L’auteur met en évidence cette financiarisation comme moteur de la protection environnementale. Elle constate l’évolution spectaculaire des limites des investissements dans ce domaine qui est en cours de progression et d’élargissement. Elle souligne une forme de jeu de hasard quant aux «affirmations de gains lucratifs combinés à des notions de substituabilité géographique dans la création d’indicateurs négociables de la santé environnementale». Elle décortique la stratégie financière en quatre catégories:
- Nature finance,
- Travail de la nature,
- Nature bancaire
- Dérivés de la nature.
Dans sa conclusion elle «embrasse Marx et Foucault en tant que penseurs complémentaires pour comprendre l’intensification de la transformation tardive du capitalisme dans la conservation de l'environnement, et le diagnostic de leurs effets et les coûts associés».
- Nature bancaire? La spectaculaire financiarisation de la conservation de l'environnement - Extraits de l'article de Sian Sullivan
- Nature bancaire: Ecrire la nature comme de l’argent
La saturation du discours et de la pratique de préservation de l'environnement avec les termes et concepts financiarisés est organisé ici en quatre domaines pertinents interconnectés et heuristique: nature finance, le travail de la nature, nature bancaire et dérivés de la nature.
Banking Nature? The Spectacular Financialisation of Environmental Conservation
Auteur: Sian Sullivan
Department of Geography, Environment and Development Studies, Birkbeck, University of London, London, UK
Abstract: In this paper I emphasise the financialisation of environmental conservation as 1. the turning of financiers to conservation parameters as a new frontier for investment, and 2. the rewriting of conservation practice and nonhuman worlds in terms of banking and financial categories. I introduce financialisation as a broadly controlling impetus with relevance for environmental conservation. I then note ways in which a spectacular investment frontier in conservation is being opened. I highlight the draw of assertions of lucrative gains, combined with notions of geographical substitutability, in creating tradable indicators of environmental health and harm. I disaggregate financialisation strategies into four categories—nature finance, nature work, nature banking and nature derivatives—and assess their implications. The concluding section embraces Marx and Foucault as complementary thinkers in understanding the transforming intensifications of late capitalism in environmental conservation, and diagnosing their associated effects and costs.
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