Le Monde des Pyrénées

Le vrai visage de l'ASPAS se dévoile... Celui d'un loup pour la nature

Plus nous avançons dans le temps le visage de l’écologie radicale et sectaire de l’ASPAS se manifeste sans très bien savoir qui finance cette organisation manifestement ouverte contre l’élevage et le pastoralisme en particulier. Elle accuse les éleveurs de violence sans trop regarder les conséquences de son positionnement en faveur du loup et du rewilding.

A chaque fois qu’elle l’a pu, cette association, avec FERUS et Cap-Loup a engagé des procédures administratives contre l’Etat ou les Préfets prenant des arrêtés d’autorisation de prélèvement de loups ou plus simplement de défense des troupeaux d’ovins. Elle n’a jamais éprouvé la moindre compassion à l’égard des éleveurs et bergers atteints au plus profond d’eux-mêmes par le massacre de leurs brebis et leurs agneaux.

ASPAS: Tuer des louveteaux? Les éleveurs ne sont pas des agneaux

Pour l’ASPAS, les éleveurs ont des «conceptions extrémistes et arriérées».

Elle n’a pas bien compris qu’imposer le loup et ses contraintes en 2015 était un retour au Moyen Âge. L’éleveur / berger, comme tout français, a le droit de vivre décemment, dans des locaux salubre et non une caravane ou une cabane sans hygiène, en ayant la possibilité de se retrouver en famille, regarder la TV, utiliser un téléphone et un ordinateur, disposer de douches chaudes, de toilettes, pouvoir se reposer après 40h de travail, dormir la nuit dans un lit sans être en alerte permanente avec un fusil pour protéger ses bêtes, disposer d’un accès à son lieu de travail en voiture ou au moins en quad y compris au cœur des parcs nationaux, etc…. De tout ceci, de cette violence de la vie, l’ASPAS n’en parle jamais. Elle l’ignore et veut l’ignorer, ce qui est dans la droite ligne de son idéologie extrémiste.

Oui les éleveurs veulent en finir avec le loup. Sans parler d’éradication, même si à moyen terme il n’y aura guère d’autres solutions, ils cherchent des moyens pour limiter la casse de leurs élevages avec, en 2014, plus de 9000 bêtes tuées pour rien.

Pour l’ASPAS, l’argent donne des droits.

Parce que «Toute exploitation est financée à 50% voire 80% par de l’argent public», tous les éleveurs devraient accepter la prédation. Curieux comportement d’autant que la filière ovine n’est pas la seule concernée. Et si nous parlions de financement… Comment sont financées les associations environnementalistes? FNE, FRAPNA, FERUS, LPO…. Et beaucoup d’autres. Et l’ASPAS peut-elle rendre ses comptes publics? Facile d’accuser les autres sans balayer devant sa porte. D’autant que l’ASPAS oublie de préciser qu’au dernier GNL les éleveurs, unanimement, ont refusé d’autres aides pour les éleveurs au cœur du Parc National du Mercantour.

«L’ASPAS demande que les subventions ne soient plus données aux éleveurs qui refusent de protéger leur troupeau et de cohabiter avec les loups». Doit-on penser que pour l’ASPAS, le loup ne se décline qu’en termes de primes? Que la biodiversité se limite au seul loup? Et si les éleveurs demandaient de supprimer toutes les subventions et missions aux associations écologistes complices de la destruction de leurs troupeaux, de leur outil de travail sans parler de leurs problèmes économiques et sociaux? Et si les éleveurs imposaient aux écologistes de vivre au milieu des loups, enfermés dans un parc animalier pas très différent d’un parc de nuit pour des brebis?

L’ASPAS précise que: «Élever des moutons en présence de loups n’est certes pas facile, mais tout à fait possible dès lors que les méthodes sont adaptées». Le problème est qu’en 20 ans aucune solution n’a été trouvée et la population de loups augmente en même temps que les prédations. On imagine que si la solution miracle existait, les éleveurs n’en seraient pas là où ils en sont…. Au lieu de lancer des propos affirmatifs sur l’existence de «méthodes adaptées» qu’ils apportent concrètement la solution miracle nouvelle. Ce sera plus sérieux que des communiqués globalement stupides.

- L’ASPAS se plaint de la violence des propos des représentants des éleveurs.

Ne peut-+on pas exprimer sa colère à l’égard de donneurs de leçons qui ne sont jamais confrontés aux problèmes de loups? L’extrémisme de l’ASPAS lui fait occulter la violence du loup, de ses prises de position et son comportement à l’égard du pastoralisme. Il serait temps de ne plus tenir compte de ces bouffonneries écologistes. Les véritables objectifs de l’ASPAS ne sont pas le loup, l’élevage et la biodiversité mais l’ensauvagement des territoires et la financiarisation de la nature et de la biodiversité qui en découle. Ne nous trompons pas sur le vrai visage de cette association provocatrice et dangereuse autant pour les libertés que pour la démocratie vendue à la finance.

Louis Dollo, le 24 avril 2015

- Tuer des louveteaux? Les éleveurs ne sont pas des agneaux

Les éleveurs anti-loups affichent un niveau rarement atteint de violence. Leur dernière idée: détruire les louveteaux dans les tanières. L’ASPAS demande que les éleveurs qui refusent la cohabitation avec les loups ne soient plus subventionnés, et qu’au contraire, ceux qui exercent leur métier avec loyauté soient mieux aidés pour s’adapter à la présence des prédateurs.

«Il faut aller prélever les jeunes loups dans les tanières». C’est ce qu’a osé déclarer Yves Derbez, président de l’association éleveurs & montagnes, après le Groupe National Loup* du 21 avril. Le 10 novembre dernier, le président de la FDSEA 05, René Laurens, demandait «qu’on fasse appel à l’armée» pour tuer des loups. Par ces conceptions extrémistes et arriérées, ces éleveurs tentent encore de faire croire que leurs difficultés se règleront en tuant toujours plus de loups. Pourtant, la politique des tirs mise en œuvre par l’État depuis des années montre bien qu’abattre des loups ne solutionne rien: les troupeaux insuffisamment protégés continuent de faire l’objet de prédation.

Le même Yves Derbez a aussi déclaré, comme d’autres, que les éleveurs ne veulent plus être indemnisés, mais veulent «vivre de leur métier». Chiche! Faut-il rappeler de quoi vivent les éleveurs ovins? Toute exploitation est financée à 50% voire 80% par de l’argent public, c’est-à-dire par nos impôts. De plus, les éleveurs sont payés spécifiquement pour protéger leurs troupeaux en zone de présence de loups: le salaire des bergers, l’achat de clôtures, de chiens de protection et de leur nourriture sont subventionnés à 80%! Enfin, les pertes de moutons attribuées aux loups, certifiées ou supposées, sont indemnisées même si l’éleveur n’a pas protégé son troupeau. Ceci pousse au laxisme, pas au professionnalisme.

Vouloir le même destin pour un louveteau que pour un agneau d’élevage, est-ce la vision du respect du vivant qu’ont ces éleveurs? Élever des moutons en présence de loups n’est certes pas facile, mais tout à fait possible dès lors que les méthodes sont adaptées. C’est une question de volonté, celle des éleveurs mais aussi celle de l’État. Les mesures prévues fonctionnent souvent, mais elles ne sont pas toujours suffisamment adaptées. Il reviendrait à l’État de les améliorer en étudiant des méthodes alternatives et en responsabilisant les éleveurs, au lieu d’abattre des loups pour le seul contentement des lobbies agricoles et cynégétiques.

L’ASPAS demande que les subventions ne soient plus données aux éleveurs qui refusent de protéger leur troupeau et de cohabiter avec les loups, et que les éleveurs responsables soient au contraire mieux aidés pour évoluer vers des pratiques compatibles avec la présence du canidé, et respectueuses de la vie sauvage. L’ASPAS demande également la plus grande fermeté contre les anti-loups qui poussent à la violence et au braconnage.

(*) Le Groupe National Loup (GNL) est une instance de consultation. Ce groupe de suivi national est composé de représentants de services de l’État et d’établissements publics, d’experts techniques, d’élus, de représentants de la profession agricole, du monde cynégétique et d’associations de protection de la nature. Il a notamment pour mission de suivre l’élaboration et l’exécution des plans d’action nationaux loup.

Source: Communiqué de l'ASPAS du 24 avril 2015

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