Depuis plus d’un an des bêtes sont égorgés. Mais comme toujours, en pareil cas, on ne parle pas de loup et on accuse les chiens errants qui n’existe pratiquement jamais puisqu’il s’agit le plus souvent de chiens en divagation que, curieusement, on ne retrouve jamais. Et le temps passe. Les prédations se poursuivent et pendant ce temps la population de loups s’installe. Car, curieusement, il faut attendre mars 2014 pour que, selon La Dépêche du Midi du 12 mars 2014: "Un spécialiste de la question à l’ONCFS est actuellement en train d’étudier tous les indices - moulage, photos, observations, traces, pistes, poils, urine… et de les compiler pour rédiger un rapport". Et pendant ce temps "les attaques sont légion. Un éleveur en serait à quatre-vingts bêtes tuées à Fonters-du-Razès. Un autre à Fenouillet en serait à dix-sept attaques. Lafage, Lacassaigne, Escueillens… Le tout dans un rayon d’action d’une quinzaine de kilomètres". En fait, toujours le même scénario, quel que soit le département, et après il est trop tard pour contenir la catastrophe.
Des choses curieuses
Du temps perdu pour prendre des mesures de protection même si nous savons que celles-ci sont, de toute manière, inefficaces. Pendant ce temps où tout le monde cherche, il semble bien, selon des témoins qui refusent de parler publiquement, qu'il se réalise deux lâchers clandestins de loups entre Ariège et Aude. Selon les témoignages reçus, beaucoup d’entre eux n’ont pas survécu à cette migration forcée clandestine. Mais combien y en avait-il exactement?
Nul doute que l’arrivée du loup dans l’Aude sera, comme ailleurs, sujet de polémique tant que la police de l’environnement n’assurera pas son rôle régalien en jouant les pisteurs de traces. Faudra-t-il que les habitants se prennent en main comme dans d’autres régions pour assurer le calme dans les plaines et les vallées?
Mais attendons encore quelques jours pour savoir si c'est la chasse au loup ou au chien qui doit être organisée.
Louis Dollo, le 11 mars 2014