Pour la Confédération Paysanne, la "Loi Montagne ignore l’agriculture". Ce fait n’est pas nouveau et apparait dans toutes les réunions de préparation de la loi avant qu’elle ne soit votée définitivement par le parlement national. Aucun syndicat n’a réagi. Curieusement, plusieurs mois après le vote du parlement la Confédération Paysanne se réveille et découvre que la loi montagne est autre chose que la défense de l’agriculture de montagne. Ce sont les élections présidentielles qui motivent les actions de ce syndicat?
Le Sénat se penche, à partir d’aujourd’hui, sur le Projet de loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne. La première loi était porteuse de grandes intentions, mais sans mise en œuvre effective. Sa révision conserve un texte généraliste, qui ne donne aucun moyen concret à l’agriculture pour permettre le maintien et l’installation de paysans en montagne.
La Confédération paysanne dénonce ce texte qui voudrait privilégier le tourisme de masse et la sanctuarisation de la vie sauvage sur les territoires de montagne au détriment des paysans, alors que ceux-ci créent des dynamiques, entretiennent les paysages, créent de l’emploi. Cette loi montagne enferme une nouvelle fois la ruralité et ses paysans dans un point de vue purement urbain oubliant au passage la nécessité de conserver et développer l’agriculture de montagne.
La Confédération paysanne souhaite que la loi montagne demeure et soit améliorée pour permettre une véritable reconnaissance et un soutien renforcé à l’agriculture. Cette amélioration passe par:
Plus qu'ailleurs, l’agriculture de montagne, de par ses contraintes naturelles, se doit d'être fortement soutenue tant dans le cadre de la PAC que par des mesures territorialisées. Les paysans sont un maillon essentiel de ces territoires qu’ils font vivre et entretiennent au quotidien. Tous les moyens doivent être mis pour maintenir et développer leurs activités.
Source: Communiqué de presse du 12 décembre 2016