- Surplus-Killing au sud de Dreux en 1845: 41 victimes
"Je viens d'être informé par M. le maire de Marville-Moutiers-Brûlé que plusieurs loups – on croit qu'ils sont au nombre de 5 – ont dévasté les troupeaux des
cultivateurs de sa commune, notamment celui du sieur Brocard, qui a eu à souffrir de leur voracité et dont ils ont étranglé 25 moutons et blessé grièvement 16
autres".
Ce rapport du sous-préfet de Dreux, daté du 8 septembre 1845, est le dernier à établir un constat chiffré de victimes d'animaux domestiques causées par le loup
dans le département de l'Eure-et-Loir (AD 28, 4M 153). Quelques jours plus tôt le maire de Louvilliers-en-Drouais indiquait que des loups avaient dévoré
"plusieurs" moutons dans sa commune (rapport du sous-préfet du 5 septembre 1845). Par la suite, sous le Second Empire, les battues au loup dont on a conservé la
trace pour ce département, assez rares, semblent surtout préventives, se bornant à exposer que quelques loups "inquiètent" les cultivateurs du voisinage. Le 21
août 1862 (dernière battue?) le marquis d'Argent, lieutenant de louveterie de l'arrondissement de Châteaudun signale (une dernière fois?) "l'existence d'une
portée de loups dans les bois de Bapaume (communes de Thiville et Autheuil)", rapportant que "ces animaux auraient manifesté leur présence en enlevant plusieurs moutons".