Le mémoire de fin d’études d’ingénieur de Richard Bonin: "Etudier la diversité des exploitations d’élevage pour évaluer leur sensibilité au risque de prédation par le loup. Exemple sur le territoire du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche" présenté le 28 septembre 2007 à l’ENITA de Clermont-Ferrand n’est, malgré les apparences, qu’un rapport de stagiaire auquel a été associé le CERPAM. Il apparait que la " présentation des résultats de l’étude" autant que la "discussion et ouverture de la problématique" ne sont pas partagés et font débat en dehors du cadre dudit rapport et des limites qui doivent être les siennes à l’issu d’un stage.
Par ailleurs, il donne le net sentiment que le stagiaire a tenté de se substituer au CERPAM titulaire d’un marché de 2007 pour la réalisation d’une étude et d’un rapport sur le thème: "Caractérisation des systèmes d’élevage dans les Monts d’Ardèche et de leur vulnérabilité au retour potentiel du loup" présenté en mai 2008. Un rapport de stagiaire ne constitue pas un rendu pour une collectivité ayant commandé une mission. Ce ne sont que des éléments contributifs.
Il convient donc de ne retenir que ce dernier document du CERPAM et notamment "Les actions possibles pour le Parc naturel régional des Monts" avec cette conclusion extrêmement pertinente qui ne souffre aucune discussion mais se réfère à une réalité connue et reconnue
"Du point de vue de l’élevage, le loup est une calamité agricole» (Garde, 2007). Une fois abandonnée l’idéologie d’une cohabitation paisible entre le loup et ses proies domestiques, qui ne dépendrait que de la bonne volonté de l’éleveur et de son acceptation du loup, chacun est beaucoup mieux armé pour gérer une situation inévitablement et universellement conflictuelle. Le présent rapport invite les gestionnaires du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche à prendre la mesure de la gestion d’une arrivée éventuelle du loup…..
"… Une leçon générale se dégage de ces expériences rarement faciles. La présence d’une structure comme un parc régional est perçu comme un atout pour la gestion de ce type de
situation. Présence technique et institutionnelle, soutien des éleveurs auprès des pouvoirs publics, appui aux actions pastorales, capacité d’information de la population, dans un
cadre….
…… //…
"De la douloureuse expérience acquise pendant quinze ans dans les Alpes, une autre leçon est à retenir. Plus l’élevage est solide, structuré en bassin de production inscrit dans une
réalité économique, engagé dans un partenariat fort avec les collectivités territoriales pour la gestion des espaces naturels, et plus il démontre sa capacité à résister à un facteur
de perturbation tel que l’arrivée du loup. Mais cette résistance est aujourd’hui dépendante des financements publics, et nulle part chez nous, l’élevage n’a encore démontré de
capacité autonome d’adaptation à la présence de populations de loups installées. Il y a peu de chances qu’il en soit autrement demain dans le Massif Central".