Le Monde des Pyrénées

Pensée philosophique et vision idéologique ministérielle pour faire accepter le loup

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Afin de justifier le rejet du loup par les populations locales et surtout les éleveurs et bergers, les idéologues du ministère de l’écologie, le plus souvent des Inspecteurs généraux de l’Environnement et les associations dites «de protection de la nature», militantes de l’écologie profonde à travers la défense du loup et de l’ours, tentent de rechercher des explications très anciennes tout en laissant croire que dans le passé il existait une cohabitation sereine entre l’homme et le loup.
Il est mis en avant des diabolisations, la crainte, la fascination autant que le mysticisme autour de divinités comme si le berger d’aujourd’hui en était resté aux croyances du Moyen Âge. Nous voyons là une tendance à laisser croire que le berger et l’éleveur sont en quelque sont de demeurés qui n’ont pas su évoluer avec leur temps en acceptant la présence de grands prédateurs dont le loup.
On va donc rechercher des «relations anciennes» entre l’homme et le loup faites de «craintes et de respect» alors que la problématique est surement plus simple et beaucoup plus terre à terre empreinte de bon sens et de réalisme. Mais... Le réalisme pour un penseur idéologue de salon c’est beaucoup trop demander lorsqu’on a un objectif à atteindre: l’ensauvagement des territoires.

- Des relations anciennes

Piege à loup
Piège à loup

Le loup et l’homme cohabitent sur les mêmes territoires depuis des milliers d’années. Cette proximité a entraîné des relations ambiguës entre crainte et respect, entre haine et passion. Le loup est tour à tour divin, diabolique, fascinant, terrifiant, victime, bourreau. La complexité de ces relations explique pourquoi le loup divise encore les populations et oppose, parfois violemment, ses partisans et ses opposants. Le but de cette partie est de présenter objectivement les interactions qui existent entre l’homme et son voisin carnivore.

Source: Site Web du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable

- Entre crainte et respect du loup

Louve romaine

Pour beaucoup de peuples anciens et antiques le loup était considéré avec beaucoup de respect et souvent comme à l’origine de l’homme (Amérindiens, Mongols…). Dans la mythologie romaine par exemple, une louve a recueilli et élevé les 2 fondateurs de Rome et symbolise la pax romana. Une louve est également à l’origine des premiers Turcs.

La diabolisation a débuté avec les grandes religions monothéistes occidentales et les invasions par des peuples germaniques et barbares. En effet les guerriers de certains de ces peuples se couvraient de peaux de loup, créant une image négative du loup. En ajoutant les dégâts causés sur l’élevage en expansion, le loup a pris une composante diabolique. La propagation de ces religions a également diffusé cette vision extrêmement négative à l’origine des persécutions des siècles suivants. Ainsi les campagnes de destruction et d’extermination (très souvent encouragées par les États par des primes d’abattage) ont perduré jusqu’au milieu du XXème siècle et causé la forte régression, voire la disparition du prédateur dans de nombreux pays (France, Suède, Royaume-Uni…).

En Amérique du Nord, alors que les Amérindiens respectaient les loups, l’arrivée des européens et la christianisation qui s’en est suivie a provoqué une destruction systématique de l’espèce, aggravée par l’extermination des bisons. Outre l’extermination directe, la chasse sans limite des ongulés sauvages a entraîné une augmentation des attaques de loups sur les troupeaux domestiques par report de prédation. Ces attaques sur le cheptel ont accru la haine vouée au loup et accéléré sa destruction.

Alors que les effectifs de l’espèce sont au plus bas à travers le monde, une prise de conscience internationale des problèmes écologiques permet la mise en place dans de nombreux pays où le loup a pratiquement disparu de lois de protections associées à des conventions internationales à partir des années 1970. Ainsi les populations lupines résiduelles sont strictement protégées et, grâce à des réintroductions et protections des ongulés sauvages, commencent à croître et recoloniser des territoires qu’elles avaient perdus. C’est par exemple le cas des loups italiens dont la centaine d’individus survivant dans les Abruzzes s’est multipliée et a migré vers le sud et le nord, jusqu’à l’arc alpin, et a finalement traversé la frontière franco-italienne pour s’installer dans le Mercantour en novembre 1992. Et c’est à partir de là que le loup a progressivement recolonisé les Alpes françaises et aujourd’hui d’autres massifs (Massif Central, Pyrénées, Jura).

Indien à tête de loup
Portrait d'un indien avec une peau de loup

Actes du séminaire de restitution du programme LIFE - p.129: La dimension humaine du conflit hommes-loups

Source: Site du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable

- Beaucoup plus simple que "Des Conventions Internationales"

Il s'agit en fait que de la Directive Européenne "habitats" dite Natura 2000

- Commentaire: la réalité est bien plus simple....

Il n’est pas nécessaire d’aller chercher des explications fumeuses au rejet social du loup. Les choses sont simples: la prédation des troupeaux.

Jusqu’au début du XXème siècle, le loup était considéré comme un nuisible au même titre que le rat, la taupe ou le renard. Si les ancêtres ont éliminé le loup de toute la France mais le rat, la taupe et le renard c’est qu’ils avaient une raison bien précise pour le faire dès qu’ils ont pu avoir un fusil à partir de la Révolution de 1789. Les raisons n’ont rien à voir avec un quelconque mysticisme. Il s’agit du danger pour les personnes et les bêtes seul moyen de subsistance.