D'où l'étroite surveillance à laquelle sont soumis les barrages... a fortiori dans la zone sismique des Hautes-Pyrénées où Cap de Long stocke pratiquement 69 millions de mètres cubes, Miguelou 17,5 et où le Groupe d'Exploitation Hydraulique (GEH) d'EDF exploite directement 12 ouvrages de montagne. "Dès que le Réseau National de surveillance sismique (RENASS) nous alerte et nous transmet l'épicentre, la profondeur et la magnitude du séisme, nous calculons un rayon à partir de ces données et traçons un cercle. Tous les barrages à l'intérieur de ce cercle sont auscultés" explique alors Thierry Trémouille, directeur du GEH. Immédiatement pour les plus gros, grâce à des capteurs mesurant le déplacement normal du béton, déplacement lié au niveau d'eau ou aux variations de températures "pour s'assurer que c'est conforme aux normes prévues pour le barrage en fonction de sa cote et des températures" précise l'ingénieur. Mais également en envoyant sur place des équipes pour une inspection visuelle.
"Cette opération est faite régulièrement tous les 15 jours, mais elle est aussi systématique après tout séisme supérieur à 4 sur l'échelle de Richter" poursuit Thierry Trémouille. Ce faisant, dès dimanche, les agents du GEH étaient mobilisés sur le terrain pour inspecter Peyrouse dans un premier temps puis Arcizan et Le Tech en val d'Azun, comme dans la journée, les données affinées du RENASS permettaient d'élargir le cercle initialement retenu jusqu'au Miguelou ou au barrage d'Escoubous, visités hier. Balayage de l'ensemble du parement, auscultation du pied des édifices au couronnement, en aval et en amont: en tout, une douzaine de personnes a ainsi scruté dans le détail les 8 barrages plus ou moins importants recensés sur la zone du tremblement de terre enregistré ce dimanche à 3 h 57 et... "aucun impact n'a été identifié" conclut Thierry Trémouille.