Pour ces apôtres de l’écologisme extrémiste militant plus pour le tout sauvage, le rewilding et la financiarisation de la nature que pour l’ours dont ils se moquent royalement depuis 30 ans, "l'ours a une fonction de préservation de la biodiversité". Heureux de l’apprendre mais reste à savoir comment. Eh bien, ils ont trouvé: "Il sert de transporteur de graines par ses excréments". Résultat d’une profonde réflexion…. De personnes qui ne savent manifestement pas comment ça se passe en montagne. Vaches, moutons, oiseaux sont surement beaucoup plus porteurs de graines que l’ours. Les Pyrénées se sont passées de plantigrades durant des décennies. Ceci n’empêche pas que les Pyrénées offrent de nombreux espaces préservés à "haute qualité environnementale" permettant des réquisitionner pour Natura 2000, un parc national, des réserves, deux PNR….. Et l’ours n’y est pour rien. Mais pour les écologistes il ne s’agit pas de manipulation…. mais d'information.... LEUR information...... Néanmoins très lointaine de "l'échange, l'écoute et la sensibilisisation" prévu dans les objectifs de l'action.
Et puis, pour ces militants, "Seulement 1 % de la prédation globale sur les brebis est causée par l'ours". Donc, pas de soucis, les éleveurs peuvent bien sacrifier quelques centaines de brebis pour la cause de l’ours. Mais heureusement qu’il n’y a que 24 ours de vivants pour avoir si peu de prédation. Si nous en avions 10 fois plus comme préconisé par le Muséum d’histoires naturelles, c’est-à-dire presque autant que de loups en France, il n’est pas besoin d’être spécialiste pour imaginer la catastrophe que cela occasionnerait.
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En fait, à travers "Parole d’ours" sur les marchés, Férus tente de faire illusion. La réalité est que l’avenir de l’ours dans les Pyrénées est fortement compromis. Il n’a strictement aucun avenir et disparaîtra comme ses prédécesseurs de souche pyrénéenne. Mais s’il reste des sectes qui ont encore la foi en l’ours, laissons-le mener leur rôle d’apôtres de la nouvelle religion qu’est l’écologisme. Eux aussi n’ont pas grand avenir dans les vallées pyrénéennes avec un argumentaire aussi médiocre retenu par le journaliste. Les pyrénéens peuvent espérer.... Il y a bien d'autres choses à faire dans les Pyrénées, beaucoup plus importantes que l'ours.
Le développement durable comme celui de la biodiversité passent par le pastoralisme de montagne. Un pastoralisme vivant, moderne, qui sait s'adapter aux exigences du 21ème siècle pour produire des produits de qualité sur des territoires qui ne sont et n'ont jamais été sauvages.
Pour produire de la qualité, il faut être un professionnel et non un apôtre amateur de la sainte église écologiste qui prêche un retour 2000 ans en arrière comme préconisé par Férus en 2009. Pour défendre l'ours au milieu des troupeaux dans les Pyrénées, il faudra, aux associations écologistes, un argumentaire plus solide et plus sérieux que celui développé sur les marchés basé uniquement sur les sentiments et la sensibilité ds interlocuteurs.... loin de la réalité et de la vérité.
FERUS, une association de lobbying ou de défense de l'ours?
Louis Dollo, le 13 août 2015
- Ils veulent réintroduire des ours
Ils sont quatre défenseurs de l'ours en Pyrénées. Alison, Catherine, Adrien et Eugène arpentent villes et villages du massif pyrénéen pour faire de la pédagogie sur l'ours et convaincre de l'importance d'en réintroduire, grâce au programme «Parole d'ours». Au marché de Lourdes, mardi matin, ils sont allés à la rencontre des gens à l'aide de questionnaires. «Nous apprenons à beaucoup qu'il n'y a que deux ours mâles en Bigorre. Mais 28 sont dans les Pyrénées centrales», rappelle Eugène Reinberger, de l'association de protection de l'ours Ferus.
Pour lui, pas de doute, il faut réintroduire des femelles sur le département pour que «la population ne s'éteigne pas». Et ce car «l'ours a une fonction de préservation de la biodiversité. Il sert de transporteur de graines par ses excréments, par exemple», veut-il convaincre. Eugène Reinberger démonte aussi quelques clichés: «Seulement 1 % de la prédation globale sur les brebis est causée par l'ours». Des arguments qui réussissent à convaincre: «Une majorité de personnes rencontrées sont plutôt favorables à la réintroduction de nouveaux ours».
Auteur texte et photo: Alex Guérin
Source: La Dépêche du Midi du 13 août 2015