Le Monde des Pyrénées

Comité de défense contre la réintroduction d'ours

Le Comité de défense contre la réintroduction d'ours est membre de la Fédération trnaspyrénéenne des éleveurs de montagne des Pyrénées-Atlantiques et par voie de conséquence membre de l'ADDIP

- Contacter le Comité de défense contre la réintroduction d'ours

Siège social:
Mairie
Place de la Mairie
64440 Laruns
Adresse postale:
BP 17
64440 Laruns

Co-Présidents:

  • Philippe Lahourcade (Barétous)
  • Pierre Garrissère (vallée d'Aspe)
  • Marc Paris (vallée d'Ossau)

Secrétaire générale: Madé Maylin

- "La cohabitation toujours impossible"

Le comité de défense contre la réintroduction d'ours affirme que le Béarn non plus ne se prête pas à la présence de nouveaux plantigrades. A cause du problème du gardiennage
"On est là depuis plus de dix ans et jusqu'à ce jour, on n'a pas eu de réintroduction chez nous. Le bilan n'est pas mauvais!" sourit Marc Paris, coprésident du comité de défense contre la réintroduction d'ours jeudi dernier lors de l'assemblée générale de l'association à Oloron. Coprésidé par Philippe Lahourcade (Barétous), Pierre Garrissère (vallée d'Aspe) et Marc Paris (vallée d'Ossau), ce comité est toujours aussi résolu à empêcher toute réintroduction.
Au cours de cette réunion, la future visite aux Asturies d'un groupe d'études fait l'objet de vives critiques. "Nous avons des contacts avec des éleveurs asturiens qui refusent l'ours comme nous et un comité de réception se prépare" annonce, d'un ton amusé, Pierre Casassus-Lacouzatte, trésorier de l'association.
Brebis en liberté.
La demande du FIEP pour la réintroduction de deux ourses fait également peur à ce comité de défense qui s'inscrit en faux contre certaines idées reçues. "On nous dit que la cohabitation en Béarn serait plus facile qu'ailleurs parce que le gardiennage y est assuré en permanence. Or, c'est un mensonge. Beaucoup de troupeaux sont en liberté dans leurs estives", souligne Madé Maylin, secrétaire du comité. "Le diagnostic pastoral réalisé par l'IPHB classe mes brebis sous gardiennage permanent. Or, elles passent deux mois et demi en totale liberté" renchérit Pierre Casassus Lacouzatte.
Camille à Belagua.
Philippe Lahourcade pointe un autre déficit d'information. "Tout près de nous, en vallée de Roncal à Belagua, Camille a tué trois brebis pas plus tard que mercredi dernier. Et bon an mal an, cet ours y tue dans les 100 brebis chaque année." Par ailleurs, ces éleveurs craignent que le voyage en Asturies ne soit qu'un prétexte pour préparer de futures réintroductions d'ours provenant de cette région d'Espagne. "Il suffirait qu'un seul maire dise qu'il est d'accord pour recevoir des ours pour que ça se fasse", avertissent-ils.

Auteur: Marcel Bedaxagar
Source: Sud Ouest du 20 novembre 2007