- Une contre -vérité répandue dans les médias: Avant (!!!) les enfants n'avaient pas peur des loups!
Pour aller à l'école ou au catéchisme les enfants ne sont guère rassurés à Puy-Saint-Gulmier en 1860.
Même si les cas de courage (voire d'héroïsme) existaient bien, le sentiment majoritaire était celui d'une crainte prudente à l'égard du canidé sauvage, dans les situations courantes où aucune attaque sur l'homme n'était connue (sans évoquer les moments de terreur qui paralysaient les activités des enfants dans les champs ou les pâturages dans les séquences d'attaques de loup sur l'homme).
Un bel exemple donc: les enfants d'un village du Puy-de-Dôme en 1860. "Plusieurs loups se sont réfugié dans les bois du Puy-Saint-Gulmier. On les a vu plusieurs fois qui se suivent jusqu’à six ensemble mais on les voit souvent deux ou trois qui se suivent ordinairement, de sorte qu’ils font beaucoup de mal dans les troupeaux et même ils ont mangé plusieurs chiens dans la commune. Le Bois Saint-Gulmier est une montagne très élevée qui se trouve au centre de la commune. Dont le chef-lieu est au sommet, de sorte que tous les enfants de la commune sont obligés de passer dans le bois tous les jours pendant l’hiver pour aller au catéchisme et à l’école, et ils n’osent pas trop y passer à cause des loups…". Le maire demande donc au préfet l'organisation de battues le 2 décembre 1860 (Arch. dép. Puy-de-Dôme, M 388)