Le Monde des Pyrénées

Ces journalistes qui parlent de loups - 2012

Loup

De tout temps, Le Monde a toujours soutenu les écologistes et les grands prédateurs, participant même à la grande manipulation des années 80-90 dans les Pyrénées conduisant à l’introduction d’ours d’origine slovène. Il n’est donc pas anormal, aujourd’hui encore, que ce journal reste approximatif et tendancieux. Audrey Garric n’étant qu’une journaliste servant de levier à cette pratique, aujourd'hui au service du loup et demain au service d'un autre prédateur ou je ne sais quelle cause écologiste.

La méthode du journal Le Monde consiste à jouer les candides, les étonnés quand ce n’est pas les effrayés. En allant parfois jusqu’à critiquer le confrère (ici le Figaro) qui, a son goût, ne donne pas assez de précisions alors qu’il s’agit tout simplement de la reprise d’un document des services de l’Etat. La Fédération des Acteurs Ruraux a déjà fait une bonne analyse de l’article en reprenant point par point les éléments de l'article d’Audrey Garric, "Ces parlementaires qui crient au loup" et en apportant une justification à la contestation de ses arguments.

Audrey Garric nous joue le même coup que pour l’ours: minimiser le niveau de prédation en le rapportant au cheptel national. Pourquoi pas européen ou mondial? Voilà une manifestation évidente de mauvaise foi qui n’honore pas la journaliste. Il est évident qu’il faut ramener le taux au cheptel concerné si non la démonstration n’a pas de sens. Le jour où il y aura des loups partout en France, et pourquoi pas, ce ne serait que justice de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité, il sera possible de prendre en considération le cheptel national. A ce moment-là, nous verrons la réaction des éleveurs de toute la France.

Minimiser la prédation à partir d’une statistique générale même au niveau d’un massif c’est manifestement faire preuve d’un dédain à l’égard des éleveurs qui voient massacrer leurs bêtes et casser tout le travail de sélection d’un troupeau qu’ils ont pu faire. Un mouton n’est pas une simple marchandise. C’est aussi le résultat d’un travail. Cette journaliste trouverait-elle normal qu’on lui casse sont outil de travail, par exemple son ordinateur, de manière régulière en lui disant: «ne vous inquiétez pas, on vous le paie… ce n’est qu’un ordinateur sur 25 millions en France… Mais les données à l’intérieur, fruit du travail, ça on ne le rembourse pas». Un peu de réflexion journalistique ne nuirait pas à la qualité de l’article.

Se baser sur un article du Figaro et prétendre que ses chiffres sont «non sourcés» pour assoir sa critique et sa manipulation est d’une délicatesse…. Les chiffres officiels de l’augmentation de la prédation et du coût existe et son public. Il suffit de chercher un peu…

Il ne s'agit que de quelques chiffres officiels, pas des articles de presse. Regrettable qu'une journaliste du Monde ne soit pas capable d'aller plus loin que ce qui est avancé par ses confrères. Pas trés sérieux.

Se référer de la Convention de Berne comme «loi protectrice» des animaux et à la liste rouge française, c’est manquer pour le moins d’approfondissement du sujet.

La Convention de Berne de 1979 aurait besoin d’un grand toilettage tant la situation politique de l’Europe comme l’évolution du nombre d’individus dans chaque espèce ont évolués en 37 ans… presque une génération. Quant à la liste rouge française de l’UICN-France, elle est pour le moins contestable tout en étant manifestement l’arme d’une manipulation écologiste dont le fondement n’est pas conforme aux principes dictés par la même UICN

Eric Marboutin n’a jamais été à une contradiction près. En fait, son raisonnement est dans la logique de tous les fonctionnaires militants de l’écologie radicale. Aujourd’hui, pour faire bonne figure avec ce qui est très probablement le mensonge des «comptages» faits, nous en sommes à une évaluation de 15%. Au cours d’une réunion à Valence, il annonçait 29.5%. Qui croire?

Pour ce qui est des autorisations de tirs d’effarouchement et de prélèvements, il faut distinguer autorisations et réalisations. Ceux-ci étant très peu efficaces, il y a nettement moins de réalisations que d’autorisations. Pourquoi faire une fixation sur les autorisations? Médiatiquement plus rentable? Jusqu’à maintenant, aucun des quotas n’a été atteint. Par ailleurs, cette affaire a fait l'objet d'une consultation publique. La remettez-vous en question? Le peuple n'a-t-il aucun droit?

La question des tirs dans les Parcs Nationaux se pose. Les Prcs Nationaux ne doivent pas être des sanctuaires du tout sauvage. Ils font aussi parti des espaces de vie et de travail de nombreux français. Pour y aurait-il discrimination entre les éleveurs en zone coeur et les autres? De plus, le Parc des Cévennes inclus dans sa zone coeur de nombreux villages. Pourquoi ceux-là serait-il sous des contraintes différentes des autres? Sont conseil d'administration s'est clairement prononcé pour des tirs, ce qui justifie une modification de la loi totalement inadaptée à la réalité du terrain. Est-ce un crime que de le demander par des moyens parfaitement démocratiques?

Nous ne nous attarderons pas sur les délires de l’association FERUS qui, dans cette affaire, comme celle de l’ours, n’est surement pas toute blanche. Son ex-président, Gilbert Simon, aujourd’hui décédés, était passé maître en manipulation notamment en matière d’ours comme l’a montré David Chétrit dans son ouvrage. Pour ce qui est du loup, les explications de Gilbert Simon, ex-directeur de la nature et des Pyasages au Ministère de l'Ecologie, devant la commission d’enquête parlementaire, (Cf. rapport dit "Estrosi ") sont loin d’avoir convaincu. On y apprend même qu’une tentative d’introduction de loups avaient été faite dans les Landes. Pourquoi pas aussi dans les Pyrénées-Orientales où, comme hasard, les loups sont venus des Alpes sans se faire remarquer, jusque dans une réserve (Conat et Nohède).... autre hasard. Ils sont très fort… sans aide… Ils devaient avoir des relations avec le directeur des réserves.

Le clou de l’article est le final. Gober sans vérifier en reproduisant les mensonges de Jean-François Darmstaedter sur ce qui se passe dans d’autres pays, relève ouvertement de la manipulation ou d’un manque manifeste de professionnalisme. La FAR donne des références mais il y en a bien d’autres…. Il suffit à n’importe quel journaliste de vérifier sur Internet pour comprendre qu’il n’existe pas un seul pays au monde où la cohabitation soit un long fleuve tranquille. Partout dans le monde nous retrouvons une situation similaire à la France. Alors pourquoi vouloir l’ignorer?

Pour l'Espagne notamment les Asturies et le Parc National des Picos de Europa dans les Monts Cantabriques, la page Facebook "Con lobos, no hay paraisio" (Avec le loup, pas de paradis) et sa déclaration, l'évidence d'une non acception d'une situation imposée est bien là. Prétendre que tout se passe bien n'est que mensonge.

En conclusion, nous pouvons regretter le peu de professionnalisme de cette journaliste qui laisse croire qu’elle va au fond du sujet mais qui, en définitive, par omission volontaire (c’est tellement gros que cela ne peut être que volontaire, à moins que ce ne soit de l’incompétence) laisse planer une certaine suspicion sur les éleveurs français. Depuis 30 ans, Le Monde participe activement aux manipulations écologistes. En 2012, rien n’a changé.

Louis Dollo, le 28 octobre 2012

- Ces parlementaires qui crient au loup

La France va-t-elle ouvrir la chasse aux loups? C'est ce que souhaitent deux propositions de loi déposées ces derniers jours afin de créer des zones d'exclusion pour les loups et autoriser les éleveurs à abattre les prédateurs menaçant leurs élevages. Des textes qui relancent la polémique au moment où se met en place un nouveau groupe national loup, censé plancher sur l'épineuse question de la cohabitation entre les prédateurs et leurs proies, les brebis.

Le premier texte, déposé à l'Assemblée nationale le 10 octobre par Charles-Ange Ginesy, député UMP des Alpes-Maritimes, avec une vingtaine d'autres élus dont Eric Ciotti et Lionel Luca, vise à autoriser les éleveurs "à tirer sur tout loup menaçant leurs élevages", y compris aux cœurs des parcs nationaux. "Des dispositions seront prises pour faciliter la possession par les bergers et éleveurs des armes nécessaires à la défense de leur troupeau" et les éleveurs pourront être "dispensés" de l'épreuve théorique à l'examen du permis de chasser, indique la proposition de loi.

"Plus que de tuer les loups, il s'agira de leur faire peur. L'animal est intelligent. Il finira par s'éloigner de lui-même des territoires où il se sent chassé", assure Charles-Ange Ginesy.

0,06% des Brebis Attaquées

A l'appui de ce texte, les parlementaires signataires dénoncent les "problèmes liés à la prolifération du loup". "Ses instincts de chasseur font que le loup s'en prend tout particulièrement aux troupeaux qui s'en trouvent décimés. Bêtes égorgées, blessées, suicidées, constituent malheureusement le quotidien des bergers de nos zones montagneuses", assurent-ils. Et les députés de chiffrer à "4 500 le nombre d'animaux tués l'année dernière – sur un cheptel national de 700 000 têtes".

Le problème, c'est que ces chiffres, basés sur un article du Figaro non sourcé, sont partiellement faux. En réalité, si 4 910 moutons ont bel et bien été victimes de ces superprédateurs en 2011 (et 4 524 depuis le début 2012), d'après les chiffres de la Direction régionale de l'environnement Rhône-Alpes, qui comptabilise les attaques au niveau national, la portée de ces pertes est moindre que ce que clament les députés.

Le cheptel ovin français compte en fait 7,5 millions de têtes, et non 700.000, selon les statistiques du ministère de l'agriculture. Résultat: ces attaques concernent proportionnellement dix fois moins d'ovins que ce qu'avance le texte ; seules 0,06 % des brebis du territoire ont ainsi été blessées ou tuées par des loups.

Le coût des attaques du loup est lui aussi exagéré par les députés. "Cette hécatombe a un prix pour l'Etat et donc pour nos contribuables: sept à huit millions d'euros par an, versés aux bergers en indemnisation du préjudice subi. Il est certain que cet argent peut être utilisé de façon plus intelligente et utile", indique la proposition de loi, citant toujours Le Figaro. En réalité, ce sont 1,5 million d'euros qui ont été versés l'an dernier aux éleveurs, selon les chiffres du ministère de écologie.

Hausse des Indemnisations

Là où les députés sont par contre dans le vrai, c'est lorsqu'ils dénoncent une hausse des attaques et donc des indemnisations. "L'explosion du nombre de loups s'accompagne d'une multiplication des meutes, en permanence en conquête de nouveaux territoires (...) Ainsi, les bergers subissent des pertes grandissantes au fil des années", regrettent-ils.

Grâce à des lois protectrices – la Convention de Berne de 1979 et la directive Habitat-faune-flore de 1992 –, le loup gris, classé dans la catégorie "vulnérables" de la liste rouge des espèces menacées, a effectivement vu sa population croître progressivement. On en dénombre aujourd'hui 250, répartis sur douze départements, contre seulement deux spécimens il y a vingt ans, lorsqu'il avait été réintroduit dans l'Hexagone.

"Les effectifs de loups augmentent de 15 % par an en moyenne, précise Eric Marboutin, responsable des études sur les loups et les lynx à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Quand la meute grossit, les jeunes loups colonisent d'autres territoires, dans les Alpes, mais aussi les Vosges, la Lozère ou les Pyrénées orientales. La probabilité d'interaction avec des troupeaux augmente alors."

Résultat: le nombre de brebis tuées ou blessées par des loups s'est progressivement alourdi au fil des années (1 500 en 2000, 3 800 en 2005 et 4 900 en 2011), comme les indemnisations des éleveurs, qui ont été multipliées par trois depuis 2004.

Régulation de l'espèce

Mais la croissance de la population est suivie de près par l'Etat. Des tirs d'effarouchement et les tirs de défense sont autorisés afin de maintenir les prédateurs à distance des troupeaux. Depuis le début de l'année, pas moins de 131 arrêtés préfectoraux de tirs de loup, délivrés dans un délai minimum de quinze jours après le constat des attaques (voir fenêtre), ont ainsi été publiés. Surtout, le gouvernement autorise chaque année des tirs de prélèvement afin de réguler l'espèce. Cette année, le quota a été fixé à onze et plusieurs ont déjà été effectués.[Ndr: Var-Tir de prélévement autorisé]

Une pratique qui ne satisfait cependant pas les parlementaires. Dans une seconde proposition de loi, déposée cette fois au Sénat le 16 octobre, Alain Bertrand, sénateur RDSE de la Lozère, propose alors de créer des zones d'exclusion pour les loups dans lesquelles l'abattage des prédateurs serait autorisé indépendement du prélèvement défini au niveau national, sans toutefois "menacer la présence du loup sur notre territoire".

"Des zones seraient délimitées chaque année par arrêté préfectoral. L'idée serait d'exclure les loups des communes dans lesquelles les activités pastorales sont gravement perturbées par les attaques des prédateurs", détaille Alain Bertrand.

"Tentative d'éradication"

Une proposition qui interroge Eric Marboutin, de l'ONCFS. "Une meute de loups, c'est-à-dire entre cinq et huit individus, vit sur un territoire de 300 km2. Empêcher l'espèce de s'installer à un endroit semble malaisé. Peut-être peut-on y parvenir en mobilisant beaucoup de moyens?, questionne l'expert. On ne peut pas savoir comment cela se passerait car on n'a jamais contraint les déplacements d'animaux, en France ou chez nos voisins."

"Il s'agit d'une tentative déguisée d'éradication de l'espèce, s'insurge de son côté Jean-François Darmstaedter, secrétaire général de Ferus, association pour la conservation des loups en France. La création de zones d'exclusion ou l'abattage de loups sans autorisation, qui plus est au sein de parcs nationaux, sanctuaires de la biodiversité, contrevient à la directive Habitat et la Convention de Berne. La France doit respecter ses engagements internationaux."

Pour l'association, la cohabitation entre l'espèce et l'homme n'est pas impossible. En Roumanie, où vivent 2 500 loups, en Espagne (2 000 spécimens) et en Italie (entre 500 et 800), les attaques de cheptel sont très rares et celles d'hommes inexistantes. La clé: la présence humaine. "Le berger doit surveiller son troupeau chaque nuit, avec l'aide de plusieurs chiens, pour effaroucher les loups et éviter toute attaque, assure Jean-François Darmstaedter. Mais il est vrai que la main-d'œuvre roumaine est davantage bon marché que la française. Les troupeaux de brebis sont souvent gardés jour et nuit par dix bergers et dix chiens de protection."

Auteur: Audrey Garric
Source: Le Monde.fr du 26.10.2012

- Audrey Garric, journaliste écolo

Audrey Garric s’affiche ouvertement «écolo». D’origine toulousaine, elle est journaliste au journal Le Monde et s’occupe du blog écolo du Monde.fr. Dans une interview au site écolo MarcelGreen.com, elle se qualifie "d’écolo bobo".

Voilà qui positionne le personnage. Avant d’être journaliste c’est sa sensibilité idéologique qui prime et non son objectivité journalistique et sa volonté de rechercher la vérité. Exactement comme un journaliste à «L’Humanité» ou dans n’importe quel organe politique.

Partant de là, les éleveurs et habitants des territoires du loup ou de l’ours n’ont pas grand-chose à attendre d’elle afin que les lecteurs aient une vision de la situation conforme à la réalité. On pouvait consulter ses "chroniques pour une économie sociale et durable" sur le site Lattitude France.

- Réaction de la Fédération des Acteurs Ruraux à cet article du Monde du 26 octobre 2012

La Fédération des Acteurs Ruraux réagit point par point à l'article d'Audrey Garric. Nous les reprenons ici

"La France va-t-elle ouvrir la chasse aux loups? C'est ce que souhaitent deux propositions de loi déposées ces derniers jours afin de créer des zones d'exclusion pour les loups et autoriser les éleveurs à abattre les prédateurs menaçant leurs élevages. Des textes qui relancent la polémique au moment où se met en place un nouveau groupe national loup, censé plancher sur l'épineuse question de la cohabitation entre les prédateurs et leurs proies, les brebis...."

Cet article est très surprenant, par ces nombreuses approximations, ou orientations, cela entache la crédibilité de ces auteurs et du journal: Il n'a jamais été question de chasse aux loups, mais seulement de protéger les troupeaux ou de permettre aux éleveurs de travailler normalement

"0,06 % des brebis attaquées"

Ce chiffre ne correspond pas à la réalité: 0,06% c'est le nombre de cadavre retrouvés, auquel il faut ajouter au moins autant de disparus...
Mais ce chiffre correspond au nombre de victimes mortellement touchées.
Pour les brebis attaquées il faut ajouter toutes les brebis de chacun des troupeaux auxquels elles appartenaient ce qui gonfle largement le nombre de brebis attaquées...
Mais la plus grande approximation vient du nombre de brebis, 7,5 millions c'est le nombre de brebis de toutes la France, pas des zones de présences des loups!
Donc rien ne servait de mettre ce chiffre en gros et en caractères gras...

"Le coût des attaques du loup est lui aussi exagéré par les députés. "Cette hécatombe a un prix pour l'état et donc pour nos contribuables: sept à huit millions d'euros par an, versés aux bergers en indemnisation du préjudice subi. Il est certain que cet argent peut être utilisé de façon plus intelligente et utile", indique la proposition de loi, citant toujours Le Figaro. En réalité, ce sont 1,5 million d'euros qui ont été versés l'an dernier aux éleveurs, selon les chiffres du ministère de écologie."

Comme le précédent chiffre vrai et faux:
Le montant des indemnisations des prédations peut être de 1,5 million d'euro, auquel il faut ajouter le coût des moyens dit "de protections" 6,3 millions en 2010, plus le coût de la mobilisation des services de l'état pour les constats, le suivit des loups, les procédures devant les tribunaux, les subventions aux associations écologistes...
La vérité en 2012 sera plus près de 20 millions d'euro que de 1,5.

"Les effectifs de loups augmentent de 15 % par an en moyenne, précise Eric Marboutin, responsable des études sur les loups et les lynx à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)."

Pourtant lors d'une réunion à Valence le chiffre était de 29,5%, ce qui serait conforme au chiffre annoncé en Espagne, Arménie, USA...

"Depuis le début de l'année, pas moins de 131 arrêtés préfectoraux de tirs de loup, délivrés dans un délai minimum de quinze jours après le constat des attaques (voir fenêtre), ont ainsi été publiés"

Il n'y aurait eu que 131 troupeaux d'attaqués! Quinze jours? Les éleveurs concernés n'ont pas dû lire l'article! L'administration est rarement aussi rapide...

"Surtout, le gouvernement autorise chaque année des tirs de prélèvement afin de réguler l'espèce."

Erreur fatale!:
Ces tirs sont là pour calmer les éleveurs... et protéger les loups Pour réguler l'espèce il faudrait entre 65 et 115 tirs réalisés en 2012

"Une proposition qui interroge Eric Marboutin, de l'ONCFS. "Une meute de loups, c'est-à-dire entre cinq et huit individus, vit sur un territoire de 300 km2. Empêcher l'espèce de s'installer à un endroit semble malaisé. Peut-être peut-on y parvenir en mobilisant beaucoup de moyens?, questionne l'expert. On ne peut pas savoir comment cela se passerait car on n'a jamais contraint les déplacements d'animaux, en France ou chez nos voisins."

Cela existe depuis longtemps: en Italie, avec une gestion à l'italienne" les un élèvent en captivité et lâche les autres tirent et empoisonnent", en Espagne chasse ouverte toute l'année.... Les moyens? Il suffit de faire comme en Suède les bénévoles sont souvent très motivé...

Toute les infos sont sur internet encore faut-il utiliser un traducteur automatique

- De plus en plus de loups en France

Il y a vingt ans, les loups rentraient dans le Mercantour. En octobre 1992, très précisément, le prédateur établissait ses quartiers dans ce massif du sud-est des Alpes, proche de la frontière italienne qu'il a traversée sans demander l'avis de personne. Cet animal de légende qui suscite les passions les plus contradictoires faisait ainsi son grand retour en France dont il avait été officiellement chassé depuis 1937. Pour le meilleur, si l'on privilégie la préservation de la biodiversité, ou pour le pire, lorsque le fauve prélève sa dîme dans les troupeaux, notamment de moutons, qui ont le malheur de croiser sa route.

Carte présence loup

Depuis, ses effectifs n'ont cessé de croître. Selon les dernières statistiques que vient de publier l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la France comptait environ 250 loups au sortir de l'hiver 2011-2012, soit deux fois plus qu'il y a six ans! L'aire de répartition ne cesse également de s'étendre. Si les effectifs sont principalement concentrés dans les Alpes, de nouveaux foyers sont apparus dans le sud des Vosges et à l'est des Pyrénées. «Curieusement, les analyses génétiques ont montré que ces loups ne viennent pas d'Espagne mais sont, comme les autres, originaires d'Italie», explique Pierre Migot, responsable du service de recherche à l'ONCFS. Ce qui suggère qu'ils ont progressivement essaimé sur le territoire à partir du foyer originel. Enfin, la présence du carnivore est suspectée dans le Jura, le Lot et la Lozère.

Une présence mal acceptée

Au total le nombre de zones de présence permanente (ZPP), c'est-à-dire là où le loup est observé pendant au moins deux années consécutives, est passé de 27, l'an passé, à 29 dans le dernier bilan de l'ONCFS, dont 19 abritent des meutes bien constituées. Une expansion qui se traduit par des pertes grandissantes pour les éleveurs, principalement dans les zones de montagne où l'animal s'établit le plus souvent. Selon les années, entre 15 et 25 % des troupeaux ovins sont touchés, entraînant la perte d'environ 4500 moutons sur un cheptel national de 700.000 têtes. La plupart des élevages ne subissent que une à deux attaques par saison mais certains en déplorent jusqu'à 5 et parfois 10! Certes l'éleveur est indemnisé, bien au-delà de la valeur marchande des bêtes (l'État y consacre entre 7 et 8 millions d'euros par an) mais, dans les régions où la densité de loups est la plus importante, la présence du fauve est de moins en moins bien acceptée.

Dernièrement, ses opposants ont reçu un renfort de poids, en la personne de… José Bové. «Si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer», a déclaré, le mois dernier, sur une radio locale de Lozère, là où la présence du loup est suspectée, l'ancien leader de la Confédération paysanne. Des propos vivement condamnés par l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) qui a décidé de traîner le député européen Europe Écologie-Les Verts (EELV) devant les tribunaux pour «incitation à la destruction d'espèces protégées».

«Des bergers plutôt que des Canadair»

«Aujourd'hui, le sentiment des éleveurs, c'est qu'ils sont laissés pour compte dans les territoires», argumente José Bové, en mettant en avant le rôle essentiel du pastoralisme dans la lutte contre la désertification rurale et les incendies. «Le fait de manger l'herbe empêche le feu de proliférer. Je préfère qu'on ait des bergers plutôt que des Canadair», a-t-il ajouté. Le pourfendeur des OGM et de la malbouffe a reçu plusieurs soutiens. «Dans ce débat invraisemblable, si l'on doit choisir entre le pastoralisme et le prédateur, il faut choisir le pastoralisme», a réagi avant-hier Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique, social et environnemental (Ceser) de Midi-Pyrénées. Fin juillet, l'ancienne garde des Sceaux et députée européenne Rachida Dati montait elle aussi au créneau, demandant à la ministre de l'Écologie, Delphine Batho, de prendre «des mesures immédiates» pour protéger les éleveurs et faire évoluer la réglementation. «Si le loup peut poser ponctuellement des difficultés, il n'est en rien responsable des problèmes de la filière élevage qui sont bien antérieurs à sa présence dans notre pays» estime l'association Ferus. Les négociations sur la mise en place du nouveau plan d'action national loup pour la période 2013-2017 promettent d'être animées.

Auteur: Marc Mennessier
Source: Le Figaro du 10 août 2012

Les chiffres clés 2010-2011 sur le loup en France