L’association écologiste rappelle que: «Les chiens actuels (Canis lupus familiaris) sont les descendants des premiers chiens apparus il y a environ 15.000 ans suite à la domestication par l’homme de certains loups (Canis lupus)». A notre connaissance il ne semble pas que cette notion soit remise en cause. Ce n’est pas pour autant que tous les chiens de France fassent l’objet d’une protection au même titre que le loup. Pourquoi en serait-il autrement pour des croisements loup/chien ou chien/loup?
- Rétablissons quelques vérités
Cap Loup, spécialiste autoproclamé au même titre que toutes ses associations qui, depuis plus de 20 ans donnent des leçons sans jamais trouver de solution à la cohabitation, il convient de «rétablir quelques éléments factuels et scientifiques pour une meilleure compréhension d’une question complexe». Hormis le fait qu’en matière de génétique, éleveurs et bergers ont, semble-t-il, des connaissances bien supérieures à des amateurs de l’écologie de salon et de couloirs de tribunaux, ils disent depuis longtemps que leurs chiens «s’amusent» et parfois s’accouplent avec des loups pendant que d’autres s’attaquent au troupeau.
Selon ces «spécialiste» livresques, chiens et loups sont «deux cousins apparentés mais bien distincts». Faut-ils donc que tous les cousins, c’est-à-dire tous les bâtards soient protégés comme le loup?
Faut-il rappeler qu’au 30 septembre le nombre de victimes a progressé de 24% et dépasse les 8000? Faut-il rappeler que cette situation a des incidences économiques, sociales, sans parler de la santé des éleveurs, points parfaitement soulevés par la Convention de Berne et la Directive habitats sans pour autant être appliqués en raison du lobbying exercé par… Les associations écologistes?
Faut-il également rappeler les obligations légales à respecter inscrites dans l’article L113-1 du Code Rural et préciser, comme l’ont fait de nombreux scientifiques non militants associatifs ou dépendants de structures comme le WWF ou l’UICN, le rôle de l’élevage raisonné tel que le pastoralisme du Mercantour au plateau de mille vaches et du Bargy au Béarn?
Plaidoyer pour des écosystèmes non désertés par les bergers - collectif de scientifiques - Libé du 13 octobre 2014
- Pas besoins de rapports scientifiques en anglais
Diffuser des références en anglais pour justifier sa démonstration est pour le moins déplacé. Ce n’est ni plus ni moins qu’une volonté de ne fournir aucune information et de bloquer tout dialogue.
Les mouflons corses et les moutons sont des ovins appartenant au genre Ovis de la famille des Bovidae et à la sous-famille des Caprinae. L’un est protégé l’autre est un animal d’élevage. Devons-nous demander la protection des moutons?
La chèvre domestique appartient également à la famille des bovidés et sous-famille des caprins, tout comme le bouquetin des Alpes (Capra ibex). Ferons-nous du fromage de chèvres protégés?
- Pas besoin de rapports des scientifiques pour respecter une certaine cohérence intellectuelle.
Le communiqué de CAP loup: ne marque aucune compassion à l’égard d’une profession qui travaille durement sans aucun retour de reconnaissance. Ces militants de l’écologie idéologique auront-ils le courage de regarder deux vidéos qui pourraient les aider à comprendre qu’ils sont très loin des réalités. Et inutile de nous dire que tout se passe bien en Italie ou Espagne. Nous savons que c’est faux.
Loups... Eleveurs, les morsures invisibles
Les lourdes conséquences du retour du loup en France
- Communiqué de Cap Loup du 2 décembre 2014 (pdf)
- L’extraordinaire arnaque de la protection du loup: par Françoise Degert