- 36 loups à abattre!!, par Chris17, le 29 mai 2015 à 18h29
Bonjour,
je suis surpris et profondément déçu de lire ce nombre: 36 loups à abattre! Une question me taraude: pourquoi?? pour faire plaisir aux éleveurs qui économisent sur la sécurité et ne paient qu’un seul (1!) berger pour plusieurs milliers de brebis??? Le projet affirme: "mâles, femelles, adultes, jeunes" ... même les louveteaux incapables d’attaquer une brebis seront tués? juste pour atteindre le cota funeste??? Plus globalement ce projet semble résulter d’une assez considérable stupidité: les sangliers et chevreuils sont dits en "surnombre" mais aucune organisation de chasseurs de loisirs ne semble capable de réguler ces populations, alors pourquoi ne pas laisser oeuvrer le prédateur naturel, qu’est le loup??? Contrairement aux chasseurs amateurs dominicaux, lui, rarement en état d’ ébriété, sera en mesure de rapidement limiter sangliers et chevreuils.
Par ailleurs, pourquoi les tirs ne seraient-ils pas confiés à des professionnels ( ONCFS ) au lieu de laisser des agriculteurs "se faire justice" comme l’exprimait l’un d’entre eux? Dernier aspect, en tant que citoyen ET CONTRIBUABLE, je crois avoir un droit de regard sur la manière dont est planifié le " dossier loup" , animal toujours protégé au niveau UE!!: Les indemnités ( issues de nos impôts) sont distribuées aux éleveurs "victimes" des loups, des chiens errants, chiens de chasse, etc ... (Ex. sur le Larzac, en 2010, 25 brebis égorgées par 3 chiens de chasseurs! ). Bref, les éleveurs, déjà bien rémunérés par la PAC,( issue de nos impôts) sont donc encore une fois aidés par la solidarité nationale! Pourquoi ne pas leur demander en retour, une petite solidarité envers TOUS les autres citoyens en matière de respect de la Biodiversité???? Cela ne me paraitrait pas du tout exagéré!!!
Merci!
Source: Consultation publique
- Gestion du retour du loup: la fuite en avant, par Yves Verilhac , le 29 mai 2015 à 16h09
La LPO et FNE qui finalisent une position commune sur ce dossier ont voté contre ces deux projets d’arrêtés dans le cadre de l’examen par le Conseil national de protection de la nature. Elles ont rappelé que:
- Le retour naturel du loup dans notre pays est un signe positif de la restauration fonctionnelle et biologique de nombreux secteurs de nos territoires
- L’activité pastorale est un élément important de la vie économique de nos régions qui peut également participer à une gestion de certains milieux favorable au maintien de la biodiversité associée.
- Il convient de créer les conditions d’une coexistence pérenne en développant notamment les méthodes de protection des troupeaux.
Depuis que nous traitons ce dossier au CNPN, nous sommes dans une logique défensive qui consiste à accepter un nombre croissant d’animaux à détruire, une extension des périodes et des lieux maintenant sans lien avec d’éventuelles prédations sur le cheptel, l’élargissement des personnes habilitées à tirer, l’assouplissement des conditions de déclenchement. le tir de prélèvement renforcé est ni plus ni moins une autorisation de la chasse au loup puisque le dispositif qui était expérimental l’année dernière devient une nouvelle possibilité dans l’arrêté de cette année
Le fait ne ne pas assumer pleinement le retour de ce prédateur a conduit à aller chercher les loups jusque dans le cœur d’un Parc national, à dépasser les quotas dans un département, à prendre des arrêtés Préfectoraux illégaux. Et à une surenchère de positionnements publics.
Nous ne sous-estimons pas les efforts de l’Etat avec notamment le coût assumé. Mais nous attendons de sa part un message fort sur la place de cette espèce protégée au niveau international, et un objectif clair de l’état à atteindre à moyen et long terme en France.
Est-ce que la proposition d’arrêté va dans le sens d’un bon état de conservation: non. Est-ce qu’elle permet une meilleure acceptabilité?: non.
Est-ce que de tuer 17 loups l’année dernière sans forcément de lien direct avec des dommages sur des troupeaux a fait avancer le dossier? Non.
Il est temps d’arrêter cette fuite en avant et de recevoir des garanties pour une coexistence durable.
Source: Consultation publique