- Le Lynx dans les Pyrénées centrales
A l’occasion de préparation de stages d’orientation pour le compte de la FFME (Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade), j’ai pu observer le lynx dans le haut Nistos (Hautes-Pyrénées) entre l’espace nordique de Nistos – Cap Nesté et le col de Bayelle. Ces observations se sont déroulées dans les années 1990 aussi bien au printemps qu’à l’automne.
A cette époque, je ne m’intéressais pas beaucoup à la faune sauvage. Néanmoins, un animal à une trentaine de mètres que nous rencontrons assez peu souvent, ça se remarque. A cette époque, simplement le dire engendrait la rigolade.
D’autres témoignages, de la part de naturalistes amateurs, sont apparus sur Internet au sujet d’observations dans le luchonnais. Mais aucune vérification n’a pu, à ma connaissance, être réalisée. Mais il y a rarement de la fumée sans feu.
Louis Dollo, le 15 mai 2014
- Le Lynx dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales
En décembre 2013, Christian Riols, ancien agent de l'ONF aujourd'hui en retraite, naturaliste passionné, faisait part dans La Dépêche du Midi, des difficultés qu’il rencontrait à faire accepter ses observations. Vice-Président de la LPO, il renouvelle ses affirmations le 11 mai 2014 toujours dans La Dépêche du Midi:
Christian Riols n'a plus aucun doute. Le vice-président de la LPO Aude (Ligue de protection des oiseaux) collectionne les signes de la présence du lynx boréal dans les Pyrénées. Des deux côtés de la frontière. «Nous avons des indices pour une zone qui va du Béarn jusqu'à la Méditerranée. Mais curieusement pour les services de l' État, cette espèce n'est pas censée exister. Nous sommes comme qui dirait en conflit d'opinion. J'ai donc décidé d'en parler parce que j'en ai ras le bol de l'omerta, je souhaite que la présence du lynx soit reconnue, ça simplifiera les choses. En 2012, on l'a vu dans les Corbières, à 25 km du littoral. On a un signe visuel également en 2013. Sur les seuls départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, nous avons relevé 200 indices en deux ans.»
Pour autant Christian Riols ne veut pas donner une estimation en nombre de la population. «On ne peut pas chiffrer, ce serait trop hasardeux. Mais on a des indices qui prouvent qu'il y a des mâles,d es femelles et mêmes des petits, ce qui nous fait penser qu'il y a quand même une population relativement importante.»
Fin observateur de la vie sauvage dans les Pyrénées, il avance deux explications de sa présence avérée: «D'une part la déprise agricole, d'autre part la reforestation. Ces deux éléments ont permis au lynx de se développer d'une manière favorable, au lynx et à ses proies.»
Selon lui, un des points les plus intéressants est l'amplitude des scènes sur lesquelles on a pu récolter des indices. «On a retrouvé des traces à plus de 2000 mètres d'altitude comme dans les garrigues à 300 mètres».