Le Monde des Pyrénées

Canton de Vaud en Suisse: Pas de tir mais gestion de parc animalier

En France, on soigne les animaux sauvages blessés. Pour certaines espèces, on les élève pour les relâcher (cas des rapaces et peut-être du loup en Italie). Certains protecteurs des loups veulent même les dresser à ne pas attaquer les troupeaux… dressage par stress?… de l’humain. En Suisse, on gère en capturant là où il y en a trop pour aller créer ou renforcer une population ailleurs, dans un autre secteur. C’est exactement le même style de gestion que le réseau des parcs animaliers.

De cette observation, où est le sauvage? Le naturel? Notamment ce qu’on appelle de manière politiquement correct, «le retour naturel» de telle ou telle espèce sur un territoire? Parions qu’un jour nous aurons à payer ces actions d’apprentis sorciers.

- Vaud refuse de tirer des lynx

Le canton de Vaud refuse d'abattre des lynx, comme le réclament les chasseurs. En revanche, une femelle sera transférée en Autriche. Une capture est en cours.

Le canton de Vaud refuse d'abattre des lynx, comme le réclament les chasseurs. En revanche, une femelle sera transférée en Autriche. Des cages ont été disposées la semaine dernière dans le massif du Jura pour essayer d'en capturer une.

La conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro exclut d'abattre des lynx, a indiqué à l'ats le conservateur de la faune vaudois Cornelis Neet. Il confirmait une information du journal «24 Heures» de vendredi. La Diana vaudoise réclamait une régulation de ce prédateur, les chasseurs l'accusant de menacer la biodiversité. Chaque lynx dévore en effet une proie par semaine.

Le nombre de ces félins est en augmentation dans le Jura, mais il est stable dans les Préalpes et les Alpes, relève le Département de la sécurité et l'environnement (DSE). La diminution du cheptel de chevreuils et de chamois a aussi d'autres causes, comme l'urbanisation.

Pour le canton, il n'est pas nécessaire de prendre de mesures drastiques. La population de lynx varie selon les zones et selon les périodes. Le transfert d'un specimen dans les Alpes autrichiennes pourrait être suivi d'autres captures. Mais, outre la difficulté à attraper cet animal farouche, les preneurs ne sont pas légion.

Source: Le Matin (ats/Newsnet) du 15 février 2013