Le Monde des Pyrénées

Nature-Midi-Pyrenees s'intéresse aux Vautours - 2009

Alors que la commission interdépartementale vautours a pris la décision de ne pas installer de placette d'équarrissage, l'association écologiste Nature-Midi-Pyrénées tente de faire le contraire.

Depuis le 1er janvier 2009, les éleveurs ont l'obligation de faire enlever, à leur frais, les carcasses d'animaux morts. Cette décision n'est pas sans avoir une incidence financière sur les exploitations. Profitant de cette situation après avoir été quelque peu mis en minorité à la commission interdépartementale, le mouvement écologiste tente "sournoisement" d'utiliser la carotte pour trouver un moyen détourné pour obtenir de fait ces placettes.

C'est ainsi que l'association Nature-Midi-Pyrénées lance une enquête auprès des éleveurs assez peu scientifique immédiatement dénoncée par l'ASPP 65 avec beaucoup de détails.

Personne n'est dupe que les incidences sanitaires pourraient être, à terme, inquiétante pour toute la population montagnarde. Au-delà de cet aspect sanitaire, les incidences écologiques ne sont pas nulles. En effet, de sauvage avec une nourriture naturelle, le rapace passerait au statut d'animal d'élevage avec une nourriture artificielle.

Il est quand même assez stupéfiant que des associations qui se disent défendre l'environnement et l'écologie en arrivent à une telle démarche. Ce qui prouve, s'il le fallait, que l'écologie n'est pas leur préoccupation. Leur démarche est avant tout idéologique avec, selon les spécialisations des associations, une fixation pour telle ou telle espèce sans porter aucun intérêt pour l'espace et le milieu. C'est-à-dire l'habitat de l'animal à protéger. Nous retrouvons cette démarche dans la mise en place d'une stratégie nationale en faveur du Grand Tétras où la LPO était pour un statut de protection de l'espèce alors que l'ensemble des participants sont favorable à une gestion de l'espèce et de l'espace.

Manifestement les éleveurs pyrénéens ne veulent pas de vautours sur le toit de leurs maison ou de leurs granges ni contribuer à une augmentation irraisonnée de l'espèce sans régulation. De même, ils optent pour une hygiène totale de leurs exploitations en ne prenant pas le risque de contamination par les vautours.

Face à un tel comportement, il fallait s'attendre à une réaction de l'ADDIP et des éleveurs directement auprès des services de l'Etat et par un communiqué explicatif.

Louis Dollo, le 23 juillet 2009