La proposition de loi adoptée par le Sénat est, certes, une avancée politique sous réserve d’une adoption par l’Assemblée Nationale qui ne semble pas très pressée. Mais ce ne peut être qu’une avancée politique après 020 ans de constat d’un néant total. Cette proposition est, par ailleurs, très insuffisante, peu réaliste et ne tient pas compte de la législation existante ou du moins, n’y fait pas référence.
Le problème est de savoir dans quelles conditions une telle loi pourrait trouver son application. Les éleveurs ne sont pas forcément des chasseurs et leur préoccupation est l’élevage et leurs brebis et non la chasse aux prédateurs. D’ailleurs, que peut faire un berger seul face à 6 ou 7 loups qui lancent une attaque. Rien. Et puis, la nuit, doit-il aussi faire des rondes, équipé comme un commando de l’armée avec des lunettes nocturnes, pour détecter le loup.
Il faudrait cesser de délirer et accepter d’écouter ceux qui sont confrontés aux problèmes et non ceux qui l’ont créé. Pourquoi les éleveurs ne sont-ils pas entendus? Quelles compétences ont tous ces fonctionnaires et écologistes qui se répandent en conseils le plus souvent stupides? Ne peut-on pas constater tout simplement que toutes les mesures prises depuis 20 ans se sont avérées inefficaces puisque le nombre de prédations ne cesse d’augmenter? Le constat est pourtant simple. Sans doute trop simple pour des grands esprits.
Les suggestions de l’écologiste interrogée par France 3 Côte d’Azur est un monument de stupidité et de contradictions. Rien qu’à ses propos, il n’est pas difficile de comprendre qu’elle ne sait pas ce qu’est l’élevage. Mais ça, c’est une constante dans la stupidité écologiste: parler de ce qu’ils ne connaissent pas. Mais les contradictions sont tout à fait remarquables. Analysons-les.
1/ elle préconise des petits troupeaux pour mieux garder les brebis. Aux innocents les mains pleines… C’est exactement le contraire qui est recommandé dans les Pyrénées: le regroupement pour avoir un berger pour 800 à 1000 brebis. Il faudrait donc encore changer…. Mais ça suppose d’autres estives / alpages pour tout mettre et donc d’autres cabanes / chalets à aménager. Avec l’argent des associations écologistes? Il faudra combien d‘année pour y parvenir? Pas sérieux et totalement stupide.
2/ Changer de métier ou compléter par un autre métier. Pauvre cloche! Et je pèse mes mots. Beaucoup de ces bergers sont déjà des biactifs. Situation par ailleurs fortement
critiquées par les écologistes dans les Pyrénées au motif qu’ils ne peuvent pas s’occuper de leurs bêtes. Alors il faudrait savoir ce qu’on veut. Et puis…. Accompagnateur en
montagne c’est un diplôme sportif. Tous les éleveurs ont-ils une âme sportive pour passer un tel diplôme? Et il y en a déjà trop qui ne parviennent pas à vivre de leur métier.
Alors, si tous les bergers le font… Pas sûr que ce soit rentable… Guide nature… Il faut un diplôme particulièrement bien tenu par les écolos…
Et comme ces bouffons ne savent pas de quoi ils parlent, alors il faut parler, se concerter…. Et encore perdre du temps ou laisser pourrir la situation pour laisser s’installer
durablement l’ensauvagement.
Comme les bergers n’ont pas trop envie de céder, le grand risque dans cette affaire face au laxisme d’état d’un côté et à la volonté idéologique d’ensauvagement de l’autre c’est que les éleveurs prennent des initiatives discrètes et irréversibles pour la nature seulement pour survivre. Les écolos auront tout gagné… Les politiciens qui veulent ménager la chèvre et le chou également. Ils pourront dire, quel que soit les circonstances: on l’avait dit.
Louis Dollo, le 11 mars 2013
- Bientôt des zones de protection renforcées contre les loups
Il s'agit de zones où les éleveurs pourront abattre les loups. Le Sénat vient de voter un projet de loi contre l'avis du gouvernement qui travaille sur "un plan loup". Des coups de feu autorisés en plus des tirs de prélèvements déjà permis. Le texte doit encore être discuté à l'Assemblée Nationale.
Le Sénat a adopté, le 30 janvier dernier, une proposition de loi, présentée dans le cadre de l'ordre du jour réservé au groupe RDSE, visant à instaurer des zones d'exclusion pour les loups.
Cette proposition de loi vise à "créer des zones d'exclusion pour le loup regroupant les communes dans lesquelles les actives pastorales sont gravement perturbées par les attaques des loups qui causent des dommages importants. La destruction des loups sera autorisée dans ces zones, délimitées chaque année, indépendamment des tirs de prélèvements autorisés. Ces zones ne devront pas menacer la présence du loup sur notre territoire".
Auteur: Yves Lebaratoux
Source: France 3 Côte d'Azur du 11/03/2013