Le Monde des Pyrénées

Un éleveur de l'Aube protège son troupeau de moutons du loup 2014

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Les éleveurs nouvellement confrontés au loup cherchent légitimement à se protéger. Mais quelle protection lorsque nous connaissons le constat établi par le CERPAM et de pratiquement l’unanimité des éleveurs alpins confrontés au sujet depuis de nombreuses années.

Sur la photo ci-dessous de Marie France Malterre de La France Agricole, "Gérard Guéry, éleveur de moutons, a installé des barrières grillagées de 2 m de haut surmontées de barbelés et installées sur le pan ouvert de sa bergerie". Peine perdu si la base n’est pas enterrée car le loup trouvera la solution de passer dessous. Il est précisé que "l'éleveur qui va" rentrer (ses) brebis tous les soirs" prévoit 20 heures de travail hebdomadaire en plus". Autre observation: les brebis ont-elles vocation à rester à l’intérieur? Voulons-nous que des exploitations hors sol? Est-il possible de faire de telles bergeries partout? Il y a des choix de modes d’élevage à faire mais ces choix doivent-ils être imposés par une idéologie écologiste?

Bergerie Gueri

- Les éleveurs de l'Aube sur le qui-vive

À quelques jours de la sortie des troupeaux, les éleveurs de l'Aube s'inquiètent alors que le loup a été aperçu à plusieurs reprises dans les forêts du département pendant l'hiver.

Lors d'une conférence de presse qui se déroulait vendredi après-midi chez Gérard Guéry, à la tête d'une troupe de 600 brebis à Chaource, ils ont exprimé leur désarroi face au bilan de l'année passée. 180 brebis ont été attaquées. "Sans compter les problèmes de reproduction que cela engendre", signale Jean-Roch Lemoine, l'un des éleveurs.

Tous appréhendent la saison de pâturage. Pour protéger son troupeau, Gérard Guéry a décrit le dispositif qu'il vient de mettre en place: des barrières grillagées de 2 m de hauteur surmontées de barbelés et installées sur le pan ouvert de sa bergerie. "Je vais rentrer mes brebis tous les soirs", a-t-il indiqué. Mais cela représente 20 heures de travail par semaine supplémentaires.

Toutes les exploitations ne disposent pas de conditions aussi favorables avec une bergerie au milieu d'un îlot de 30 ha comme Gérard Guéry. "Beaucoup d'exploitants abandonneront la production ovine", prévient l'un des éleveurs. Cela aura des répercussions sur toute la filière et sur l'emploi dans la région». Le cheptel ovin du département (18.000 brebis), qui était en hausse depuis 2010, pourrait donc régresser.

Nicolas Dhuicq, député-maire de Brienne-le-Château, est venu apporter son soutien aux éleveurs et souhaite que les exploitants puissent défendre leur troupeau quand un prédateur s'en approche.

Auteur: Marie-France Malterre

Source: France Agricole du 14 mars 2014