Le Monde des Pyrénées

Les chasseurs des Alpes-Maritimes veulent des tirs de loups 2009

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Les chasseurs des Alpes-Maritimes réclament des tirs au loup

"Les prélèvements de loups, ça ne marche pas. Tôt ou tard, il faudra que cette espèce soit gérée comme les autres. "Bernard Baudin, le président de la fédération départementale de la chasse des Alpes-Maritimes, a motivé ses "troupes", hier, lors de l'assemblée générale annuelle qui s'est tenue à Menton. Et si les chasseurs des vallées du haut Var, de la Tinée, de la Roya, du pays grassois ou encore du "lointain" Estéron avaient fait le déplacement en force chez leurs amis mentonnais, ce n'était pas pour faire de la figuration. Derrière leur président départemental, ils ont maintenu leur position de gardiens du temple cynégétique en revendiquant leur rôle de gestionnaires de la faune sauvage.

Bernard Baudin a relevé: "Si l'état de conservation du loup en France est scientifiquement reconnu, il n'y a pas pour autant nécessité d'en améliorer la pénétration, d'agrandir les surfaces d'évolution ou ses populations. Aujourd'hui, onze départements sont touchés. La donne a changé. Désormais, la régulation doit être assouplie. "Un peu plus tard, au cours des débats, plusieurs présidents de sociétés locales, en haute Tinée notamment, se sont émus: "Ce qui est en train de se passer dans la vallée avec le loup est très grave. Nous devrions pouvoir intervenir pour réguler dans le périmètre du parc national."

- Effectifs en baisse, motivation en hausse

Paradoxalement, ces éclats de voix du monde de la chasse interviennent à un moment où les effectifs de "fusils" sont en baisse.

Le président du conseil général Eric Ciotti, qui était présent, a battu le rappel: "Cette chasse populaire et démocratique doit être préservée. Sinon, il y aurait un... déséquilibre entre les espèces! Le poids de la chasse va diminuer et c'est inquiétant. Il ne faudrait pas que, dans le futur, cette activité se résume à des chasses privées. Préserver la qualité de la ruralité, c'est donner sa place au chasseur."

C'était joindre la parole au geste. Pour l'exercice passé, le budget de la fédération laisse apparaître un soutien financier du conseil général des Alpes-Maritimes de près de 75.000 euros.

A peine de quoi combler le déficit du poste représenté par les dégâts des gros gibiers aux agriculteurs.

Près de 200 dossiers ont été examinés l'an dernier pour un montant de réparation s'élevant à 200.000 euros.

Auteur: Gérard Tinelli
Source: Nice-Matin du 26 avril 2009