Les suisses ont mis en place un système de régulation du loup qui fait polémique de la part des écologistes dès qu'il est mis en application
Les cons ça ose tout, et c'est même à ça qu'on les reconnait."
En effet, les deux loups signalés en Valais (Suisse) pourront être abattus. La commission intercantonale chargée de la gestion du prédateur a transmis son rapport aux autorités valaisannes: celles-ci ont ordonné le tir des deux bêtes au Val d'Illiez et au Val des Dix, indique le canton. Suite prédations intervenues depuis le printemps dans le Chablais valaisan et l'attaque du week-end dernier dans le Val des Dix, la commission intercantonale s'est réunie à Berne mardi. La réunion avait pour but de dresser un bilan des dégâts. Dans la nuit du 1er au 2 août, quinze moutons ont été tués ou mortellement blessés sur l'alpage d'Allèves dans le Val des Dix.
Source: loup.over-blog du 7 août 2009
Les excès de langage nous amène à nous interroger pour savoir qui sont les véritables cons?
Peut-être pas ceux que l'on croit.
Et s'il s'agissait de ceux qui décident sans l'avis des populations pourtant nécessaire préalablement selon le principe de l'acceptation sociale mentionnée dans le Convention de Berne?
Une notion de démocratie qui n'a jamais beaucoup inquiété des écologistes beaucoup plus ouverts à des systèmes dictatoriaux selon les grands principes du nazisme qui ont animé les fondateurs du WWF
Louis Dollo, le 10 août 2009
Trois bêtes pourront être tuées en Suisse. Une décision qui surprend certains milieux et pose de nombreuses questions.
"Il y a sept loups recensés en Suisse. En une semaine, on décide d'en tuer la moitié!" s'indigne Pierrette Rey, porte-parole du WWF.
Trois autorisations de tirer cet animal protégé ont été délivrées mardi. Dont deux pour le canton du Valais, victime d'attaques contre du bétail le week-end dernier dans le val d'Illiez et le val des Dix. Dans ce dernier cas, un prédateur avait égorgé 15 moutons en une nuit.
Ce qui surprend, c'est que la décision n'ait pas attendu les résultats d'analyse ADN, seule manière infaillible de prouver qu'il s'agit bel et bien d'un loup. "C'est vrai, reconnaît Reinhard Schnidrig, chef de la section chasse, faune sauvage et biodiversité en forêt à l'Office fédéral de l'environnement.
Cependant, là, les signes étaient vraiment clairs. Le rapport du garde-chasse valaisan ne laissait aucun doute. Selon Peter Scheibler, chef du service chasse du Valais, Concept Loup Suisse, qui détermine les critères pour abattre une bête, "ne demande pas strictement" les résultats ADN.
Pourtant, selon certains spécialistes, à l'instar du biologiste Jean-Marc Landry, qui s'est longuement penché sur le loup en Valais, ce type d'attaques pourrait tout à fait émaner d'un chien. "Certains chiens tuent comme des loups. Ils ont gardé cet instinct. Même si, en général, ils mordent partout, on voit des chiens qui infligent des morsures de mise à mort uniquement à la gorge."
Si Reinhard Schnidrig reconnaît que les attaques peuvent être similaires, il s'appuie aussi sur la présence attestée génétiquement du loup dans le val des Dix en 2008. Mais alors, dans ce cas, n'aurait-il pas fallu attendre quelques jours de plus les résultats de laboratoire?
Chercheur au département d'écologie et évolution et au laboratoire de biologie de la conservation à Lausanne, seule autorité en Suisse à effectuer les analyses génétiques du loup, Luca Fumagalli ose émettre quelques doutes quant à la pertinence d'identifier l'espèce rien qu'en inspectant les morsures.
Dès le moment où son laboratoire reçoit poils, échantillons de salive ou crottes, il peut déterminer en quelques jours à 99% s'il s'agit d'un loup, d'un chien ou d'un renard. Il regrette que le résultat des analyses génétiques - coûteuses - ne soit pas attendu. "J'imagine que cela dépend de la pression qu'ils subissent", relativise le scientifique.
Reinhard Schnidrig justifie aussi cet empressement en raison du comportement du loup du val des Dix: le fait que le loup se soit approché du parc de nuit et qu'il ait réussi à faire sortir les moutons de leur enclos est inquiétant. "On ne veut pas des loups qui se spécialisent dans ces comportements." Le WWF n'exclut pas que les moutons soient partis d'eux-mêmes de l'enclos, effrayés par les feux du 1er Août.
Le loup en Suisse, un débat pour le moins enflammé. "C'est vrai, reconnaît Jean-Marc Weber, responsable du suivi des grands prédateurs en Suisse. Le loup est un sujet très émotionnel. Lorsqu'un mouton reçoit la foudre ou tombe dans un pierrier, c'est de la faute à pas de chance. Or lorsque le loup le tue, de surcroît sans manger, cela provoque de fortes réactions."
Auteur: Muriel Jarp
Source: Le Matin du 7 août 2009
