En France, en 2015, les loups ont fait près de 9 000 victimes. Vingt-neuf départements sont concernés . Début 2016, les attaques explosent dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.
«Au 15 avril, nous en avons enregistré 27 ainsi que 103 victimes dans notre département, récapitule Dominique Candau, de la chambre d’agriculture des Vosges. La plupart sont recensées dans la zone de plaine du nord-ouest du département. Depuis janvier, un éleveur totalise déjà 12 attaques à lui seul. «Ces dégâts vont remettre en cause la pratique de la «vaine pâture» dans notre région», ajoute Dominique Candau.
C’est une conduite traditionnelle de pâturage hivernal, où les moutons valorisent les prairies des exploitations bovines. «Attaques inacceptables» à côté du lycée
La situation inquiète la présidente du lycée agricole de Carmejane (04), Eliane Bareille. La responsable, également en charge du pastoralisme au sein du conseil régional semble décidée à faire évoluer la situation, jugeant les attaques à proximité des élèves «inacceptables». «Le loup n’est plus une espèce en voie de disparition mais en voie de prolifération et nous devons y remédier», a-t-elle indiqué, lors de l’assemblée générale de l’association Éleveurs et montagnes à Sisteron, le 11 avril.
Les verrous juridiques penchent en faveur du loup. Stéphane Le Foll, lors du congrès de la Fédération nationale ovine (FNO), le 22 avril à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), a indiqué que la directive Habitats et la convention de Berne constituaient deux «Everest à franchir».
Michèle Boudoin, présidente de la FNO, a demandé que, pour la prochaine saison, le quota de loup soit porté à 100 bêtes. «Il faut aborder la régulation scientifiquement, a-t-elle ajouté. Prélever un seul loup est-il suffisant? Doit-on enlever les louveteaux ou la meute délinquante toute entière?», questionne-t-elle.
Source: extrait de La France Agricole mai 2016
Prédations et dégâts des loups en 2016
Retour naturel ou réintroduction des loups? A vous de juger!