Somiédo est le lieu de référence de tous les écologistes notamment en matière de coexistence avec l’élevage. Normal, l’élevage n’existe, dans cette vallée de Somiédo, qu’à l’état reliquaire. Personne n’en vit. Les écologistes sont parvenus, avec l’aide des pouvoirs publics, au summum de leur utopie: ensauvagement et tourisme. Et quel tourisme! Les Pyrénées comme les Alpes n’ont rien à envier avec cette parodie touristique où le moindre parc animalier pyrénéen fait à lui seul plus de visiteurs que toute la vallée de Somiédo. Le contre-exemple de développement durable.
Ici, l’ours cherche à cacher sa proie en l’enterrant. Nul doute que c’est ce qui se passe avec bon nombre de brebis qui ne sont pas retrouvées. Mais le loup sait déterrer. Quant aux restes du cadavre, il est vite éliminé par l’équarisseur naturel qui ne laisse aucune trace. La nature est bien faite. Mais elle n’est pas sans conséquence dans un milieu semi-naturel, comme c’est le cas sur toutes les Pyrénées, où il existe des activités humaines. Les animaux sauvages en liberté n’étant pas, par définition, dressable, il est facile de comprendre que la coexistence entre les grands carnivores, ours et loups mais aussi avec les vautours, et certaines activités humaines comme l’élevage est impossible quel que soit les mesures prises.
La coexistence entre ces grands carnivores et le tourisme est bien sûr plus facile. C’est la raison pour laquelle écologistes et certains services de l’Etat préconisent le changement d’activités pour les éleveurs des régions les plus touchées. Situation inacceptable mais qui s’est néanmoins réalisé à Somiédo, région de référence écologiste.
Ce film a été réalisé par Fundacion Oso Pardo (Fondation pour l’ours brun) et diffusé par le quotidien El Comercio du 13 juin 2014