Le Monde des Pyrénées

Le spectacle du loup en Suisse 2007: comment se monte un business loup

En 2007, l’ours faisait l’objet d’un spectacle dominical pour les suisses. Devenu dangereux, l’ours a fini par être abattu.

Cette photo du WWF-Suisse nous montre une «grande» meute de loups observé dans le val Tamina, entre les cantons de St-Gall et des Grisons. Il s’agirait de la première meute helvétique de la Calanda qui réunit aujourd'hui une dizaine de loups (9 sur la photo).

L’organisation écologiste étant favorable dans un certain nombre de pays du monde au développement touristique autour de la faune, organisera-t-elle des séjours avec Tours Opérateurs pour venir observer des loups en liberté comme c’est le cas dans les Abruzzes… Pour remplacer l’élevage devenu embarrassant? Sans doute une nouvelle occasion de business sur le dos des éleveurs et des habitants des territoires de montagne. C’est dans leur logique idéologique.

- Le loup: un jalon dans l’histoire

Le business et la financiarisation de l’écologie, c’est bien la seule motivation de ces organisations environnementalistes. La protection de l’environnement n’est qu’un alibi. D’ailleurs, pour l’organisation écologiste, cette présence constituerait «un jalon dans l'histoire du retour naturel du loup en Suisse». Bien en tendu ils s’en font une gloire et une grande joie qu’ils ne manqueront pas de fêter sans grand souci des conséquences de cette présence. Pour le WWF-Suisse: «C'est aussi un signe à l'intention des régions concernées pour qu'elles mettent en place des mesures efficaces de protection des troupeaux. A savoir organiser le gardiennage des bêtes et l'engagement de chiens de protection». Nous y voilà donc. Deux veulent de la faune sauvage, ils font tout pour la protéger voir même, peut-être, l’introduire, puis, c’est aux autres d’organiser et financer la protection des outils de travail confrontés aux prédations de leurs fantasmes.

En matière de nombrilisme et d’égoïsme tout autant que de haine de l’humain et ses activités, le WWF est au «top» de sa forme et dans la droite ligne de la dictature représentée par ses créateurs. Alors qu’ils n’ont concrètement rien fait, une telle aubaine servira les aspects financiers de l’ONG dont l’écologie n’est qu’un alibi, en sollicitant des dons par cette phrase finale sur leur page Facebook: «Merci de nous soutenir afin que les loups aient enfin une véritable chance de survie en Suisse!»

- Les bases d’un conflit

Comme à son habitude dans une telle situation, le WWF va mettre en place toutes les bases d’un conflit et jouer le rôle des vierges outragées. Plutôt que de donner de l’argent à une organisation dont la morale apparente est d’être blanche comme neige pour construire des hôtels et bétonner les vallées, il serait intéressant que les éleveurs s’organisent afin de lancer une opération financière similaire par cette phrase: «Merci de nous soutenir afin de protéger nos troupeaux et que les loups ne s’en servent pas de garde-manger». Avec cette différence finale que les uns veulent des espaces touristiques entourés d’espaces sauvages alors que les autres veulent des espaces préservés avec des activité humaines durable et adaptées depuis des millénaires.

C’est cette confrontation idéologique entre deux mondes qui est source de conflits et non le loup en lui-même. Ce sont ces conflits, qui font passer les éleveurs pour des demeurés arriérés, qui justifient l’existence et le financement des ONG environnementalistes comme le WWF. Le vrai problème n’est ni le loup, ni les moutons mais le financement de véritables trusts environnementaux pour lesquels les grands prédateurs ours et loups ne sont que des alibis pour aveugler de trop nombreux décideurs politiques naïfs ou incompétents.

Le Suisse, comme tous les pays européens, n’échappe pas à cette manipulation qui nous est offerte comme un spectacle remarquable de la vie sauvage.

Louis Dollo, le 3 décembre 2013

- Les éléments du montage d'un business autour du loup