Cette année, la méthodologie est un peu différente. «Parole d’ours» entre un peu moins dans les vallées se fait moins remarquer et utilise le moyen détourné des médias locaux pour faire illusion de leur importance. Et ce n’est pas Férus qui est mis en avant mais le FIEP dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais curieusement le titre est pro-ours sur l’édition papier "Que vendre avec la peau de l'ours?" et devient vite la risée générale dans sa version électronique en parlant de «coup de pub». Un coup de pub qui tombe vite à l’eau en parlant de produit qui n’ont plus guère d’existence productive et commerciale comme le fromage Pe Descaous ou le broutard du Pays de l’Ours.
Quant aux Offices de Tourisme des Pyrénées elles ont vite compris que l’ours n’était pas le bon vecteur attractif des visiteurs touristiques. Mieux vaut oublier…
Face à ce fiasco évident les écologistes poursuivent leurs actions et pourrissent littéralement la vie des vallées. Ils cherchent à faire de nouveau introduire de nouveaux ours alors qu’une très grande majorité y est opposée et que l’ours poursuit ses prédations (en nette progression en 2014 sur les Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques avec seulement 2 mâles) y compris au mois de juillet 2014 en tuant 3 chiens de protection Patou (Bergers des Pyrénées) sur des estives de la vallée d’Aspe. Voilà qui inspire à la sécurité et… à l’attrait du gentil nounours.
Mais rien n’y fait, les écologistes enchaînent les communiqués de presse, les pétitions et les émissions de radio comme si tout allait bien dans le meilleurs des mondes bisounours. La propagande mensongère bat son plein comme d’habitude en ignorant superbement les articles de la Convention de Berne, de la directive habitats à laquelle ils se référent constamment et la charte environnementale adossée à la Constitution française. De là à penser que les écologistes n’aiment pas la démocratie comme les fondateurs du WWF……
Louis Dollo, le 14 août 2014
- L'ours dans les Pyrénées: bon coup de pub ou sujet trop sensible?
S’il déchire la chaîne des Pyrénées entre pro et anti, l’ours intervient rarement dans la promotion de nos territoires. Sujet trop sensible? Pourtant, dans d’autres régions d’Europe, en Slovénie, en Italie, dans les Asturies, en Grèce, l’ours est objet de marketing qui attire de nombreux touristes.
Chez nous, prudence. Pourtant dans les années 1980, la station de La Pierre-Saint Martin avait fait une campagne efficace sur le thème «Les ours vous regardent skier». Difficile d’envisager une campagne du même type aujourd’hui. Ne serait-ce parce que l’ours n’est plus guère présent de ce côté-ci des Pyrénées. Et surtout comme le rappelle Gérard Cazalis, fin observateur des terroirs locaux: «Sans acceptation par les populations, il est difficile d’établir une communication sur l’ours.» Ou comme le dit le directeur du comité départemental du tourisme, Jean Otazu: «Il me semblerait délicat d’asseoir la communication de nos territoires sur une promesse qui ne peut pas être tenue.»
- «Pas sûr que l’ours soit le bon cheval!»
Robert Casadebaig, maire de Laruns, confirme: «Je ne suis pas sûr que l’ours soit le bon cheval! Je ne me vois pas faire la promotion de Laruns avec l’ours avec le conflit qu’il y a autour.Je préfère parler du pastoralisme, de la montagne vivante où c’est l’éleveur qui maintient une activité sans détruire la nature.»
Des études sur le marketing de l’ours avaient été lancées à l’époque où il y avait encore un plan ours (avant 2009) par le gouvernement sans qu’elles aient abouti à des campagnes concrètes. Pourtant Sabine Matraire, vice-présidente de Férus (association pro-ours), rappelle une étude faite auprès des commerçants ariégeois en 2012 avec un retour positif. «Mais les politiques et les professionnels du tourisme hésitent à s’engager sur l’image de l’ours.La valorisation économique par l’ours est une volonté politique. Mais s’il n’y a pas volonté de le maintenir dans les Pyrénées, est-il nécessaire d’investir sur l’image de l’ours?», questionne-t-elle.
François Arcangeli (Pays de l’ours-Adet, pro-ours) signale toutefois plusieurs expérimentations.Sur le modèle du fromage Pé Descaous en Béarn, une dizaine d’éleveurs haut-garonnais vendent à l’automne des agneaux élevés en estive sous la marque «Broutard du pays de l’ours». «On veut faire la démonstration que c’est possible et que ça marche. D’ailleurs, les éleveurs ne parviennent pas à répondre à la demande», assure François Arcangeli.
- Une image attractive
Pays de l’ours-Adet a également lancé une campagne en 2013 avec l’ours pour visuel, déclinée aussi bien pour les professionnels de l’hébergement, des loisirs, de la restauration ou des services. «Pour 70 % des Français, l’image de l’ours est attractive. Notre but est de créer un réseau de professionnels profitant de l’image de l’ours pour vendre des produits aussi naturels que l’animal et ce qu’il mange», poursuit François Arcangeli. Un projet que ne partage pas l’Adip, qui fédère les associations anti-ours des Pyrénées. «On nous vante les modèles asturiens ou italiens mais la situation n’est pas comparable. Ici, pas de désertification car le pastoralisme a permis de garder des villages vivants.» Alors, utilisons l’image du berger et du patou pour vendre nos territoires? Oui, mais si demain les subventions européennes et autres se tarissent, les bergers ne disparaîtront-ils pas avec l’ours?
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