Le Monde des Pyrénées

Une équipe d'appui pour les éléveurs face au loup - 2015

Face au désarroi des éleveurs confrontés aux prédations de loups, le gouvernement a créé une équipe d'appui au sein de l'ONCFS afin d'intervenir rapidement sur les secteurs les plus attaqués par les loups.

Cette décision d'appui n'a rien à voir avec une politique de destruction de la nature et du loup décriée par les écologistes. La nature se porte bien sans loup. C'est du moins ce que tout le monde a pu constater avant son arrivée massive très probablement introduite illégalement par une bande d'irresponsables. Protester contre l'abattage de 36 loups tués contre plusieurs milliers de bovins, relève du ridicule et de la mauvaise foi. Quel sérieux accorder à ces associations et à certains jugements appréciés par département alors que le loup ne connait pas les limites administratives?

Loup: l'Etat lance une équipe d'appui aux éleveurs

Le bras de fer concernant les prélèvements de loup semble pencher en faveur des éleveurs d'ovins: Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a demandé à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) de constituer une équipe d'appui aux éleveurs pour protéger les troupeaux contre les attaques de loup. Cette dernière sera constituée de dix agents titulaires du permis de chasse qui seront intégrés à la Cellule régionale de soutien aux opérations d'intervention sur le loup de la Délégation interrégionale Alpes-Méditerranée-Corse de l'ONCFS. Selon le ministère de l'Ecologie, le recrutement vient d'être lancé et l'équipe pourrait être opérationnelle d'ici fin août. Elle interviendra en priorité dans le département de Provence Alpes-Côte d'Azur "compte tenu des dommages aux troupeaux", selon le ministère et plus ponctuellement en Savoie. Sa mission? Assurer une présence auprès des éleveurs connaissant une récurrence d'attaques exceptionnelles, participer en appui aux agents de l'ONCFS, aux opérations d'effarouchements, voire de prélèvements ordonnés par l'État et constater les dommages sous l'autorité du service départemental local.
La ministre de l'Ecologie souhaite également engager une démarche auprès de la Commission européenne et de la Convention de Berne "pour que les modes de gestion du loups soient adaptés en fonction de l'importance de sa présence sur le terrain, comme en Espagne où deux modes de gestion du loup existent dans le cadre d'une coopération avec les collectivités locales volontaires", précise un communiqué.

Une politique de destruction de la nature, selon l'Aspas

"Embaucher des jeunes comme chasseurs de loups, mettre des moyens dans le tir des prédateurs naturels et non dans la protection du bétail, créer des postes pour anéantir une espèce protégée alors que l'ONCFS, en pleines restrictions budgétaires, n'est plus en capacité d'assurer ses missions de lutte contre le braconnage: Ségolène Royal confirme qu'elle usurpe son poste de ministre de l'Écologie pour mettre en œuvre une politique de destruction de la nature", a réagi dans un communiqué l'Association pour la protection des animaux sauvages. L'association conteste également les deux arrêtés ministériels publiés en début de mois qui ont élargi l'extension des territoires ainsi que les périodes d'intervention et ont porté à 36 le nombre maximal de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée sur la période 2015-2016 (contre 24 pour la période précédente).

Auteur: Dorothée Laperche
Source: Actu Environnement du 20 juillet 2015