L’universitaire Jean-Marc Moriceau en fait état dans de nombreux ouvrages et en tient un inventaire précis sur une base de données publique. Lynda Brook avait dénoncé le fait sur des cas plus récent dans "Loup, la fin du mythe". Néanmoins, certaines organisations sectaires, parfois aidées par des fonctionnaires et enseignants, continuent d’expliquer que le loup est inoffensif. Les mêmes expliquent qu’il n’attaque les troupeaux que pour manger, ce qui est faux, et vont même jusqu’à nier ses prédations en accusant des chiens errants que personne ne voit.
Au-delà des considérations idéologiques sectaires ou pseudo écologistes à des finalités mercantiles, il nous reste les récits anciens qui font l’histoire, cette histoire que ces mêmes idéologues tentent de gommer. On nous dira que ce sont des faits des temps lointains, mais comment imaginer que l’instinct sauvage du loup a disparu du seul fait que nous sommes au 21ème siècle. Peut-être parce que les idéologues savent qu’il s’agit de loups d’élevages lâchés et non de loups sauvages?
L’histoire nous rappelle….:
Certains aspects des récits nous laissent penser que le loup ne s’en prenait qu’aux personnes faibles, nécessiteuses, aux femmes et aux enfants. L’abondance des récits dans ce sens tendent à le prouver. Nous pouvons l’analyser différemment. Qui gardait les troupeaux seuls? Les femmes et les enfants. Qui se mettait à la hauteur du loup? Les enfants, les femmes dans certaines circonstances et les gardiens de troupeaux assis… voir allongés. Autant de situation que nous trouvons plus rarement de nos jours pour des raisons sociales. Ce n’est pas le loup qui a changé mais nos pratiques sociétales. Il faut donc éviter d’en tirer des conclusions hâtives prétendant que de nos jours le loup n’attaque pas l’humain.
Dans le Var, en 1788, le registre paroissial des Adrets-de-l'Estérel nous rappelle quelques réalités historiques dont nous devrions bien nous inspirer quant au comportement du loup avec les humains
Louis Dollo, le 28 mai 2014
"L’an 1788 et le 19 de juin, Anne Foucou, veuve de Pierre, ménager, fille de François Court et de Rosseline Guignon, son épouse, âgée de 25 ans, décédée hier
Qui, avant son décès, a déclaré qu’un loup l’avait dévorée en présence de Marguerite Sauteron qui fut à son secours.
En l’entendant crier: «Un loup me dévore!», la mère, ayant été avertie du malheur de sa fille, lui demanda qui lui avait fait ces blessures. Elle lui répondit: «Un loup».
Aussi en présence de Jean-Marie Commori, de Bernard Canère, maçons, de Baptiste Teissier, de Pierre Leiré, cieurs, et d’Anne Guignon, illettrés, a été enterrée ce jourd’huy dans le cimetière de cette paroisse.
Présents Joseph Coudenon et Claude Guignon, ménagers, illettrés".
Signé: Guignon prieur curé