Somport: Le recrutement des gendarmes du futur centre de coopération policière et douanière du Somport-Canfranc est en cours, indépendamment des 23 affectations liées au service du tunnel
- Des gendarmes en poste à Canfranc
Alors que l'on est toujours dans le flou quant au lieu de résidence des vingt-trois gendarmes qui seront affectés à terme, côté français, à la surveillance du tunnel du Somport,
la gendarmerie fait diligence pour pourvoir les cinq postes qu'elle doit fournir au Centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Canfranc.
Logé dans un commissariat commun, en aval de la bouche d'entrée espagnole du tunnel, ce service, auquel seront intégrés des douaniers et policiers espagnols et français, est
une création consécutive au sommet franco-espagnol qui s'était tenu à Blois, en 1998. Les cinq gendarmes et leurs familles seront hébergés côté français.
On est en attente de validation par les deux parlements espagnol et français: quatre centres de ce genre doivent fonctionner dans les trois à quatre mois qui viennent, dans la
chaîne pyrénéenne: à Canfranc, donc, au Perthus, à Biriatou et à Melles-Pont-de-Roy, près de Luchon.
Une note, datée du 26 décembre, circule dans les brigades de gendarmerie pour un appel à volontaires de sous-officiers, en vue de pourvoir les postes du CCPD de Canfranc.
L'affaire est urgente puisque les candidats n'ont que jusqu'au 8 janvier pour se faire connaître. Les mutations doivent intervenir très prochainement.
Le profil requiert la pratique "courante et aisée" de la langue espagnole, de posséder "le sens du relationnel", une expérience en gendarmerie d'au moins six années, et de "faire
preuve de capacité à s'intégrer en milieu interministériel et international".
Gendarmes du Somport: quelle résidence? L'installation du CCPD est donc tout à fait indépendante de l'ouverture du tunnel routier du Somport. Sa mission, non opérationnelle,
consiste "à faciliter l'échange de renseignements de police et douaniers" entre les services des deux pays.
Quant au lieu de résidence des gendarmes du service du tunnel, objet d'une vive polémique en vallée d'Aspe depuis qu'il avait été annoncé à Oloron, le préfet Pierre Dartout a tout
dernièrement indiqué au député Jean Lassalle "qu'une recherche de logements dans la vallée est actuellement menée par la gendarmerie, en liaison avec le sous-préfet d'Oloron".
Pour sa part, le maire d'Urdos, Jean-Bernard Le Mourroux, se bat pour imposer la réhabilitation de seize appartements désaffectés, appartenant aux Douanes pour douze d'entre eux:
"Ce que j'attends dans ce pays, c'est que quelqu'un prenne une décision.
Auteur: Thomas Longué
Source: Sud ouest du 30 janvier 2003