Mesure discriminatoire accordée aux bons élèves d'une idéologie définie par un gourou d'associations environnementalistes.
Ce programme est piloté pour la France par le WWF dont Gilbert Simon, ex-directeur de la nature et des paysages du ministère de l'environnement est le président de la commission scientifique. Il est également vice-Président de FERUS.
L'aide est destinée à la commercialisation de deux produits:
- le fromage "Pe descaous" en Béarn dont la marque appartient au FIEP
- le broutard du Pays l'ours piloté part l'ADET et l'ACP
Ces produits ne sont pas le fruit du programme de financement européen. Ils existaient avant avec plus ou moins de bonheur. Ils ne connaissent pas un franc succès avec 5 producteurs pour le broutard et une vingtaine pour le fromage. Nous pouvons dire que l'aide est intimiste et ne concerne que quelques copains.
Néanmoins, cette aide à la commercialisation est discriminatoire par rapport aux autres produits et producteurs et vient directement fausser le jeu de la concurrence. C'est de la concurrence déloyale.
Il serait peut-être intéressant que les Chambres d'Agriculture et les syndicats agricoles saisissent l'UE et déposent une plainte pour mettre fin à ce type de pratique peu moral.
- Le rapport Estrosi
- La situation au 28 février 2008
- La brochure "Améliorer la coexistence entre agriculteurs et grands carnivores en Europe du sud"
- La situation au 28 février 2008
LIFE Coex a pour objectif de "partir d'une approche participative de tous les acteurs concernés, de faciliter la mise en oeuvre des conditions légales et socio-économiques nécessaires à la conservations des grands carnivores dans les régions ciblées, en diminuant les situations de conflit qui affecte la protection de ces espèces."
Ceci devrait donc dire que tous les acteurs des territoires concernés participent à la réflexion sur la conservation avec des organismes acceptés et reconnus par les populations locales. Nous voyons que dans les Pyrénées nous sommes très loin de cette situation. Pire encore, nous constatons qu'aucun de ces ingrédients ne sont réunis. Nous sommes bien obligé de constater que le programme LIFE Coex est un échec et qu'il faudra bien que les associations, pas plus acceptées que les grands prédateurs, reconnaissent leur échec et en tire les conséquences pour l'avenir.
Rien n'a été fait, et pire, rien n'a été proposé dans le cadre de ce programme en faveur du pastoralisme. Nous pouvons donc affirmer que ce financement n'a pas servi aux objectifs fixés et qu'il y a eu abus d'usage de fonds publics. Là aussi, il faudra bien un jour en tirer les conséquences.
Louis Dollo, le 28 février 2008
- La brochure "Améliorer la coexistence entre agriculteurs et grands carnivores en Europe du sud"
La récente brochure d'information LifeCoex à laquelle j'emprunte le passage ci-dessous est téléchargeable en pdf. Le programme LifeCoex, "Coex" comme "Coexistence", est un programme européen de réintroduction des grands prédateurs visant à favoriser la cohabitation entre ces carnivores, l'homme et les troupeaux. C'est dans ce cadre qu'en 1996-97, les premiers ours slovènes ont été importés dans les Pyrénées. Citons: - Voir les divers programmes LIFE
"Contexte: Il s'agit, à partir d'une approche basée sur la participation de tous les acteurs, de développer les conditions légales et socioéconomiques pour la
conservation des grands carnivores (loup, ours) dans des régions ciblées, en diminuant les situations de conflit qui affectent les agriculteurs et les éleveurs
ainsi que ces espèces.
Les dommages causés au bétail sont l'une des raisons qui explique que la persécution visant les grands carnivores ait persisté pendant des siècles, les déracinant
de certaines parties de leur aire de répartition ou, au mieux, réduisant leurs populations à quelques individus. Dans beaucoup de parties de leur aire de
répartition, les méthodes traditionnelles de prévention des dégâts ont disparu, et dans certaines régions, les ours et les loups reviennent maintenant
naturellement. Des ours sont également réintroduits localement.
"Les installations agricoles et les troupeaux non protégés sont vulnérables dans ces régions par rapport aux attaques de prédateurs sauvages. Il en résulte un accroissement des dommages pour les agriculteurs, ce qui entraîne une baisse de l'acceptation de ces espèces de la part des populations rurales.
"L'incidence des dommages infligés par les carnivores semble avoir un rôle important dans l'acceptation du public, la gestion des carnivores étant un problème économique mais aussi émotionnel. Réduire les conflits entre agriculteurs et carnivores est donc une condition préalable au succès d'une politique de conservation des grands carnivores."
Les deux passages successifs que je surligne en rouge sont, il faut hélas le dire, un concentré d'ânerie dont le plus étonnant est que les rédacteurs ne s'en
soient même pas rendu compte! Comment en effet peut-on écrire que ces grands carnivores ont été "persécutés" pendant des siècles et se lamenter ensuite sur la
disparition des ... méthodes traditionnelles de préservation???
Le grand mystère de cette contradiction ne peut se résoudre que de deux façons: ou ces méthodes étaient déjà totalement inefficaces puisqu'on "persécutait"
quand même les pauvres bêtes en question; ou la "méthode traditionnelle" dite "de prévention", c'était tout simplement de les éliminer! Dans les deux cas, c'est
pour l'instant le programme LifeCoex qui a, dans l'aile, un plomb qui s'appelle "n'importe quoi" ...
Je ne commenterai pas le choix du mot "persécution". Certains événements, les uns devenus de l'histoire, les autres très récents, devraient cependant rendre prudent avant d'en user à propos de loups, d'ours et de lynx. Mais il est vrai on n'est pas obligé d'avoir un minimum de pudeur lexicale.
Il faudrait aussi s'occuper de "les déracinant de certaines parties de leur aire de répartition", ce serait trop long bien qu'il y ait matière: on retrouve en effet, dans cette idée d'aires immuablement destinées par Dame Nature à ces animaux qui doivent donc les réintégrer lorsqu'ils les ont quittées, un retour à l'ancienne notion de "climax" que l'écologie scientifique a depuis déjà longtemps passée à la poubelle. C'est d'ailleurs au sujet des Monts Cantabriques, à propos d'ours et loups ça tombe bien, que les géographes C. et G. Bertrand, intitulaient la 3° partie d'une étude parue en 1986, déjà: "En finir avec le climax" (RGPSO, tome 57-3, page 307). Certains apparemment y pataugent encore.
Et tout cela est financé à 60% par l'Europe et donc par nos impôts. Quelle belle époque nous vivons!
Auteur: B.Besche-Commenge - ASPAP/ADDIP - 3 mars 2008