Montagne singulière, fière et altière, la légende du Pic remonte à l'époque merveilleuse de Pyrène, d'Hercule et de Python, fils de leurs amours dont le corps de serpent se love de Gavarnie au Pic du Midi. Le Pic est aussi indissociable de la légende des sciences, il est un terrain de prédilection de la recherche scientifique depuis la Renaissance. Sentinelle en avant de la chaîne, il a aussi attiré les artistes lettrés et érudits qui, à l'instar d'Hippolyte Taine, Victor Hugo ou Rossini, prenaient les eaux à Bagnères de Bigorre.
Jean-Christophe Sanchez, professeur certifié d'histoire et de géographie, titulaire d'une maîtrise d'histoire sur la Société Ramond de Bagnères de Bigorre et d'un D.E.A. sur l'histoire de l'astronomie, a passé plusieurs saisons à guider les visiteurs au Pic du Midi de Bigorre, une de ses passions.
Fondé en 1878 par le général de Nansouty et l'ingénieur Vaussenat, c'est au vingtième siècle que l'Observatoire connu ses plus belles heures, mais aussi de grands moments d'inquiétude: après avoir contribué à la conquête de la lune, le Pic allait-il fermer?
Pour la première fois, un historien s'est penché sur l'histoire de cette montagne et de son observatoire. Ce travail repose sur des archives et des documents originaux qui depuis le XVIIème siècle permettent de retracer les travaux des scientifiques: cartographes, botanistes, physiciens, métérologues et astronomes. Si les savants sont au coeur de l'activité du Pic, les hommes de l'ombre, les ermites du ciel n'ont pas été oubliés dans ce travail.