Le Monde des Pyrénées

Manifestation contre le loup en Ardèche - 2014

L’hostilité à la présence de grands carnivores / prédateurs, ours et loups, dans les espaces de vie et d’activités humaines ne cesse de croitre en France quel que soit les massifs et très prochainement les régions y compris de laine. Ce lundi 16 juin 2014, une manifestation avait lieu en Ardèche.

Alors que la commission européenne lance une véritable propagande en faveur de la coexistence il n'y a jamais eu autant d'hostilité en France. Net décalage des mentalités entre idéologie politico-administrative et réalité du terrain.

Pour les syndicats d'éleveurs de l'Ardèche: "Le loup, le problème de tous...". Et, dans un communiqué du 11 juin, ils précisent que: "Le loup a à nouveau attaqué en Ardèche! 2 attaques à St Etienne de Lugdarès, le 5 juin 2 attaques sur Lachamp Raphaël et Laviolle, le 8 juin (suspicion de loup)"

Pour les éleveurs de l'Ardèche: "La présence et le développement du loup sont le résultat d’engagements politiques qui ont favorisé son expansion. Aujourd’hui c’est donc à nos responsables politiques d’agir et de tout mettre en œuvre pour régler ce problème.La priorité de l’état est de faire des économies. La priorité des éleveurs est de produire. Sans le loup, les uns économiseraient plus de 12 millions d’euros, et les autres pourraient faire leur métier «normalement»".

La manifestation a réuni quelques 200 personnes à Privas devant la Préfecture de l’Ardèche à l’appel des syndicats agricoles à l’occasion d’un comité départemental "grands prédateurs" qui, comme toutes les réunions techniques et autres du Groupe National Loup n’apporte jamais rien. Des pertes de temps et d’argent en palabre sans fin comme c’est le cas dans les Alpes depuis plus de 20 ans.

Les maires et conseiller généraux présents n’ont pas mâché leurs mots face à cette situation imposée à la population et plus spécialement aux éleveurs sans qu’il n’existe de solution de protection.

Etaient présents de nombreux élus (Conseillers Généraux, maires et conseillers municipaux) de l'Ardèche, les syndicats agricoles (FNSEA, FNO et JA), des associations venues des Alpes comme la FAR (Fédération des Acteurs ruraux), Micheline Falcon de Solidarité Pastorale et Michel Curt, Président de l'association des éleveurs et bergers du Vercors Drôme-Isère. On notera l'absence remarquée des parlementaires (députés et sénateurs): Pascal Terrasse, Olivier Dussopt et Sabine Buis, députés, et Yves Chastan et Michel Teston, sénateurs.

Photos: Christophe Gabert / Fédération des Acteurs Ruraux

Plus de 100 personnes se sont rassemblées, ce lundi après-midi, devant la préfecture de l’Ardèche à Privas. Alors que le comité grands prédateurs se réunit, les agriculteurs crient leur ras-le-bol face aux attaques du loup.

Selon les syndicats, il y a eu cinq attaques sur la montagne ardéchoise ces quinze derniers jours. Des éleveurs de Drôme, d’Isère et d’autres départements ainsi que des élus étaient aussi présents

- Ardèche: 150 éleveurs demandent l'éradication du loup

Les éleveurs de Drôme Ardèche étaient ce lundi devant la préfecture à Privas. Ils ont profité de la tenue du comité grands prédateurs pour se faire entendre. Ils dénoncent l'avancée du loup en Ardèche après quatre attaques en moins de quinze jours, notamment à Laviolle et Lachamp Raphaël, secteurs épargnés jusqu'à présent.

L'éradication du loup. Pas moins. C'est ce qu'ont demandé 150 éleveurs réunis devant la préfecture de l'Ardèche ce lundi à Privas. S'y tenait un comité départemental sur les grands prédateurs. Les agriculteurs dénoncent une avancée du loup sur le département. Il y a eu six attaques ces deux derniers mois, y compris sur des secteurs épargnés jusqu'ici comme Lachamp Raphael et Laviolle.

- Une nouvelle zone de présence permanente du loup

Des élus étaient là, des éleveurs drômois aussi venus en soutien. Et une vrai colère se fait ressentir. Le ton est même monté quand le préfet Bernard Gonzales est descendu à la rencontre des agriculteurs.

Le représentant de l'Etat a annoncé qu'une zone de présence permanente du loup venait d'être établie.Elle concerne une quinzaine de communes autour du Cellier du Luc, là où le loup a été pris en photo l'an dernier. Les autorisations de tirs de défense pour les éleveurs attaqués seront plus larges, établies pour toute la saison et non plus 3 semaines. Des tirs renforcés aussi peuvent être mis en place: des éleveurs pas touchés par des attaques peuvent être autorisés à tirer.

Mais pour les éleveurs ardéchois, ce n'est pas suffisant. Eux veulent que le loup soit éradiqué en Ardèche, et cette zone de présence permanente n'englobe pas les communes où il a attaqué ces derniers jours.

Source avec enregistrement de l'émission radio: France Bleu du 16 juin 2014