"Tarbes le 5 décembre 1774
M° l’Intendant, Messieurs, m’a chargé de vous envoyer le Mémoire ci-joint, sur la destruction des Loups"
Ainsi commence la lettre du Syndic-Général.
Par peur que les loups ne déterrent les "Boeufs morts de la Maladie contagieuse et que par ce moyen ils ne portent cette cruelle maladie dans des endroits où elle n’a pas pénétré".
L’Intendant demandait de se procurer, trois ou quatre jours avant ou après les fêtes de Noël, quelque bête au plus bas prix (cheval, âne ou brebis).
Cette bête était conduite au jour indiqué dans l’endroit le plus à portée des bois afin d’y être écorchée, découpée et saupoudrée de noix vomique pilée.
Au bout de huit à dix jours d’exposition, les restes étaient enterrés.
Un certificat précisant que l’opération avait été menée avec exactitude, ainsi que le nombre de loups trouvés morts dans la juridiction, était remis à l’Intendant qui devait en approuver la dépense.
Suit la formule de politesse utilisée à l’époque... "Je suis parfaitement, Messieurs, votre très-humble et très-obéissant serviteur".
Source: Les bigourdans de Paris