Parce que la cohabitation entre les grands prédateurs ne passent pas, parce qu'il n'y a ni personnel, ni structure suffisante à un coût acceptable pour les éleveurs, FERUS propose des services bénévoles qualifiés de "citoyens" pour se donner bonne conscience. C'est l'opération Pastoraloup qui est reconduite tous les ans.
C'est ainsi que nous voyons se développer sur les listes de dialogue et forum cet appel à bénévoles...
- Pastoraloup 2010: appel à bénévoles
Pastoraloup, pour une action éco-citoyenne au service du berger et du loup afin de favoriser la coexistence entre les activités pastorales et les grands prédateurs dans les Alpes.
Une aide directe à la protection des troupeaux.
Des volontaires bénévoles, formés par l'association, secondent le berger dans la surveillance du troupeau et les différentes taches quotidiennes liées à la prévention du risque de
prédation. Ils participent également aux travaux et aménagements pastoraux permettant de réduire la vulnérabilité des systèmes et pratiques d'élevage.
Un espace de dialogue et d'ouverture pour dépasser les clivages.
Au-delà de l'appui technique, cette forme de solidarité active offre une occasion de rencontres et d'échanges afin d'oeuvrer ensemble à la réduction des conflits.
En intégrant nos équipes d'éco-bénévoles, vous participerez activement à la réhabilitation de Canis lupus en France, dans le respect des activités pastorales. Rejoignez nous en alpage!
Les missions:
- Aide à la surveillance: Mai à novembre - prévoir 2 à 3 semaines par mission
- Chantiers d'aménagements pastoraux: mars à novembre - session de 2 à 6 jours
- Interventions d'urgence: tout au long de l'année sur toutes les zones à loup
Agenda stages de sensibilisation.
Découverte du pastoralisme et de la problématique prédateurs - élevage. S'adresse principalement aux candidats à une mission d'aide à la surveillance:
- 13 - 16 mai: Isère (formule " express " en piémont)
- 6 - 12 juin: Alpes de Haute Provence (en alpage)
- 4 - 10 juillet: Alpes Maritimes (en alpage)
Non satisfait de cet appel un lien renvoie à une page du site de Ferus (lien coupé) pour compléter la propagande
Consciente des difficultés rencontrées par l'élevage en zones de présence des grands prédateurs, l'association FERUS a mis en place, sur "la problématique" du loup, un programme de soutien appelé pastoraLoup. Ce programme basé sur l'éco-citoyenneté propose une aide complémentaire aux éleveurs et bergers pour la protection de leurs troupeaux.
Afin de réduire les dommages et la vulnérabilité des animaux domestiques, il s'agit pour les personnes bénévoles sélectionnées de renforcer la présence humaine auprès du cheptel et participer aux divers travaux pastoraux nécessités par la présence du loup.
Cette opération qui pourrait être, à priori louable, sympathique et pleine de bonne volonté n'est en faite qu'un leurre et une tromperie grossière qui cache plus qu'un malentendu
mais un fossé énorme entre "écologiste" de salon urbain et bergers de terrain.
Analysons le propos de Ferus!
Pour commencer, l'opération tentée une ou deux années dans les Pyrénées face à l'ours, n'est plus proposée. Pas d'éleveurs-bergers intéressés? des pratiques différentes et mal connues par Ferus? Manque de candidats? Sans doute un peu de tout ceci qui ne font pas des Pyrénées une terre de prédilection pour Férus. Il est vrai qu'avec son association mère, ARTUS, aujourd'hui décédée, elle n'avait pas laissé un souvenir des plus agréables. En fait, ils ont laissés un souvenir indélébile de partisans de la disparition du pastoralisme au profit d'espaces sauvages pour l'ours avec une volonté, dont doit se souvenir leur vice-président, Gilbert Simon, de vider les vallées de Barétous, Aspe et Ossau de leurs habitants en réduisant le nombre d'habitants et en détruisant l'habitat clairsemé qui constitue un obstacle aux ébats ursins.
Férus se rabat dont sur les Alpes aux prises avec la problématique du loup dont on explique pudiquement qu'il est arrivé tout seul d'Italie. Depuis qu'il s'y est installé, curieusement, il n'y a pas eu d'autres migrants. D'où, probablement, l'art incontesté de Férus de prendre les éleveurs et bergers alpins pour des imbéciles... des crétins des Alpes.
Néanmoins, Férus reconnais être "Consciente des difficultés rencontrées par l'élevage en zones de présence des grands prédateurs..." Face aux difficultés reconnues, Ferus met donc en place une "aide complémentaire aux éleveurs et bergers pour la protection de leurs troupeaux". C'est donc la reconnaissance que les pratiques normales avec les aides institutionnelles complétées du bréviaire sur les bonnes pratiques pastorales inventées dans un bureau ne fonctionnent pas. Il faut un complément proposé par Férus "Afin de réduire les dommages et la vulnérabilité des animaux domestiques". C'est donc que le système normal, c'est-à-dire celui proposé dans les plans ours et loups ne fonctionne pas. Et ils vont plus loin dans leur parodie en disant: "il s'agit pour les personnes bénévoles sélectionnées de renforcer la présence humaine auprès du cheptel et participer aux divers travaux pastoraux nécessités par la présence du loup". Le comble! "Renforcer la présence humaine..." Pour une association qui prêche le tout sauvage et le retour en arrière de 2000 ans (Cf. Stéphane Carbonau) ce n'est pas mal! Mais au lieu de proposer des amateurs quelques semaines dans l'année pour y passer des vacances, ne serait-il pas mieux de favoriser le maintien dans les villages d'une population à l'année au lieu de passer son temps à les ennuyer pour qu'ils en partent? Tromperie cynique!
Pour aider les bergers, Ferus imagine la formation d'aide... à la surveillance. Il ne s'agit donc pas de garde alors que tous les bréviaires écologistes concernant le loup et l'ours parlent de "gardes" et de "gardiens". La contradiction n'est pas neutre et pourrait bien constituer une nouvelle preuve d'incohérence / incompétence. Mais passons...
Nous constatons avec beaucoup de satisfaction que nos écologistes de salons sont bien plus intelligents que les bergers. Ils assurent des formations de surveillants de troupeaux en une semaine et même moins.... Là, il faut le faire... Pour peu que l'aide surveillant soit un urbain ne connaissant pas la montagne où il va se trouver... Il doit être d'une efficacité redoutable surtout par temps de brouillard. Le troupeau a le temps de se faire manger deux fois. Enfin, il y aura toujours la cabane à garder.
Férus nous apporte donc la preuve que le système de protection préconisé pour se protéger des grands prédateurs, loups et ours, n'est pas fiable. Néanmoins cette association persiste dans l'erreur uniquement par croyance idéologique qu'ils tiennent à faire partager, par la force si nécessaire, à tout le monde au mépris de l'expression démocratique des intéressés. Le refus de voir la non acceptation sociale pourrait bien constituer un danger pour la démocratie surtout lorsque nous voyons le niveau d'implication de certains de ses administrateurs sans le système de l'Etat. Tout les français devraient s'interroger.
Louis Dollo, le 3 mars 2010