Le Monde des Pyrénées

Historique du loup dans le Massif Central

Massif Central rime aujourd ‘hui avec Margeride et l'Aubrac ou encore les départements de la Lozère, le Cantal, l’Aveyron et la Haute-Loire en débordant sur plusieurs régions administratives à l’histoire très différente. Mais un autre nom sonne pour des raisons trés différentes: le Gévaudan. Tout le monde connaît la bête mais peu de personne ne la rapporte à ces départements où le loup a fait sa réapparition fracassante, dans des proportions importantes, en 2012. Nous relatons ci-dessous un court résumé de cette histoire de loup ou… de bête du Gévaudan.

- Historique

Il est communément admis par la communauté scientifique que les populations reproductrices de loups ont disparu de France entre 1930 et 1939. Néanmoins, il faut noter que dans le Massif Central, la mort connue des derniers loups date de:

D’où venaient ces loups? Etaient-ils les derniers rescapés? Venaient-ils d’élevages? Ces informations ne semblent pas connues.
A suivre.....

- Sur la piste de la bête du Gévaudan

Dans la présentation d’une "randonnée dans les paysages de la Margeride et de l'Aubrac" dans le journal Les Echos n° 19762 du 29 Septembre 2006 • page 112, Renaud Czarnes précise:

La province du "Gévaudan n'est plus. Cette ancienne province se répartit aujourd'hui entre la Margeride (Lozère, Cantal, Haute-Loire) et l'Aubrac (Lozère, Cantal, Aveyron). Débarrassé de ces angoisses géographiques, on peut enfin, l'esprit léger et le pas alerte, rejoindre Saint-Juéry, au nord-ouest de la Lozère, pour une première randonnée. Nous sommes dans une zone de transition entre la Margeride, terre de granit, de paysages de prairies et de forêts profondes, et l'Aubrac, terre de basalte, de vastes plateaux d'altitude et d'anciens volcans. Le village semble à l'écart du temps. Pour tout dire, en cette magnifique journée d'été, il semble même vivre au ralenti". La présentation des lieux étant faite, il aborde les faits historiques:

C'est ici que, le 6 janvier 1765, une jeune femme du village, Delphine Courtiol, sortit dans son jardin. Mal lui en prit. Selon un document d'époque conservé aux archives du Puy-de-Dôme, "cette beste ly aperçut et fut à elle, la saizit par le col, luy a fait une ouverture aux mameles et luy a mangé la face". Ce même jour, un peu plus tard, une jeune fille de Morsanges (Cantal), à quelques kilomètres de là, fera également une funeste rencontre. En cet hiver 1765, la bête n'en est pas à son coup d'essai. Une vingtaine de personnes ont succombé à ses crocs depuis qu'elle s'est manifestée officiellement pour la première fois le 30 juin 1764 aux Hubacs (sur la commune de Saint-Etienne-de-Lugdares, en Ardèche), dévorant Jeanne Boulet, une adolescente de quatorze ans.

Les naturalistes militants trouveront surement une justification pour prétendre que ce témoignage est faux. Néanmoins, nous constatons qu’il n’est pas le fruit d’une manipulation idéologique et que d’autres constats du même type ont bien eu lieu.