Le milieu pastoral et les villages des Pyrénées cherchent à sauvegarder leur patrimoine culturel et autre. Ils souhaitent également peser dans les décisions qui les concernent tel que l'introduction d'ours. Pour cette raison ils ont créé en 2000 en Haute-Garonne une Association de défense de l'identité pyrénéenne.
Manifestation du Val d'Aran
Samedi 6 décembre 2008
L'ADIP, Association de défense de l'Identité Pyrénéenne, est une association de type loi 1901 qui a un siège social dans le luchonnais sans locaux de réception ni téléphone
fixe ni personnel permanent.
Ses moyens sont ses membres bénévoles dont la disponibilité est à mettre en adéquation avec leurs activités professionnelles. Il faut donc les contacter directement.
Son espace géographique d'activité est la Haute-Garonne
La Grande Marche des Pyrénées
du 13 mars 2010 à Tarbes
Dans un but d'information et d'éducation à l'environnement et au milieu pastoral pyrénéen, l'ASPP 65 élabore des fiches techniques et pédagogiques à destination des bergers, accompagnateurs en montagne, acteurs du tourisme, clubs et association de montagne et du milieu naturel. Certaines de ces fiches sont au stade expérimentale et feront l'objet d'une évolution au fur et à mesure de leur emploi. Elles sont librement téléchargeables ci-dessous.
Préserver, gérer, mettre en valeur et représenter tout ce qui relève du patrimoine montagnard pyrénéen y compris la biodiversité dans le cadre d'un développement durable, pour le transmettre aux générations futures. Le patrimoine peut être aussi bien culturel, social, économique qu'écologique.
La réalisation de cet objectif se traduit par:
Jeudi soir, l'association de défense de l'identité pyrénéenne (Adip) a tenu son assemblée générale. Un nouveau bureau a été constitué. Francis Ader ne s'est pas représenté à la présidence et c'est aujourd'hui Patricia Soltero qui se trouve à la tête de l'association.
Pourquoi quittez-vous la présidence de l'Adip?
Je suis occupé par mes diverses fonctions, notamment à la chambre d'agriculture, par la vie locale. Je ne pouvais continuer à assumer la présidence, par contre, je reste porte parole de l'association.
Que reprochez vous aux techniques de protection proposées par le plan ours?
Nous avons pris l'exemple du groupement pastoral de Melles, où les mesures de protection ont été mise en place l'été dernier. Bergers, parcs de nuit, patous, héliportages, en tout le coût est de 35€ par brebis soit une augmentation de 400 % par rapport à une estive sans ours!
Juste pour Melles?
Nous comptons environ 485.000 brebis sur le massif. Ces mesures de protection reviennent à environ neuf fois le budget annuel consacré au programme ours. C'est ingérable. Ces mesures ne conviennent pas à ce que nous recherchons, sur le plan économique, sanitaire, de l'entretien de l'espace et de la biodiversité. Elles préconisent aussi l'introduction du patou. La présence de ce chien peut nous mettre en conflit avec les autres utilisateurs du territoire comme les randonneurs.
Quel regard portez-vous sur le symposium?
Ce sont des gens qui cherchent à être reconnus professionnellement mais qui ne sont pas et ne seront jamais sur le terrain, ils en sont complètement déconnectés. L'ours pour nous, ce sont des conditions de travail épouvantables. Avec les parcs, les brebis sont serrées, avec des risques accrus d'accident, des problèmes sanitaires... Le pastoralisme doit pouvoir continuer à évoluer sans avoir à subir la présence d'un grand prédateur comme l'ours.
Colloque sur l'ours: le patou en situation
Dans le cadre du colloque sur l'ours, une partie des participants s'est rendue vendredi matin à Cierp-Gaud pour assister au travail du chien patou dans la protection des troupeaux.
Gilbert Guillet, éleveur près de Saint-Girons et membre de la Pastorale Pyrénéenne, a apporté son concours à cette démonstration afin de faire partager son expérience sur la
présence de ce type d'animal dans un troupeau en estive. Olivier Salvador, technicien de chiens de protection pour la même association, en a expliqué le dressage. Captivés par ce
chien de montagne dont l'utilisation contre les prédateurs de toutes sortes a presque été abandonnée durant un siècle, les invités ont posé de nombreuses questions sur le bel
animal emblème des Pyrénées, dont le dressage est primordial. Celui-ci doit être effectué selon des préceptes fondamentaux, essentiels pour son comportement futur au sein du
troupeau et envers ses congénères. Si l'instinct de prédation du patou est très minoré, il doit tout de même être cadré pour être efficace.
Auteur: Propos recueillis par V. B.
Source:
La Dépêche du Midi du 20 mai 2008