enrichissant, relativement aux différents problèmes de la viticulture de montagne et en forte pente, qui demeure inchangé. En effet, un tour technique a été organisé au cours de la deuxième journée du Congrès. Le samedi 15 mars, politiciens, chercheurs et techniciens du secteur prendront part à une conférence.
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