Le Monde des Pyrénées

Qui s'intéresse à la pollution? 2009

A voir les sondages et les médias, la pollution est un des éléments majeur de la préoccupation des français. Pourtant, sur Internet, les dialogues sur le sujet, sur des groupes de discussion spécialisés, ne semble pas particulièrement passionnés. La pollution serait-elle un sujet pour bobos de salon qui se donnent un genre? Ou pour intellectuels et politiques en, mal de devenir?

Sur la liste de dialogue Natur Naute, le 10 décembre 2009, Marie, une listaire, passe ce message:

Après la réactivité sur la question des algues vertes, je me permets aujourd'hui de vous faire partager une vidéo que j'ai réalisée dernièrement:

Actuellement étudiante en licence de biologie, j'ai eu pour exercice de réaliser un dossier sur la pollution des sols et de l'eau.

Puis de synthétiser ce dossier en une vidéo visant à sensibiliser mes collègues et enseignants aux dangers inhérents à la pollution des sols (nitrites, algues vertes, etc.), dans le cadre du sommet de Copenhague.

Etant donné que vous êtes tous et toutes des spécialistes de la question, j'aimerais beaucoup vous la faire partager, puis rebondir sur vos critiques, avis et remarques pour pouvoir l'améliorer et la présenter ensuite début 2010 dans le cadre d'une journée de sensibilisation de mon Université.

Il n'en résulte aucune réaction, aucun échange. Pourquoi?

Il existe des sujets qui excitent les passions en fonction de la "promotion" que peuvent en faire les associations naturalistes. Passion exacerbée le plus souvent par des slogans très approximatifs par rapport à l'enjeu du sujet et souvent orientée en fonction des intérêts financiers ou idéologiques des dites associations.

Actuellement, la pollution des sols ne fait pas partie, au niveau national, des intérêts des ONG. Probablement parce qu'aucune subventions n'est prévue à cet effet. Et pourtant, cette pollution qui entraîne celle des cours d'eau de toute nature avec des conséquences telle que l'accroissement des algues vertes est bien à la base des problèmes. Mais elle n'est pas à la base des intérêts des ONG environnementalistes. Cette pollution ne constitue qu'un intérêt secondaire qu'il convient de laisser courir pour maintenir un fond de commerce juteux en termes de subventions et sponsoring d'entreprises dont certaines paient leur tranquillité écologique.
Les organisations agricoles ne font partie de ceux qui paient cette tranquillité. Nous dirons qu'ils sont insensibles au racket.

Louis Dollo, le 26 décembre 2009