Le Monde des Pyrénées

Dans l'Aude, les prédations se poursuivent dans le Razès

Si nous nous en tenons à l’observation des statistiques d’attaques et dégâts du loup sur les troupeaux domestiques dans l’Aude en 2014, il est évident que le prédateur n’a jamais cessé ses exactions sur l»élevage. Manifestement, aucune mesure préconisée par la bible écologiste et administrative qu’est le plan loup n’a d’effet sur cet animal. Evidente observation qui ne gêne pas les pouvoirs publics de sombrer dans la plus profonde des stupidités que sont les mesures d’effarouchement.

- Les éleveurs du Razès désarmés face au loup

Des tirs de défense létaux étaient autorisés depuis fin août à Ribouisse. Une mesure doublée d'un dispositif d'effarouchement. Sans empêcher une nouvelle attaque. Dans cette "unité d'action" du Razès, aux frontières définies par un arrêté préfectoral du 5 août, Josiane et Daniel Mandicourt ont été les premiers éleveurs à solliciter une "dérogation à l'interdiction de destruction du loup". Une première, autorisée par un arrêté interministériel...

Source: L'Indépendant du 7 octobre 2014

- Aude: nouvelle attaque du loup, des tirs d'effarouchement

L'a préfecture de l'Aude, par l'intermédiaire de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), vient de prendre un nouvel arrêté ordonnant une mission d'effarouchement "en vue de prévenir les tentatives de prédation du loup" sur la commune de Ribouisse.

Une autorisation qui fait suite au constat de l'attaque du troupeau de Josiane Mandicourt, au lieu-dit Nouvel: le 8 septembre, quatre animaux de son élevage ont ainsi été tués lors d'une attaque pour laquelle la responsabilité du loup, "après expertises, ne peut être écartée". Les tirs d'effarouchement, non létaux, pourront être réalisés par quatre lieutenants de louveterie désignés par la préfecture. Cette opération d'effarouchement qui, estime la préfecture, ne nuira pas "au maintien du loup dans un état de conservation favorable dans son aire de répartition naturelle", est autorisée par la préfecture jusqu'au 7 octobre.

- L'arrêté fait suite à une précédente disposition

Datée de fin août, la précédente disposition autorisait la même éleveuse à pratiquer des tirs de défense avec une arme à canon rayée jusqu'au 30 juin 2015.

Une mesure permise par un arrêté du 5 août qui définissait deux unités d'action et 48 communes où des dérogations aux interdictions de destruction du loup pouvaient être accordées. Parmi les villages concernés figure bien Ribouisse, où, comme dans les 47 autres communes, les éleveurs peuvent solliciter directement des tirs de défense, sans passer par l'étape de l'effarouchement, et utiliser directement des fusils à canon rayé, à la portée plus longue.

Source: Le Midi Libre du 7 octobre 2014