Le Monde des Pyrénées

L'institut Français de l'Environnement, c'est terminé!

L'institut français de l'environnement disparait pour être intégré à un service du Ministère de l'Ecologie

L'Institut Français de l'Environnement (IFEN) a été dissous par décret le 29 novembre 2008. Un bon de "20 ans en arrière" selon le Syndicat national de l'environnement.

L'IFEN avait pour mission de produire et de diffuser l'information sur l'environnement en France. Il était le service statistique du Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (MEEDDAT) ainsi que le correspondant français de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).
Il est désormais intégré au sein du Service de l'observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable du MEEDDAT.

L'IFEN produisait notamment un rapport quadriennal sur l'état de l'environnement en France. Il avait déjà été amputé en 2004 pour être transformé en un service rattaché au ministère.

Ces modifications ont abouti à "un abandon progressif de sa liberté de ton", déclare le Syndicat national de l'environnement, ajoutant que la "la disparition de l'IFEN contribue à l'affaiblissement de la prise en compte des problématiques environnementales".

"Comment le Gouvernement français pourra-t-il être informé objectivement sur l'état de l'environnement en France maintenant que cet état des lieux sera réalisé par un service directement dépendant du Ministre de l'écologie. Il y a un risque de confusion entre l'information réelle et la communication politique" déplore François Veillerette, Président du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF).

- Commentaires

Comme d'habitude, les syndicats s'opposent à toutes évolutions, tous changements. L'institution en elle-même n'a strictement aucun intérêt. Ce qui compte c'est le travail réalisé et l'intérêt de celui-ci. L'intégration à un service peut tout simplement contribuer à faire des économies de structures sans porter atteinte aux résultats du travail réalisé.

Louis Dollo, le 6 décembre 2008