Printemps 2013: Un loup retrouvé mort, probablement percuté par une voiture, à Saint Germain à quelques kilomètres de Millau
Aveyron: Loup ou pas loup tué sur la route??? - 18 mars 2013
- Le loup aux portes de l'Aveyron, les éleveurs en alerte
Un loup a été aperçu le 6 mai dernier gambadant dans les vertes prairies du sud Lozère, à deux pas de l'Aubrac rouergat. Benoît Fagegaltier, à la tête d'un élevage charolais à Brenac, est clair: «Le loup ne peut pas cohabiter avec les éleveurs bovins du Plateau.»
«Élevage et présence du loup sur l'Aubrac sont incompatibles.» Le verbe est pesé. Le jugement tranché. ça fait un quart de siècle que Benoît Fagegaltier élève des vaches à Brenac pour leur lait et leur viande. Pour lui, pas question de cohabiter avec un ou des loups. «En Lozère où il a été formellement aperçu par deux agriculteurs (lire encadré) le 6 mai dernier, il est partout dans le département. Quand on sait que ce prédateur est capable de parcourir en moyenne 20 km par jour. Il pourrait être sur mon exploitation en deux journées. En Lozère, ils ont des moutons. Mais, ici, on a des petits veaux. Le dernier qui vient de naître avec ses pattes flageolantes et ses 45 kg tout frêles ferait un bon dîner pour le premier loup qui rôde».
- «Si des loups sont là, on les verra en estive»
Des loups en Aveyron, ce n'est pas nouveau. Des empreintes d'un gros spécimen d'origine italienne avaient été relevées en 2007 près de Campagnac.
«Il y a deux ans, raconte Benoît Fagegaltier, un de mes voisins, Pierre Mairiniac, éleveur de bovin viande et sélectionneur Aubrac à Vitrac et Cantoin, en a vu un lui aussi sur le bord du lac de Sarrans. Il nous l'a décrit plus gros qu'un berger allemand avec une fourrure grise, de grosses pattes. Le loup ne connaît pas les frontières départementales. Il faut songer rapidement à une déclinaison du plan Loup (lire ci-dessous) pour l'Aveyron. Entre éleveurs et chasseurs locaux, on peut s'activer pour de la surveillance dans un premier temps».
Le plan Loup 2013 prévoit 24 prélèvements sur des loups. «Je sais que des gens s'offusquent qu'on en tue certains, insiste l'éleveur de Brenac. Mais ces mêmes défenseurs acharnés des animaux songent-ils un instant à notre mal-être devant le cadavre d'un veau dévoré par un prédateur comme le loup? Et les dédommagements ne sont pas la solution.» Ils coûteraient 15 millions d'€ annuels au contribuable français.
Alors, que faire si le loup montre son museau sur l'Aubrac rouergat? Benoît Fagegaltier a son idée. «Si le loup est présent dans les parages, c'est maintenant, quand les troupeaux montent en estive, qu'on va le voir. Nous, quoi qu'en pensent les gens, on est protecteurs de la nature. L'Aubrac constitue une des zones françaises les plus peuplées en bovins. C'est un possible garde-manger pour les loups. Aujourd'hui, on souffre déjà assez au niveau revenu. Il est hors de question que l'on compose avec le loup! Il est vital que l'Aubrac demeure une zone attractive en terme d'emploi et d'économie».
Auteur: Jérôme Rivet
Source: La Dépêche du Midi du 25 mai 2013 édition de l'Aveyron
Observation:
Le même auteur a écrit que le
"plan Loup version 2013 adoubé par les éleveurs". Nous mettrons ce propos sur l'ignorance du dossier de ce journaliste du fait de la nouveauté dans son département. Mais il
serait urgent qu'il s'informe pour éviter d'écrire des âneries.