Le Monde des Pyrénées

Réhabilitation de pelouses sèches pour des insectes et des orchidées 2014

Nous pouvons nous étonner que cette association pro-loup écrive: "Issues et entretenues par les pratiques agropastorales, les pelouses sèches sont des milieux de très grande valeur faunistique et floristique. Lorsque les pelouses ne sont plus pâturées, elles évoluent vers un stade buissonnant puis forestier qui entraîne une banalisation des habitats". Abandonner au sauvage est bien l’objectif de tous les écologistes favorables aux grands carnivores? Plus d’interventions humaines… laissé faire la nature… Et bien là, non!

Contre toute attente, l’association Volontaires pour la nature issue de l’association «A pas de loup» propose en partenariat avec l'association Lysandra Education Environnement une action de réhabilitation des pelouses sèches à Beaufort sur Gervanne, dans le Parc naturel régional du Vercors dans la Drôme

Ce que propose l’association est purement surréaliste et ressemble à s’y méprendre, au mieux à du travail «au noir» au pire une escroquerie morale et financière. En effet, on fait payer un séjour à des jeunes, sous couvert d’un stage de découverte de la botanique, des grands ongulés, de l’ornithologie, etc…. sans que cela soit clairement défini, pour faire un travail de débroussaillage qui servira, il faut l’espérer, à un éleveur pour faire pacager ses brebis.

Il faut quand même préciser qu’il existe des entreprises spécialisées dans ce domaine et des conseillers dans les Chambres d’Agriculture. Devons nous y voir, de la part de cette association, un changement de cap idéologique ou une tromperie du publique en proposant à la fois le loup et le garde-manger du loup pour lequel on prépare le terrain?

Peut-être serait-il plus judicieux de laisser faire ce travail à des professionnels et aider un éleveur à s’installer ou se développer afin d’assurer un pacage régulier pour lutter autant contre les incendies que contre l’entreprise forestière et ainsi réhabiliter naturellement et durablement un espace où se développeront insectes et orchidées.

La proposition de cette association est un travail d’amateur pour récolter de l’argent (financiarisation de la nature souhaitée par les organisations écologistes) dans l’espoir de n’avoir aucun résultat positif et laisser la place au loup.

Les éleveurs de la Drôme se laisseront-ils berner?

- Ce que propose Volontaires pour la nature

- Quel est le contexte?

Issues et entretenues par les pratiques agropastorales, les pelouses sèches sont des milieux de très grande valeur écologique. Sans ces espaces ouverts, un grand nombre d’espèces aux affinités méditerranéennes (faune et flore) ne pourraient se maintenir dans nos régions. Lorsque les pelouses ne sont plus pâturées elles évoluent vers un stade buissonnant puis forestier ce qui entraine une banalisation des habitats.

- Quelles actions?

Le chantier consistera débroussailler divers espaces en cours de fermeture. L’objectif est d’entretenir et /ou de recréer des milieux favorables aux différents cortèges d’espèces associés à ces habitats (flore, insectes, oiseaux, chiroptères) et de restaurer des stations d’orchidées remarquables.

- Et moi?

Le travail à effectuer par les volontaires consistera à couper manuellement les arbustes (sur lesquels les brebis ne sont pas efficaces), à réduire les branchages et à retirer cette matière végétale. Pour comprendre la démarche du chantier et la richesse de la région, des balades et des interventions naturalistes seront organisées sur des thèmes variés (à définir: botanique, grands ongulés, ornithologie, etc.).

- La réaction de la Fédération des Acteurs Ruraux: FAR

Sur son blog, la Fédération des Acteurs Ruraux a réagi à l’initiative des écologistes de «Volontaires pour la nature». Nous livrons ci-dessous l’intégralité de cette réaction:

"Cette info a circulé dans le monde de l'élevage sous le titre: "les ecolos confirment les arguments des éleveurs"

"En effet le plus simple n'est pas de rouvrir le milieu mais de l'empêcher de se fermer...

"Pour cela il faut que les terrains soit pâturés ou fauchés régulièrement... donc si l'on est propriétaire mais que l'on n'a pas d'animaux il faut louer ses supports de biodiversité a ceux qui ont les moyens de les exploiter

"Mais il faut aussi que le milieu soit favorable aux brebis et pour cela éviter de favoriser la présence des prédateurs (loups, lynx, vautours...) sur les terrains a pâturer

"Une question de légalité se pose: "L'appel à ces "bénévoles" ne constitue-t-il pas une concurrence déloyale vis à vis des entreprises spécialisés (ETA, forestier, paysagiste, éleveur...)?

"Nous pouvons lire sur le site:

"La participation aux frais est de 60€. Elle donne accès à l'encadrement pédagogique et naturaliste, aux repas et à toutes les activités durant le séjour."

"Seulement 60 Euros pour une semaine? Est-ce le vrai cout de ce stage? Ne dissimule-t-il pas des avantages en nature? Et donc de cause à effet du travail au noir?

"Enfin sur le fond parmi les questions qui se posent:

"Quel est le but de cette opération?

"Pourquoi à chaque fois qu'il y a une znief, une zone natura 2000, un ENS, une réserve nationale, un parc national ou régional .... C'est toujours sur des terrains cultivés?

"Quels sont les buts de ces classements qui sont immédiatement suivit de contraintes?

"La réponse est simple s'approprier le territoire et virer les usagers historiques qui l'ont façonné...

"Mais le législateur a oublié une obligation dans toute la nébuleuse de texte qui régisse cette spoliation: "l'obligation de maintenir le même niveau quantitatif et qualitatif de biodiversité".

"Si cette obligation était inscrite dans la loi, et contrôlée avec autant de pointillisme que les agriculteurs le sont, les gestionnaires de ces sites seraient obligés de reconnaitre leurs échecs et laisser la place..."