Le Monde des Pyrénées

Déclarations des bergers du Parc National Picos de Europa

Le Parc National des Picos de Europa dans le massif des Cantabriques en Espagne est à cheval entre la Castille et Léon d’une part et la Principauté des Asturies pour sa plus grande partie d’autre part. Il est particulièrement connu pour la randonnée à ski et l’escalade avec le Naranjo de Bulnes

Comme dans les Pyrénées, cette petite région de la péninsule ibérique a une longue tradition pastorale mais aussi de lutte de survie face aux grands prédateurs que sont les loups et les ours. De tout temps, il a existé des battues, avec souvent des moyens modestes, qui rassemblait toute la population. Si nous devons parler de cohabitation hommes, bergers, grands prédateurs tels que ours et loups, il s’agit d’une cohabitation forcée et contrainte en raison de la situation mais en aucun cas d’une cohabitation souhaitée, acceptée, désirée. Si cette cohabitation avait été aussi sereine que les relations de Saint François d’Assise et des animaux, il n’y aurait jamais eu de battues et ces espèces de prédateurs n’auraient pas été sur le point de disparaître.
La protection totale du loup et de l’ours au cours de ces 20 dernières années s’est réalisée sous contrainte: celle de la dictature de Franco puis les considérations écologiques européennes qui, néanmoins, ont aujourd’hui des interprétations méconnues en France. Une preuve supplémentaire des mensonges qui sont proférés par les associations environnementalistes françaises et les pouvoir publics depuis 30 ans.

La présence des grands prédateurs sur ces territoires sans que les bergers n’aient la possibilité de se défendre n’a fait qu’accélérer le processus de désertification agricole des vallées et, par la même occasion, un appauvrissement de la biodiversité. Dès 2002, les bergers des Picos de Europa adoptaient une déclaration qu’ils confirment en 2012 alors que la situation n’a fait qu’empirer.

Les problèmes liés aux grands prédateurs se font de plus en plus sensibles. La chasse est ouverte dans d’autres secteurs du massif Cantabrique et en périphérie. Nous voyons bien que la présence des grands prédateurs, notamment du loup, ne fait pas de ces territoires un paradis pour bergers contrairement à ce qu’on veut bien nous présenter en France.