Ces arrêtés arrivent surement beaucoup trop tard pour les éleveurs dont certains sont déjà redescendus avec leurs troupeaux. La situation n’était plus tenable. Il s’agit des secteurs de Lus la Croix Haute, Glandage et Treschenu-Creyers. Un seul loup prélevable, ce qui est dérisoire, voir même ridicule et inadapté, au regard des dégâts constatés et de leurs conséquences sur l’activité pastorale sur un plan économique, social et environnemental. Une mesure inadaptée aux principes de développement durable. Pourquoi? Y aurait-il des raisons non avouées?
Le prélèvement pourra intervenir dans toutes les actions de chasse, à l’affut, à l’approche, en battue ou en battue administrative pendant une durée de 6 mois c’est à dire jusqu’à la fin de février 2016.
Nul doute que les adorateurs du loup, pseudo défenseurs de la nature auto-proclamés, critiqueront comme toujours cette décision sans aucune considération pour ce que subissent les éleveurs et leur outil de travail.
- La chasse au loup sera ouverte dans la Drôme
C'est une première dans la Drôme: le préfet autorise un tir de prélèvement renforcé contre le loup. C'est le dernier échelon que permet la loi pour protéger les éleveurs. Un loup pourra être abattu pendant les six prochains mois sur le secteur de Lus-la-Croix-Haute y compris par des chasseurs lors de leurs battues.
Pour la première fois dans le département de la Drôme, les chasseurs pourront tirer sur le loup s'ils le croisent lors d'une sortie de chasse classique. Uniquement les chasseurs qui ont été formés par l'ONCFS (Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage), mais c'est une majorité dans le Haut-Diois. Ils pourront tirer s'ils croisent un loup au cours d'une battue, d'un affût ou de n'importe quelle autre action de chasse et ce jusqu'en février 2016.
Un tir de prélèvement renforcé
Cette décision n'est pas prise à la légère, elle correspond à ce que prévoit la loi francaise même si l'animal est une espèce protégée. Le précédent arrêté préfectoral n'autorisait un tir que pour un mois (août) et seuls des gardes de l'ONCFS et des lieutenants de louveterie avaient le droit de tirer. Aucun loup n'a été abattu dans le secteur concerné de Lus-La-Croix-Haute, Treschenu-Creyers et Glandage. Les attaques sur les troupeaux ont continué: six sur les quatre dernières semaines avec v ingt-huit brebis tuées. Voilà ce qui motive la décision du préfet de prendre cet arrêté de "tir de prélèvement renforcé".
La loi respectée
Cet arrêté préfectoral a été rendu possible grâce à un important travail entre les 450 éleveurs drômois et l'Etat depuis des mois. Les éleveurs respectent à la lettre toutes les étapes demandées par les textes sur le loup. Ils ont au moins deux des trois systèmes de protection imposés (parc électrifié, présence d'un berger ou d'un chien Patou) mais ils ont également demandé des autorisations de tir d'effarouchement, préalable nécessaire à toute autorisation de tir de prélèvement. C'est donc le travail consciencieux des éleveurs qui rend posible ce "tir de prélèvement renforcé" sans risquer de voir l'arrêté annulé en justice.
La décision préfectorale prise pour le mois d'août dans la Drôme avait été attaquée par une association de défense de la nature. Elle a été validée par le tribunal administratif. Les services préfectoraux affirment donc agir en respectant scrupuleusement la loi et ne craignent pas d'éventuels recours.