Le Monde des Pyrénées

Les écologistes pleurent un loup tué lors d'un tir de prélèvement

Le comportement des associations environnementalistes est de plus en plus grotesque et odieux à l’égard des éleveurs et bergers. Beaucoup de compassion pour un prédateur sans pitié, une love, mais rien à l’égard des milliers de brebis massacrées dans des conditions ignobles. Aucune humanité à l’égard des bergers qui, eux, ne font pas de l’écologie en chambre derrière un ordinateur mais sur le terrain tous les jours par tous temps. Situation odieuse et inacceptable qui ne risque pas d’améliorer dialogue et compréhension. Pour satisfaire leur fantasme ils écrivent:

Au Préfet des Alpes-Maritimes
Au Ministre de l’Ecologie

- Lettre ouverte au Ministre de l'écologie

Le 29/07/13

Monsieur le Ministre,

Nous nous permettons de vous solliciter au sujet du «tir de prélèvement» d’une louve réalisé le 18/06/13 sur la commune de Duranus (06) dans le cadre de l’arrêté pris par le préfet des Alpes-Maritimes le 31/05/13.

Nous avions appris de source sûre que la louve abattue était la louve «alpha» de la meute présente (femelle dominante), que cette louve était allaitante, et qu’elle allaitait vraisemblablement quatre louveteaux. Ce fait n’a pas été communiqué par le préfet, et ce malgré notre demande d’information faite auprès de lui le 24/06/13 par courrier recommandé avec accusé de réception. Votre prédécesseur, Mme Batho, nous avait notifié par un courrier de son chef de cabinet le 01/07/13 que notre demande serait signalée au préfet. Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse.

Monsieur le Ministre, nous réitérons ici notre demande d’information en vous remerciant de bien vouloir nous communiquer les circonstances exactes de ce «prélèvement».

Nous vous rappelons que le Plan National Loup prévoit que «tout au long de la mise en œuvre du plan, les services de l’État veillent à véhiculer une information réactive, la plus juste et la plus transparente possible sur la population de loup et sur l’ensemble du dispositif mis en place».

A cette époque de l’année, les louveteaux orphelins ne peuvent pas survivre. L’abattage de cette louve se traduit donc par l’élimination de plusieurs loups. Si cette louve était allaitante, nous demandons à ce que les louveteaux condamnés soient déduits du plafond des «prélèvements» de 24 loups établi pour l’année en cours.

De plus, si l’abattage d’une louve allaitante a relevé d’une volonté délibérée, nous considérons que ceci entre en contradiction avec le Plan National Loup qui prévoit que «les interventions sur la population de loups ne devront pas remettre en cause […] le maintien d’un réseau fonctionnel de ZPP» («zones de présence permanente»: les meutes).

Enfin, nos associations réaffirment leur opposition totale aux «tirs de prélèvement» qui ne résolvent en rien les difficultés que peuvent rencontrer certains éleveurs. Nous vous exhortons à mettre en œuvre une réelle volonté de favoriser une cohabitation saine entre les activités pastorales et le loup.

Dans l’espoir d’instaurer avec vous une relation de confiance, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de nos respects les plus profonds.

Les signataires:

Courrier envoyé en recommandé avec accusé de réception à l’attention de M. Philippe Martin, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie. Copie à M. Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes

Source: Ferus du 29 juillet 2013

- Lettre ouverte au Préfet des Alpes-Maritimes

Le 2 juillet 2013

Monsieur le Préfet,

Nous réitérons la demande d’information que nous vous avions faite par courrier recommandé avec accusé de réception du 24/06/13, demande restée sans réponse à ce jour.

Nous avons appris de source sûre que la louve abattue le 18/06/13 sur la commune de Duranus (06) par les agents de l’ONCFS suite à l’arrêté préfectoral du 31/05/13 était la louve «alpha» de la meute présente (femelle dominante), que cette louve était allaitante, et qu’elle allaitait vraisemblablement cinq louveteaux.

A cette époque de l’année, les louveteaux orphelins ne sont âgés que de quelques semaines et ne peuvent pas survivre. Le «prélèvement» de cette louve dans le cadre de ce tir se traduit donc par l’élimination de plusieurs loups.

De plus, il semble que la meute concernée n’était composée que du couple alpha, c’est-à-dire un mâle dominant et une femelle dominante avec les louveteaux. Si cette information était confirmée, ce «tir de prélèvement» pourrait donc se traduire par la disparition de la meute.

Nous vous remercions de bien vouloir nous communiquer expressément les circonstances exactes de ce prélèvement.

Nous vous rappelons que le Plan National Loup prévoit que «tout au long de la mise en œuvre du plan, les services de l’État veillent à véhiculer une information réactive, la plus juste et la plus transparente possible sur la population de loup et sur l’ensemble du dispositif mis en place».

Si la louve prélevée était allaitante, nous considérons que les louveteaux condamnés doivent être décomptés du plafond des prélèvements établi par le Plan National Loup.

Enfin, si le prélèvement de cette louve allaitante a relevé d’une volonté délibérée, nous considérons que ceci entre en contradiction avec le Plan National Loup qui prévoit que «les interventions sur la population de loups ne devront pas remettre en cause […] le maintien d’un réseau fonctionnel de ZPP» (Zones de Présence Permanente: les meutes).

Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à l’expression de nos respects les plus profonds.

Les signataires:

Source: Ferus du 29 juillet 2013